Kovacevic a honoré sa promesse d'obtenir son diplôme

MONTRÉAL -- Après avoir fait le saut chez les pros suite à sa troisième année au Merrimack College, Johnathan Kovacevic a promis à ses parents, Angie et Novica, qu'il obtiendrait son diplôme.

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Kovacevic était en train de faire un baccalauréat en génie civil, obtenant parmi les meilleurs résultats de sa cohorte, lorsqu'il a signé un contrat d'entrée avec les Jets de Winnipeg et un contrat d'essai amateur avec le Moose du Manitoba dans la AHL en mars 2019.
Six cours seulement séparaient le jeune défenseur de son diplôme, et il était déterminé à poursuivre ses études tout en cherchant à atteindre ses rêves en hockey.
« Quand j'ai quitté Merrimack, j'ai dit à mes parents que j'obtiendrais mon diplôme. C'était ma plus grande priorité et c'est pourquoi je me suis tout de suite mis au travail. J'étais en mode école. Je n'allais pas attendre », souligne Kovacevic, un choix de troisième ronde des Jets (74e au total) en 2017. « C'était quelque chose qui comptait beaucoup pour mes parents et moi. Ils m'ont toujours poussé à poursuivre mes études. L'éducation a aidé mon père à immigrer au Canada. Il est ingénieur en informatique et ma mère est infirmière. Ils m'ont toujours poussé à obtenir un diplôme. »

Au courant de l'année suivante, Kovacevic a donc dû trouver un équilibre entre donner son meilleur en tant que recrue dans la AHL et faire ses cours en ligne.
Il a pris un cours lors de la session d'été suivant la signature de son contrat, un cours lors de la session d'automne, deux autres cours lors de la session d'hiver et deux autres à la session estivale suivante pour finalement atteindre son but en 2020.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'était tout un défi, mais il ne s'est pas découragé.
« C'était difficile, surtout parce que j'essayais de faire le saut vers le hockey professionnel à ce moment-là, j'essayais de me tailler une place dans la formation. Je devais me surpasser sur la glace et en plus de ça, j'avais de l'école à faire », explique Kovacevic. « Je me souviens une fois après un match à Rockford, j'étais dans l'autobus de l'équipe et j'ai réalisé que j'avais un travail à rendre avant minuit. J'ai fini par le faire sur mon ordinateur et le remettre lors du trajet vers la prochaine ville. Il y a définitivement eu beaucoup d'obstacles en cours de route, mais j'ai gradué avec la même cohorte avec laquelle j'avais commencé à ma première année à Merrimack, ce qui était quand même cool. »

L'un de ces obstacles était de compléter des projets de groupe, comme son projet de design final, qui consistait en la proposition d'un nouveau bâtiment sur le campus. Kovacevic s'est vu remettre la tâche en lien avec l'aspect géotechnique du projet, soit la conception d'une fondation appropriée pour la bâtisse.
Dans l'esprit du travail d'équipe, il est retourné à North Andover au Massachusetts pendant la pause de la Classique des étoiles de l'AHL en 2020 pour rejoindre ses camarades de classe et aider à faire avancer le projet.
« Il y a des parties du travail qu'on a faites individuellement, puis on avait une rencontre de groupe une fois par semaine. Je faisais tout en ligne par contre, alors quand j'ai eu ce temps d'arrêt, je suis retourné à l'école et j'ai passé mes journées là pour montrer à mes coéquipiers que j'essayais et que je faisais de mon mieux », se souvient Kovacevic. « C'était juste avant la pandémie et tout a fini par se faire en ligne après ça. »
Le natif de Hamilton en Ontario, maintenant âgé de 25 ans, a finalement terminé le programme avec un relevé de notes presque parfait.
Il était vraiment un étudiant-athlète modèle.
« J'ai probablement fini au sommet de ma classe. J'ai obtenu des « A » partout, à l'exception de deux « A-». Ma cote se situait autour de 3.987. Si on arrondit, ça fait 4.0 de cote. J'étais bon dans le groupe », révèle Kovacevic, qui a consécutivement remporté les honneurs de la Hockey East All-Academic Team et le prix du meilleur étudiant-athlète à Merrimack. « J'ai passé beaucoup de temps à étudier à la bibliothèque, alors ça a fait plaisir d'être récompensé pour ça. »

Quant à savoir pourquoi l'imposant défenseur a choisi l'ingénierie, sa passion pour les mathématiques, les sciences et la résolution de problèmes y est certainement pour quelque chose. Le travail de son père a également eu un impact sur sa décision, et son frère est aussi ingénieur en mécanique.
Il a choisi le génie civil précisément en raison de son amour de la nature.
« Je suis allé en génie civil parce que je voulais travailler dehors. C'était mon but. Je voulais travailler sur un chantier de construction ou en nature, quelque chose comme ça », partage Kovacevic. « Au début, je ne savais pas trop dans quoi je m'embarquais, mais plus j'en apprenais sur le sujet et plus je passais du temps dessus, plus je devenais passionné. C'est quelque chose que j'ai vraiment apprécié. »
Cela étant dit, Kovacevic ne songe pas nécessairement à se chercher un poste dans ce secteur en particulier quand ses années en tant que joueur de hockey seront finies.
Il aimerait mieux quelque chose dans le domaine des opérations hockey.
« J'espère jouer au hockey pour les 10 prochaines années et à ce stade-ci, je ne sais pas où la vie me mènera. J'adore le hockey. C'est ma plus grande passion. J'ai une petite idée pour plus tard. Je sais que l'analyse fait grandement partie du jeu maintenant et j'aime vraiment les chiffres, alors peut-être que je pourrais lier hockey et ingénierie ensemble », explique Kovacevic. « J'aurais peut-être un duo de compétences unique dans les deux domaines, en étant assez fort en mathématiques et en ayant, je l'espère, beaucoup de connaissances en hockey à la fin de ma carrière. Je garde tout ça en tête en ce moment. C'est bien d'avoir un diplôme sur lequel je peux me fier, mais je veux être ici et jouer au hockey aussi longtemps que je peux. Je vis le moment présent et je profite de cette opportunité avec les Canadiens. »

Il est certain que Merrimack a un fier ancien élève en Kovacevic.
Et les Warriors continueront sans aucun doute de célébrer ses accomplissements.
« Je ne classe pas mes accomplissements, mais vite comme ça, avoir obtenu mon diplôme se situe définitivement vers le haut de la liste. Mon premier match dans la NHL et obtenir mon diplôme sont parmi mes plus grands accomplissements », conclut Kovacevic. « J'ai travaillé très fort pour obtenir ce diplôme. C'est quelque chose de très spécial pour moi parce que je sais combien d'efforts et de temps j'ai mis pour y arriver. J'ai dû passer par un autre moyen. Je suis très content que ça se soit passé comme ça. »