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Sept ans après son dernier match avec les Canadiens de Montréal, Mathieu Darche est de retour dans la Ligue nationale de hockey. Cette fois, ce n'est pas sur le banc, mais plutôt au deuxième étage qu'il travaillera, puisqu'il a été nommé directeur des opérations hockey du Lightning de Tampa Bay. Une offre qui était trop belle pour être refusée.

Le Québécois rejoindra ainsi son ami Julien BriseBois à Tampa Bay, eux qui se sont connus lors de la campagne 2009-2010, une époque où l'actuel directeur général du Lightning occupait le poste de directeur des opérations hockey des Canadiens de Montréal et directeur général du club-école de l'organisation, les Bulldogs d'Hamilton.
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Grâce à une saison de 10 points en 29 matchs avec les Canadiens, et 25 en 32 rencontres dans la Ligue américaine, Darche avait été en mesure d'obtenir la confiance de BriseBois et des Canadiens.
« C'est avec lui que j'ai négocié mon premier contrat à un volet après ma première année à Montréal, a raconté Darche lors d'une entrevue avec LNH.com. C'est un des derniers contrats qu'il a signés, puisqu'il est parti à Tampa par la suite. Nous sommes tout le temps restés en contact par la suite. On a le même âge, il est même deux mois plus jeune. On a toujours continué de parler de hockey. »
Darche explique qu'il ne voulait pas nécessairement revenir dans le monde du hockey à temps plein, mais qu'il avait toujours laissé la porte ouverte à cette possibilité. Les premières discussions pour le poste se sont amorcées il y a environ quatre semaines, et Darche n'a pas été très difficile à convaincre. Le tout a été finalisé la semaine dernière.
« Quand Julien m'a approché, je n'ai jamais hésité. La seule chose, c'est qu'il faut déménager la famille avec deux adolescents. On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs, et c'était une trop belle occasion pour la manquer.
« On parle d'une des meilleures organisations de la LNH, du propriétaire jusqu'au personnel, et c'est une équipe gagnante en plus. Oui, en première ronde, ça n'a pas été comme elle aurait voulu, mais l'équipe venait de gagner 62 matchs dans l'année. C'était une trop belle occasion », a souligné l'ancien hockeyeur de 42 ans.
Jamais repêché, Darche est l'un des rares joueurs à avoir atteint la LNH en empruntant le chemin du hockey universitaire canadien, avec les Redmen de l'Université de McGill. Le baccalauréat en commerce qu'il y a obtenu, ainsi qu'une majeure en marketing et en commerce international, l'auront préparé pour son après-carrière.
Depuis six ans, Darche travaillait dans le monde du transport à l'international pour l'entreprise montréalaise Delmar, et il était devenu le vice-président, ventes et marketing depuis trois ans.
Il a aussi continué de baigner dans le monde du hockey en étant analyste pour la chaîne de télévision RDS ainsi que le président de la Ligue de hockey préparatoire scolaire, un circuit comptant plus d'une vingtaine de programmes dans les écoles du Québec.
Lors du lock-out de la saison 2012-2013, Darche était l'un des membres du comité de négociation de l'Association des joueurs de la LNH. Une expérience qui lui sera très utile.
« C'était comme faire un MBA (maîtrise en administration des affaires) en six mois, a-t-il souligné. J'ai côtoyé Don Fehr (le directeur de l'AJLNH), j'ai vu (le commissaire) Gary Bettman travailler. Ça m'a permis de comprendre les réalités des deux côtés. Il va falloir que je rafraîchisse certaines choses à propos de la convention collective, mais j'ai fait partie du comité qui l'a négociée. Comme quoi tout ce que tu fais dans la vie, c'est quelque chose qui va pouvoir te servir plus tard. »
À Tampa Bay, il devra entre autres s'occuper de la gestion des contrats, des budgets, de la masse salariale et des équipes mineures. Une liste de tâches semblable à celle de BriseBois lorsqu'il a fait ses premiers pas dans la LNH en 2003-2004.
« Je ne pourrais demander mieux comme personne pour apprendre. Ça va être génial de gérer toutes ces choses et de travailler avec Julien. C'est pourquoi je déménage à Tampa. Certains le font à distance, mais c'était important pour moi. »
Avec l'interminable hiver que le Québec vient de connaître, on peut le comprendre!