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Tout au long de la saison, les membres du LNH.com participeront à des tables rondes pour répondre à diverses questions. En interagissant entre eux, nos experts donnent leur opinion sur plusieurs sujets chauds à travers la LNH.
Aujourd'hui, on leur a posé la question suivante : À l'exception de Jake Oettinger avec les Stars, Connor Hellebuyck avec les Jets et Alexandar Georgiev avec l'Avalanche, la situation devant le filet de toutes les autres équipes dans l'Ouest est encore très floue en vue des séries éliminatoires.
Parmi ces autres formations, quel gardien pourrait se lever et faire la différence pour permettre à son équipe de faire un long bout de chemin en séries?

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Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com

Moi je vois Joonas Korpisalo sortir de l'ombre et aider les Kings de Los Angeles à faire un bon bout de chemin en séries éliminatoires. Rappelez-vous : Korpisalo a connu des séries du tonnerre avec les Blue Jackets de Columbus dans la bulle en 2020. Il avait maintenu une moyenne de 1,90 but accordé par match et un impressionnant taux d'efficacité de 0,941. Il avait signé une performance héroïque de 85 arrêts dans le premier match de la série contre le Lightning de Tampa Bay. Le Lightning l'avait finalement emporté 3-2 en cinquième prolongation! Le parcours de Tampa vers la Coupe Stanley aurait pu prendre une tournure différente si on avait perdu ce match.
Korpisalo est bien capable de répéter ses exploits d'il y a trois ans. Les Kings cette saison sont une bien meilleure équipe que les Blue Jackets de 2020. Je les surveille du coin de l'œil en raison de Phillip Danault et ils m'impressionnent. Ils ont le sens du 'timing' en tout cas. Ils sont en bonne voie d'atteindre leur forme maximum, au meilleur moment.
J'ai toujours pensé que Korpisalo était de calibre d'un gardien numéro un dans la LNH. Il n'est âgé que de 28 ans. L'occasion ne peut pas être plus belle pour lui de le prouver à la face de la planète hockey ce printemps.

Gabriel Duhamel, pupitreur LNH.com

Le duo de gardiens de l'heure est celui du Wild du Minnesota. Depuis un mois, Filip Gustavsson (,940) et Marc-André Fleury (,936) sont les deux portiers présentant la meilleure efficacité du circuit parmi ceux qui ont disputé au moins cinq matchs. Ils sont la principale raison pour laquelle le Wild a connu, du 17 février au 15 mars, une séquence de 14 matchs sans perdre en temps réglementaire. Si l'inexpérience totale de Gustavsson en séries éliminatoires peut cependant être inquiétante pour la suite des choses, il en est tout autre pour Fleury.
Le gardien sorelois mène de loin tous les gardiens actifs de la LNH au chapitre de matchs entamés en séries. Il a remporté trois fois la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh, dont deux à titre de gardien partant. Son expérience sera une valeur ajoutée primordiale pour le Wild, que ce soit dans un rôle de titulaire ou dans un rôle de soutien à son jeune coéquipier.

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D'ailleurs, Gustavsson semblait s'être emparé du poste de titulaire du Wild il y a quelques semaines, mais Fleury commence à reprendre une proportion intéressante de la charge de travail.
Le Wild se dirige potentiellement vers un affrontement face à l'Avalanche du Colorado, championne en titre de la Coupe Stanley, lors de l'un des deux premiers tours des séries. Au meilleur de sept matchs face aux Nathan MacKinnon, Mikko Rantanen, Cale Makar et compagnie, je crois que Fleury a le potentiel de faire la différence.

Hugues Marcil, pupitreur LNH.com

Gab marque un bon point en soulignant les bonnes performances des gardiens du Wild et je suis convaincu que ça va se poursuivre en séries, mais malheureusement, je ne vois pas la timide offensive du Minnesota aller très loin.
En revanche, je suis impressionné par le travail du jeune Stuart Skinner, qui, lui, compte sur une offensive dévastatrice avec les Oilers d'Edmonton. Il n'éclipsera jamais les Connor McDavid et Leon Draisaitl, mais si les Oilers vont loin en séries éliminatoires cette saison, je pense qu'il sera une partie importante de l'équation.
Il est vrai qu'il n'a que 56 matchs d'expérience en carrière dans la LNH à l'âge de 24 ans - et aucun en séries éliminatoires - mais on n'a qu'à regarder les performances de Jake Oettinger chez les Stars de Dallas en première ronde la saison dernière pour comprendre que l'expérience ne fait pas foi de tout.
Pour moi, Skinner est le véritable gardien numéro un des Oilers en ce moment. Depuis le 21 février, il a amorcé 11 des 13 matchs des Oilers et il n'a accordé plus de trois buts en une partie que deux fois.

Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com

La situation des gardiens - et leur état de santé - des Golden Knights de Vegas n'a pas été de tout repos cette saison, mais il semblerait bien qu'on s'approche d'un retour au jeu pour leur portier numéro un, Logan Thompson, qui accompagnera l'équipe lors du prochain voyage.
À sa première saison complète dans la LNH, Thompson a été franchement impressionnant, avec une fiche de 20-13-3, une moyenne de 2,66 et un pourcentage d'arrêts de ,914. Des statistiques qui pourraient être encore meilleures puisque les Golden Knights ont eu besoin de temps pour apprivoiser le système du nouvel entraîneur-chef Bruce Cassidy et sa structure beaucoup plus défensive. Mais depuis le 1er février, l'équipe est à égalité au premier rang de la Ligue pour le nombre de points. Or, Thompson n'a joué qu'un match durant cette période. Il n'était donc pas en uniforme alors que son club offrait ses meilleures performances, en particulier défensivement alors que Vegas a pris le quatrième rang pour la moyenne de buts accordés par match.
Surtout, je ne crois pas que l'arrivée de Jonathan Quick relèguera Thompson au rang d'adjoint.
Les Golden Knights jouent du hockey de séries, et si Thompson offre des performances similaires à celles du début de saison, le club pourrait connaître un long printemps.

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com

Vous avez tous d'excellents candidats messieurs, mais de mon côté, je vais bifurquer légèrement vers le champ gauche et opter pour Juuse Saros des Predators de Nashville.
Envers et contre tous, et malgré une liste des blessés qui ne cesse de s'allonger, les Predators demeurent au plus fort de la course pour l'obtention de l'une des deux places de quatrième as dans l'Ouest. Et si Nashville devait se faufiler en séries, vous pouvez être certains que ce sera principalement grâce à Saros. Depuis le 21 février, les Predators, privés de Ryan Johansen, Filip Forsberg et Juusi Parssinen, ne marquent que 2,64 buts en moyenne par match. Malgré ce soutien anémique, Saros est parvenu à conserver une fiche de 6-3-2 avec un pourcentage d'arrêts de ,919.
Il ne faudra évidemment pas que l'absence de Roman Josi, qui est réévalué sur une base quotidienne, s'éternise, mais une équipe qui entre en séries sur une lancée et qui mise sur un gardien au sommet de sa forme comme Saros se devra de l'être si ce scénario se concrétise pourrait créer toute une surprise.
Saros a d'ailleurs été très solide à sa dernière présence en séries en 2020-21, avec notamment un pourcentage d'arrêts de ,921 alors que les Predators avaient été éliminés en six matchs par les Hurricanes de la Caroline. Saros avait reçu pas moins de 252 tirs, et avait signé deux victoires en deuxième période de prolongation.