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Jason Robertson a toujours été considéré comme un joueur extrêmement intelligent, un atout au cœur de ses succès dans la LNH.

Après avoir peaufiné les autres aspects de son jeu, l’attaquant des Stars de Dallas a été en mesure de devenir le joyau offensif qu’il est aujourd’hui.

« Quand je l’ai dirigé pour la première fois [avec les Stars du Texas], la chose qui m’a sauté aux yeux est son sens du jeu », a dit Derek Laxdal, le premier entraîneur de Robertson dans la Ligue américaine de hockey (LAH) et un ancien entraîneur adjoint avec Dallas. « Sa capacité à contourner un jeu ou à sortir des sentiers battus lors d’une contre-attaque – derrière la ligne du but, en tirant sur la bande derrière le filet, sur une jambière ou sur le filet, ou encore en se passant la rondelle à lui-même. Tout ça était exceptionnel.

« Il est arrivé avec nous après son passage dans les rangs juniors et il n’était pas dans la meilleure condition physique, mais il a investi en lui-même en se rendant au camp de conditionnement physique de Gary Roberts. La transformation de son corps a été extraordinaire. Ça lui a donné sa chance. »

Robertson a été repêché par les Stars en deuxième ronde (39e au total) en 2017, après avoir cumulé 81 points (42 buts, 39 passes) en 68 matchs à l’âge de 17 ans avec les Frontenacs de Kingston, dans la Ligue de hockey de l’Ontario.

Le joueur de 25 ans en est maintenant à sa cinquième saison avec Dallas et il a récolté 77 points (33 buts, 44 aides) en 75 rencontres.

Une blessure à un pied a ralenti Robertson au début de la saison, mais il a repris du poil de la bête autour du jour de l’An. Depuis le 1er janvier, il a inscrit 24 buts, le deuxième plus haut total dans la LNH, à égalité avec David Pastrnak, des Bruins de Boston, et derrière Leon Draisaitl (25), des Oilers d’Edmonton.

Robertson aura l’occasion de continuer à engranger les points quand les Stars vont accueillir les Penguins de Pittsburgh samedi (15 h HE; TVAS, ABC, ESPN+).

« Il est remarquable », a affirmé le jeune frère de Robertson, Nicholas, un attaquant des Maple Leafs de Toronto. « Il n’a pas eu tout cuit dans le bec. Il a dû jouer dans la Ligue américaine, puis sur un quatrième trio avant d’avoir une chance en raison de blessures. C’est à partir de ce moment qu’il a pris son envol. »

Robertson a joué deux autres saisons dans les rangs juniors après avoir été repêché par Dallas. Il a amorcé sa carrière chez les professionnels en 2019-20 avec le Texas, dans la LAH, sous les ordres de Laxdal, qui est aujourd’hui l’entraîneur des Firebirds de Coachella Valley.

« Je l’ai dirigé à sa première année chez les pros avec le Texas, et il avait de la difficulté avec le rythme du jeu et les rigueurs de la saison, s’est remémoré Laxdal. C’était intéressant. Il n’avait pas marqué très tôt dans la saison, mais quand il a inscrit son premier but, tout a commencé à fonctionner pour lui offensivement. Il n’a plus regardé derrière par la suite. »

Robertson a obtenu 47 points (25 buts, 22 passes) en 60 parties avec le Texas. Laxdal a travaillé avec le Texas jusqu’au début du mois de décembre cette saison-là, avant d’être promu dans le rôle d’adjoint à l’entraîneur de Dallas Rick Bowness.

Robertson a participé au camp d’entraînement des Stars la saison suivante avec l’objectif de se tailler une place au sein de la formation, mais il a connu un départ en dents de scie.

« Nous avions un match intraéquipe au camp, et il n’a pas appliqué d’échec avant pour récupérer la rondelle, a raconté Laxdal. Il s’est éloigné de la rondelle, et nous avons décidé de le clouer au banc. Nous ne l’avons pas fait jouer pendant cinq matchs jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il doit rivaliser pour la rondelle. Quand il a réintégré la formation, il n’a plus jamais regardé derrière. On pouvait voir ce qu’il est en mesure d’accomplir quand il devient à l’aise dans le calibre où il est. »

Prenant rapidement du galon, Robertson a amassé 45 points (17 buts, 28 passes) en 51 matchs à sa saison recrue avec Dallas. Il a obtenu 79 points (41 buts, 38 aides) en 74 rencontres la saison suivante. Le ton était donné pour la suite.

« Quand il a prouvé qu’il était un joueur de la LNH, nous avons vu le talent naturel, a expliqué Laxdal. À Dallas, il était dans l’ombre des Roope Hintz et Joe Pavelski, qui ont joué un rôle important dans le développement du joueur qu’il est aujourd’hui. Maintenant que Joe est parti, je pense qu’il réalise qu’il peut être tout aussi efficace sans lui sur son trio. »

Robertson a explosé avec 109 points (46 buts, 63 mentions d’aide) en 82 parties en 2022-23. Sa production a chuté la saison dernière avec 80 points (29 buts, 51 passes) en 82 matchs, mais il produit à un rythme bien supérieur à un point par match depuis janvier, avec 49 points (25 aides) en 39 matchs.

Il avait amassé 28 points (neuf buts, 19 mentions d’aide) en 36 rencontres auparavant.

« J’ai mis un peu de temps à retrouver mes repères en raison de mon opération au pied, a admis Robertson. J’ai vraiment précipité mon retour. Nous avons beaucoup de confiance en ce moment, et c’est vrai pour plusieurs joueurs, pas seulement moi. Quelques joueurs de notre vestiaire ont eu un lent début de saison et ils ont vraiment démarré la machine en deuxième moitié de campagne, et je pense que c’est contagieux. Un gars comme [Wyatt Johnston] est en feu en ce moment, tout comme [Thomas Harley]. Les gars montrent l’exemple, et tout le monde se nourrit de ça. »

Robertson a admis qu’il a ressenti une pression de bien jouer en début de saison, dans l’espoir d’être sélectionné par le Canada pour la Confrontation des 4 nations en février. Ne pas être choisi au sein de l’équipe lui a retiré une pression des épaules.

Robertson devrait être considéré pour faire partie de la formation canadienne aux Jeux olympiques d’hiver de Milano Cortina 2026.

« Mon jeu n’était pas suffisamment bon, blessure ou pas, a martelé Robertson. Je sais que je n’aurais pas pu faire mieux et quand j’ai su que je n’avais pas fait l’équipe, je ne veux pas dire que c’était un soulagement parce que je voulais être choisi, mais j’ai été soulagé parce que je pouvais oublier ça et me concentrer à jouer au hockey avec mon équipe.

« Ç’a été une portion intéressante de la saison, mais j’ai réalisé par la suite que je pouvais me concentrer sur mon équipe. Je voulais recouvrer la santé et essayer d’être le meilleur joueur possible pour cette équipe. »

Pas de doute, le vrai Robertson est de retour et il sera un joueur clé de Dallas en séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Les Stars (50-21-4), qui ont déjà assuré leur place dans le tournoi printanier, sont deuxièmes dans la section Centrale, quatre points derrière les Jets de Winnipeg.

« Vous voyez maintenant ce dont il est capable, après avoir recouvré la santé », a souligné l’entraîneur Peter DeBoer. « En ce moment, il a un rythme de 100 points et 40 buts. Son sens du jeu et sa touche de marqueur sont dignes de l’élite. Sa façon de décocher la rondelle semble facile, et il est patient dans les zones dangereuses. Beaucoup de joueurs vont précipiter un tir, mais lui, il a la patience pour attendre une seconde de plus et trouver une ouverture. »

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