En théorie, les Penguins parleront à deux reprises au premier tour vendredi. Ils ont le 11e et le 12e choix, anciennement celui des Rangers de New York. Il ne serait pas impossible de voir Carbonneau débarquer dans la ville de Sidney Crosby. Les Penguins font partie des équipes qui le regardent sérieusement.
« Il y a plusieurs équipes avec qui j’ai reparlé au cours des derniers jours, a noté Carbonneau. Mais je ne contrôle pas grand-chose. Je peux simplement contrôler mes entrevues et ma façon de jouer. J’ai aussi un contrôle sur ma façon de me comporter comme être humain. Après ça, mon sort reste entre les mains des équipes de la LNH. L’équipe qui me repêchera fera un bon choix. »
À l’image des Penguins, les Canadiens de Montréal ont aussi deux choix durant le premier tour. Si Kent Hughes et Jeff Gorton n’optent pas pour une transaction, ils auront les 16e et 17e choix (celui des Flames de Calgary).
Dans plusieurs repêchages simulés, le nom de Carbonneau est lié avec le CH.
« Il s’agirait d’une fierté, a-t-il dit lorsque questionné sur cette possibilité. Je serai heureux, peu importe l’équipe. Mais Montréal, ce serait spécial. J’ai grandi en regardant les Canadiens, tout comme ma famille. Je suis un Québécois. J’ai regardé le CH cette année, j’ai tripé sur les débuts de (Ivan) Demidov. Ce serait un sentiment incroyable de jouer pour l’équipe de mon enfance. Mais je ne choisis pas mon équipe. Je resterai fier, peu importe où j’aboutirai. »
Un choix déchirant
Dans les jours qui suivront le repêchage, Carbonneau aura une autre décision importante à prendre. Il devra trancher entre un retour avec l’Armada ou un exil dans la NCAA avec les Eagles de Boston College, une équipe qui le courtise fortement.
« Je n’ai pas encore décidé, a-t-il mentionné. J’attends de parler avec l’équipe qui me repêchera. Au départ, je croyais que c’était une décision plus facile. J’ai bâti des choses avec mes coéquipiers de l’Armada depuis trois ans. Ils sont mes frères. Ce n’est pas facile de laisser tout ça. C’est même plus difficile que je le pensais. Mais en même temps, la NCAA représente une option de développement extraordinaire. Je reste tiraillé. L’équipe qui me repêchera m’aidera dans mon choix. »
Greg Brown, l’entraîneur-chef à Boston College, a fait le voyage à Los Angeles. Il rencontrera différents espoirs en marge du repêchage. Carbonneau en fera partie.
Au sein de la LHJMQ, l’Armada représentera l’une des bonnes formations la saison prochaine. Alexandre Jacques sera le nouvel entraîneur-chef et l’équipe misera sur un autre gros nom en Bill Zonnon, un autre candidat pour un choix de premier tour à ce repêchage de 2025, qui a été acquis des Huskies de Rouyn-Noranda.
« Si je pars, ce n’est pas puisque l’Armada n’a pas une bonne équipe ou qu’il n’y a pas de bons joueurs au sein de cette organisation, a répliqué Carbonneau. Il y a de bons dirigeants aussi. Je crois en cette équipe. Je les remercie. Ils m’ont donné une chance il y a trois ans. Ils ont offert une chance à un petit gars de Lévis qui arrivait dans une transaction (avec les Huskies de Rouyn-Noranda). Ils ne savaient pas trop si j’étais pour devenir un bon joueur. Ils ont fait de moi un bon joueur. Je les remercie pour toute l’aide.
« Je crois en l’Armada. Mais dans la NCAA, c’est un chemin différent. Les joueurs sont plus vieux. C’est une autre sorte de développement. »
Lors des entrevues avec les médias à la veille du repêchage, James Hagens, le troisième meilleur espoir en Amérique du Nord, a offert un conseil à Carbonneau au sujet de la réalité du hockey dans la NCAA.
« Je lui dirais que c’est difficile », a souligné Hagens, un centre des Eagles de Boston College. « Les joueurs sont beaucoup plus vieux au niveau de la NCAA. Ils sont aussi plus forts physiquement. Mais il apprendrait à jouer un jeu sur 200 pieds et il aurait l’occasion de jouer de gros matchs. Je sais qu’il est un bon joueur et nous aimerions compter sur lui. »