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Chaque mercredi pendant la saison 2018-19, LNH.com s'entretient avec un intervenant du monde du hockey pour discuter de leur opinion sur l'état de ce sport, de leur vie et de leur carrière, en plus de revenir sur l'actualité.

Cette semaine, cinq questions avec Mike Matheson.
Ce n'est pas parce que Mike Matheson et ses coéquipiers des Panthers de la Floride ont pris le temps de se prélasser dans les réputés saunas finlandais qu'ils ont oublié pourquoi ils se trouvaient à Helsinki, en Finlande.
L'arrière québécois de 24 ans natif de Pointe-Claire assure que les quatre points au classement qui seront à l'enjeu dans le cadre des deux duels qu'ils livreront aux Jets de Winnipeg au cours de la Série globale 2018 de la LNH demeurent très présents dans leur esprit.
« À notre première journée, nous nous sommes entraînés pour nous dégourdir les jambes après un long voyage, mais la journée suivante, nous n'avions rien de prévu, a expliqué Matheson à LNH.com. Nous avons simplement visité la ville et fait des activités en équipe. Nous avons cependant repris l'entraînement hier mardi | Série globale : L'occasion de se regrouper pour les Panthers | Cinq questions avec... Mario Roberge | Cinq questions avec... Martin Gélinas
Matheson estime toutefois que lui et l'équipe jouent mieux depuis quelques matchs.
« J'ai commencé à mieux jouer au cours des trois derniers matchs, je joue davantage comme je le souhaite, a-t-il avancé. Pour le reste de la saison, je veux continuer à bien jouer et prouver à mes entraîneurs qu'ils peuvent me faire confiance à chacun des matchs et à chacune de mes présences. »
Les Panthers et les Jets vont d'abord s'affronter jeudi au Hartwall Arena (14 h HE, NBCSN, TSN3, NHL.TV) avant de remettre ça au même endroit 24 heures plus tard.
Voici cinq questions avec Mike Matheson :
La dernière fois que tu es venu jouer au hockey en Europe, c'était dans le cadre du Championnat du monde de la FIHG, en 2016 et 2017, toi qui as d'ailleurs été élu meilleur défenseur du tournoi en 2016. Peux-tu revenir sur cette première participation, qui représentait le point culminant d'une fin de saison assez mouvementée pour toi?
« Ce furent quelques semaines assez étourdissantes. Je me trouvais dans les mineures, et je ne pensais même pas être rappelé. Cependant, un joueur s'est blessé juste avant la dernière partie de la saison régulière et on a fait appel à moi. Je pensais que j'allais disputer ce match et retourner dans les mineures, mais je me suis retrouvé en uniforme dans le deuxième match des séries éliminatoires et je ne suis pas ressorti de la formation jusqu'à notre élimination. Par la suite, j'ai reçu un autre appel que je n'attendais pas, afin que je participe au Championnat du monde. Je n'avais jamais participé au Championnat mondial junior, alors je ne m'attendais pas du tout à recevoir cet appel. Donc en quelques semaines, je suis passé des rangs mineurs, aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley, puis au Championnat du monde dans l'uniforme du Canada en compagnie de Taylor Hall et de Connor McDavid. Ce fut un grand honneur de porter ce chandail. »
Tu écoules la première année d'un contrat de huit ans que tu as paraphé la saison dernière, ce qui te permet de rejoindre le noyau de jeunes joueurs de l'équipe qui sont sous contrat à long terme en Floride. Comment as-tu vécu cette marque de confiance, et crois-tu que ce noyau va permettre aux Panthers de devenir de perpétuels prétendants aux grands honneurs?**
« C'est un énorme honneur d'avoir reçu cette marque de confiance de la part de l'équipe, surtout après seulement deux saisons. C'est super qu'ils aient pu mettre sous contrat un aussi bon noyau, avec Aleksander Barkov, Vincent Trocheck, Aaron Ekblad et Jonathan Huberdeau. Il s'agit d'un bon noyau de joueurs qui vont pouvoir jouer ensemble pendant longtemps. J'ai le sentiment que toutes les équipes qui ont connu du succès dans la Ligue ont pu miser sur ce genre de noyau qui a pu jouer ensemble pendant sept ans ou à peu près. Les étoiles sont alignées pour nous. Nous sommes encore jeunes, Barkov est devenu notre capitaine cette année, et c'est à nous d'aller dans la bonne direction. Nous n'avons pas eu le départ que nous voulions cette année, mais nous sommes persuadés que nous pouvons réaliser des choses spéciales avec ce groupe. »

Comme tu viens de le dire, Barkov a reçu le titre de capitaine au début de la saison. Est-ce qu'il joue également le rôle de guide touristique dans sa Finlande natale pendant votre passage à Helsinki? Et comment décrirais-tu son leadership en général?
« Barkov a beaucoup à faire cette semaine, surtout avec les médias, lui qui est une personnalité tellement importante en Finlande. Il prend tout de même le temps de nous conseiller pour des endroits à visiter ou pour aller manger.
« Il mérite pleinement le titre de capitaine. Il est tellement respecté par tous les joueurs de l'équipe. Il obtient ce respect même s'il n'est pas le genre à se lever dans le vestiaire et à livrer un discours. Il est plutôt le joueur qui fait exactement ce qu'il faut tout le temps. Il est toujours le dernier à quitter la patinoire, il passe beaucoup de temps à travailler sur son jeu, et il fait tout ce qu'il peut pour aider l'équipe. Ça se répercute sur tous les joueurs, et tout le monde veut suivre son exemple. »
Comme tu es encore très jeune, tu as la chance d'affronter des joueurs que tu as admirés en grandissant, ou dont tu t'es inspiré dans ta manière de jouer. Qui sont ces joueurs qui ont eu une grande influence sur toi?
« J'ai toujours été un grand partisan de Sidney Crosby. D'avoir la chance de jouer contre lui, c'était incroyable. La première fois que je l'ai affronté, j'ai dû me rappeler à l'ordre et me concentrer sur mon jeu. En ce qui concerne les défenseurs, j'aime regarder ce que font beaucoup de défenseurs, et je tente d'incorporer les éléments qu'ils font bien à mon jeu. J'ai beaucoup observé Nicklas Lidstrom, il était tellement bien positionné en tout temps et tellement habile avec son bâton. »
Lequel de tes coéquipiers est celui qui se charge de garder l'atmosphère détendue dans le vestiaire, l'humoriste de service?
« Je dirais Keith Yandle. Ce n'est pas un clown, il sait quand il doit être sérieux et quand se préparer pour le prochain match. Cependant, dans des situations un peu difficiles comme c'est le cas depuis le début de la saison alors que nous serrons un peu trop nos bâtons parce que nous avons la sensation de ne pas répondre aux attentes, il fait du bon travail pour nous garder détendus. »