Notre chroniqueur Anthony Marcotte nous parle de l'actualité chez le Rocket de Laval, ainsi que dans l'ensemble de la Ligue américaine de hockey. Il permettra aux partisans de suivre assidûment ce qui se passe dans l'antichambre de la meilleure ligue de hockey au monde.
Marcotte: Jakob Pelletier frappe déjà aux portes de la LNH
Notre chroniqueur nous parle de l'excellent début de saison du Québécois avec Stockton

par
Anthony Marcotte
Chroniqueur LNH.com
Jakob Pelletier n'a pas tardé à se mettre en marche dans la Ligue américaine de hockey pour sa première saison chez les professionnels. Après d'excellentes saisons dans la LHJMQ à Moncton et Val-d'Or, le natif de Québec se sentait en pleine confiance pour faire le saut au prochain niveau. Son départ avec le Heat de Stockton, le club-école des Flames situé en Californie, est fracassant alors qu'on le retrouve au septième rang des meilleurs marqueurs de la Ligue américaine avec 19 points en 17 matchs.
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Pelletier ne s'est donc pas fait prier pour prendre l'appel Zoom du représentant de LNH.com quelques minutes avant de se partir pour l'entraînement des siens, sandales aux pieds! Celui qu'on retrouve au premier rang des marqueurs québécois de la LAH n'a pas le choix d'avouer que de chausser les patins tous les jours en Californie a ses avantages… et peu d'inconvénients!
« Après les entraînements, on joue très souvent au golf!, a ricané Pelletier. C'est un bon moyen pour les vétérans d'intégrer les plus jeunes dont je fais partie. On s'est même organisé une petite ligue de golf entre coéquipiers. C'est excellent pour l'esprit d'équipe et ça nous permet de décrocher du hockey un peu. C'est le genre d'avantages qu'on ne retrouve pas partout ailleurs dans la Ligue. »
Tous les entraîneurs ayant dirigé le jeune Pelletier dans son parcours au hockey ont souvent souligné à quel point c'était un « luxe » de pouvoir l'utiliser. Exemple de constance, Pelletier n'a pas dérogé de ses bonnes habitudes de travail à Stockton. Il n'a été blanchi de la feuille de pointage qu'à trois reprises cette saison en plus de montrer un différentiel de plus-10. Utilisé plus souvent qu'à son tour à gauche du premier trio du Heat, Pelletier a inscrit au moins un point dans neuf de ses dix derniers matchs.
Pour connaître du succès dans les rangs professionnels, Pelletier ne souhaitait pas changer son approche. Il n'existe aucune demi-mesure dans son jeu.
« Je ne suis pas un gars qui aime se compliquer la vie, résume Pelletier. Je me donne à 150 pour cent à tous les matchs. J'approche un match comme si j'allais à la guerre chaque soir. »
Les Flames ont été majoritairement à l'abri des blessures jusqu'à maintenant dans cette jeune saison et ça leur permet de laisser mariner certains de leurs bons espoirs avec le Heat. La troupe du nouvel entraîneur-chef Mitch Love trône en tête de la section Pacifique de la Ligue américaine avec trois points de priorité sur le Reign d'Ontario, avec qui elle entretient une belle rivalité. Une situation idéale pour le développement d'un espoir de premier plan dans la grande ligue, car rien ne bat un environnement gagnant pour s'améliorer.
« Le club joue tellement bien que ça m'a permis de lever mon jeu d'un cran après mon camp à Calgary, a expliqué Pelletier. Je profite de toutes les opportunités que me donne mon entraîneur. J'ai du temps de jeu sur les unités spéciales, et je fais partie d'un trio offensif aussi. Tous ces facteurs mis ensemble font que je me sens beaucoup plus à l'aise sans me mettre de pression sur les épaules. »
Pour une équipe de la LNH, le Québécois coche plusieurs cases importantes aux yeux des dirigeants. D'abord, il possède un flair certain pour le filet, mais il est aussi capable de s'ajuster à différentes situations sur les 200 pieds de la patinoire. Produire offensivement, c'est une chose. On peut aussi prendre plaisir à bien défendre son filet, et c'est un élément important dans le jeu de Pelletier.
« Ce n'est pas quelque chose qui m'embête parce que je suis déjà passé par là avec Équipe Canada junior l'an dernier, se souvient-il. J'ai commencé la compétition sur une troisième ligne où on avait la tâche de surveiller le meilleur trio adverse. Ma polyvalence est un atout important, je crois. Que tu me mettes sur un premier trio, ou sur le quatrième, je n'ai pas de trouble avec ça. »
Alors que les équipes du circuit Howson franchiront toutes le cap du quart de la saison dans les prochains jours, les meneurs individuels dans chaque catégorie commencent à se préciser en vue du Match des étoiles qui aura lieu les 6 et 7 février à la Place Bell de Laval. Si le choix devait se faire immédiatement, Jakob Pelletier ferait assurément partie de la délégation de sa section qui va se présenter au Québec pour la classique annuelle. On n'a pas eu besoin de le rappeler au principal intéressé; la date est déjà encerclée dans son calendrier personnel!
« J'essaie de ne pas trop y penser, mais c'est sûr que ce serait le fun, a souri Pelletier. Mon but demeure de jouer en haut (le plus tôt possible), mais j'aimerais être là si je suis encore dans la LAH. Ce serait une belle chance de pouvoir passer un peu de temps près de la famille. »
En rafale
• Le Rocket de Laval vient de connaître sa semaine la plus satisfaisante de la saison avec une récolte de cinq points sur une possibilité de six. La troupe de Jean-François Houle a fait oublier de nombreux absents en raison de rappels ou de blessures pour aller chercher de précieux points face aux Stars du Texas et aux Marlies de Toronto. Les Brandon Gignac, Terrance Amorosa, et autres Tobie Paquette-Bisson ont continué de gagner des points. Les vétérans Jean-Sébastien Dea et Danick Martel ont aussi débloqué offensivement.
• Jesse Ylönen n'a toujours pas obtenu de rappel à Montréal, mais ça ne devrait pas tarder. Le Finlandais connaît une excellente séquence à droite du premier trio de l'équipe avec huit points à ses huit derniers matchs.
• Les Canadiens ont prêté le défenseur Mattias Norlinder au Rocket pour au moins les trois prochains matchs. Norlinder peut se joindre à la Ligue américaine puisqu'une clause permet au Tricolore de le faire comme il était dans la LNH en date du 1er décembre. Reste à savoir si cette affectation sera permanente ou bien si on décidera de le retourner à Frölunda dans son pays natal. Chose certaine, Jean-François Houle entend l'utiliser sur la première vague du jeu de puissance cette semaine.
• Le Rocket reçoit le Moose du Manitoba à la Place Bell mercredi avant de se rendre à Rochester et Hershey vendredi et dimanche. Les Americans et les Bears ont été touchés par la COVID-19 au cours de la dernière semaine, mais tout porte à croire qu'ils seront en mesure de renouer avec l'action cette semaine.

















