TORONTO – Samuel Blais s’attendait à voyager dans la Ville Reine pour le premier match de la saison. Il croyait monter à bord de l’avion nolisé des Canadiens, l’équipe où il désirait relancer sa carrière dans la LNH.
Blais a finalement mis le cap sur Toronto. Mais il l’a fait en voiture, conduisant près de six heures en fin de soirée lundi. Retranché par le CH à la toute fin du camp dimanche, l’ailier de 29 ans n’a finalement jamais eu le temps de se rapporter au camp du Rocket de Laval.
Les Maple Leafs ont déjoué les plans de Kent Hughes et de Jeff Gorton en le réclamant au ballottage lundi.
« Il y a 24 heures, j’étais avec ma famille à Montréal. Et là, je suis rendu ici, a dit Blais assis à son nouveau casier après un premier entraînement avec les Leafs. Mais je suis content de l’occasion qui s’offre à moi.
« Pour vrai, je n’avais pas trop d’attentes pour le ballottage même si mon agent (Philippe Lecavalier) m’avait prévenu qu’il y avait des chances. J’avais joué dans la Ligue américaine l’an dernier à Abbotsford. Dans ma tête, je me disais que je partais à Laval. Je voulais travailler fort pour recevoir un rappel. J’ai vu sur les réseaux sociaux lundi vers 14h00 que les Leafs m’avaient réclamé. J’étais heureux de constater que c’était Toronto. Je connais bien le coach et je sais ce qu’il voudra de moi. La transition sera plus facile. J’ai juste hâte de commencer. »
À Toronto, Blais ne débarquera pas dans un univers complètement inconnu. Il retrouvera Craig Berube, son premier entraîneur dans la Ligue américaine avec les Wolves de Chicago et aussi l’entraîneur avec qui il a gagné la Coupe Stanley avec les Blues de St. Louis en 2019.
« C’est certain que ça peut aider, a noté celui qui portera le numéro 79 avec les Maple Leafs. Je sais ce qu’il attend de moi et je sais de quelle manière il fonctionne. C’est un gars intense. Je l’ai eu pendant plusieurs années. Même les adjoints, Mike Van Ryn et Marc Savard, je les ai eus à St-Louis. Donc, de connaître du monde comme ça, en arrivant, ça me met plus à l’aise. »
Un respect mutuel
Brad Treliving, le directeur général des Leafs, l’avait reconnu avant l’entraînement mardi matin. La familiarité entre Berube et Blais a pesé lourd dans la balance pour qu’il le réclame au ballottage. Les deux hommes ont toujours gardé contact même s’ils ont pris des chemins différents.
Au mois de juillet 2023, les Blues avaient échangé Blais aux Rangers de New York dans un pacte impliquant l’ailier Pavel Buchnevich.
« Sam avait marqué (26 buts) pour moi dans la Ligue américaine, a dit Berube. Il a de bonnes habiletés. Il sait ce que je m’attends de lui, mais je sais aussi ce que je reçois avec lui. Je le connais comme joueur, je sais ce qu’il apportera à notre équipe et il sait ce que je recherche.
« Dans la Ligue américaine, il marquait souvent des buts en raison de ses mains rapides et de son tir. Mais dans la LNH, il a ajusté son jeu afin de s’accrocher à cette ligue. Je l’aime beaucoup comme joueur. Il est un ailier qui frappe fort, vraiment fort. Il est fort en échec avant et il ne recule jamais. »



















