Les Sharks forcés de s'ajuster en défensive contre l'Avalanche
La paire de défenseurs qui affrontera le premier trio du Colorado pourrait être différente de lors des deux premiers matchs de la série
par Tim Campbell @TimNHL / Journaliste NHL.com
SAN JOSE - Comme il fallait s'y attendre, le premier trio de l'Avalanche du Colorado, formé de Nathan MacKinnon, Gabriel Landeskog et Mikko Rantanen, fait des siennes contre les Sharks de San Jose, qui sont bien conscients qu'ils devront trouver le moyen de le ralentir lors du match no 3 de la série de deuxième tour qui aura lieu à Denver, mardi (22h H.E.; NBCSN, CBC, TVAS, SN).
Les Sharks devront modifier leur approche, puisqu'ils n'auront pas l'avantage du dernier changement alors que la série se transporte sur la route. Lors des deux premiers matchs de la série, ce sont les défenseurs Brent Burns et Marc-Édouard Vlasic qui les ont affrontés, mais il faut s'attendre à ce que la paire défensive d'Erik Karlsson et Brendan Dillon se retrouve maintenant face à la principale menace offensive de l'Avalanche.
Les trois joueurs ont amassé cinq points, dont des buts pour Landeskog et MacKinnon, dans la victoire de l'Avalanche, dimanche, qui a permis d'égaler la série à 1-1. Ils avaient aussi amassé deux passes dans la défaite de 5-2 lors du match no 1.
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DeBoer a indiqué lundi qu'il ne s'en faisait pas avec le duo d'arrières qui devrait affronter la première unité offensive de l'Avalanche.
« Nous sommes confortables, peu importe le joueur qui se retrouve contre eux, a-t-il dit. Je pense que tout le monde sait quoi faire contre eux. Tu dois faire confiance à tout ton groupe à ce moment-ci de l'année parce que tu n'as plus le luxe du dernier changement sur la route. »
Dillion a indiqué qu'il était prêt à toute éventualité pour le match no 3.
« Pour moi et Erik, on adore quand on peut avoir les affrontements désirés. On a affronté toutes sortes de trios de qualité cette année, que ce soit [Connor] McDavid, [Nikita] Kucherov et même, dans notre section, [Johnny] Gaudreau. Donc, je ne pense pas qu'à ce moment-ci de l'année tu puisses compter uniquement sur une ligne en offensive ou en défensive pour t'assurer que le travail soir fait.
« Ça devra être un effort collectif. Comme nous n'avons pas le dernier changement, nous allons avant tout devoir penser à jouer au hockey. Nous nous sentons bien sur la glace. Nous ne voulons pas seulement les arrêter, mais on veut les forcer à jouer en défensive, ce qui va rendre leur tâche difficile afin de créer de l'offensive. »
Dillon a ajouté qu'il faut être particulièrement allumé pour affronter MacKinnon, qui a amassé 11 points durant une séquence de six matchs consécutifs avec au moins un point dans les présentes séries éliminatoires.
« Dans la première série contre Calgary, on a eu droit à l'explosion de MacKinnon. Il a été dominant. Il fait à nouveau le travail dans notre série. Je pense qu'il est le cœur de cette équipe et c'est évident qu'il est un élément important à surveiller, mais en même temps, on doit aussi penser à ce que nous sommes en mesure de livrer comme performance », a dit Dillon.
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Ce qui n'aide pas les Sharks, ce sont les absences des attaquants Joe Pavelski et Joonas Donskoi lors des deux premiers matchs de la série. Donskoi a raté la septième rencontre en première ronde face aux Golden Knights de Vegas, victime dont la nature n'a pas été dévoilée. Quant à Pavelski, il a été blessé lors de ce match no 7.
Donskoi a recommencé l'entraînement, mais pas le capitaine de l'équipe.
DeBoer a indiqué lundi que Pavelski continue d'avoir une influence à l'intérieur du vestiaire.
« Il n'est jamais bien loin. Il est une ressource importante pour moi sur tout, que ce soit les trios ou la formation. Il est excellent pour analyser et il voit les choses de manière différente que le personnel d'entraîneurs. Il parle aux gars dans le vestiaire, mais la plupart du temps, c'est avec moi qu'il discute des choses qu'il voit et pense. »
Après deux rencontres éliminatoires où les deux équipes ont appris à se connaître, DeBoer croit que les Sharks sont prêts à augmenter leur niveau d'intensité.
« Je pense qu'après deux matchs, on a une bonne idée de la façon dont les deux équipes veulent jouer. Maintenant, c'est une question de qui peut le faire de manière constante lors des cinq prochaines rencontres et qui est prêt à faire tout ce qu'il faut », a estimé DeBoer.
« Je pense qu'on est prêts à faire passer cette série au prochain niveau. »
Dillon avoue qu'il a été nécessaire pour les Sharks d'apporter quelques modifications à leur jeu face à l'Avalanche en comparaison à la série contre les Golden Knights, mais que les bonnes équipes savent comment s'adapter.
« Dans le match no 1, on tentait de s'habituer, a-t-il expliqué. On dirait qu'on a joué 20 ou 30 matchs de suite contre Vegas avec les prolongations. Maintenant, on voit la vitesse du Colorado et comment ils attaquent en relance, alors que Vegas était une équipe qui s'installait en zone et qui faisait bouger la rondelle.
« C'est une série différente. Tu vas devoir affronter différents types d'équipes si tu veux te rendre en Finale. »