Stamkos-badge-Laflamme

TAMPA- Les Panthers de la Floride ont les patins au bord de l'abîme, après y avoir été poussés par le Lightning de Tampa, vainqueur 5-1 au Amalie Arena dimanche après-midi.

Les Panthers essayeront de ne pas y glisser au fond et d'éviter ainsi l'humiliation du balayage de la série de deuxième tour de l'Association Est contre leurs grands rivaux, dès lundi (19 h HE; TVAS, CBC, SN, TNT).
« La meilleure chose, c'est qu'on rejoue tout de suite », a prétendu l'unique marqueur des Panthers, Sam Reinhart. « Dans des situations semblables, vous ne voulez pas trop penser. Vous voulez vite rejouer et offrir une meilleure performance. C'est ce que nous devrons faire. »
Les doubles champions en titre de la Coupe Stanley sont intraitables. Corey Perry, Erik Cernak et Steven Stamkos ont marqué face à Sergei Bobrovsky, qui a stoppé 31 lancers. Nikita Kucherov et Stamkos ont complété dans un filet désert. Kucherov a de plus amassé trois aides.
« Ce sont les champions de la Coupe Stanley et possiblement la meilleure équipe de hockey dans les cinq dernières années », a déclaré l'entraîneur par intérim des Panthers Andrew Brunette. « Ils savent ce qu'ils font et ils affichent un plus grand désir de vaincre. C'est sans doute visible pour ceux qui regardent les matchs. Nous devons puiser davantage dans nos ressources et être plus affamés. »
Bien épaulé par ses coéquipiers qui ont bloqué 19 tirs devant lui, Andrei Vasilevskiy a encore été très solide devant le but du Lightning. Il a maîtrisé 34 lancers, ne cédant qu'un but dans une quatrième rencontre de suite.
C'est la cinquième fois que le Lightning mène une série quatre de sept 3-0. Il l'a emporté les quatre premières fois, incluant la toute dernière fois contre les Canadiens de Montréal en finale, l'an dernier (cinq matchs).
« Nous n'avons encore rien accompli », a répondu l'entraîneur Jon Cooper, quand on lui a demandé s'il était fier de ses troupiers qui viennent d'aligner cinq victoires, en incluant les deux pour éliminer les Maple Leafs de Toronto au premier tour.
« La série n'est pas terminée, tant que nous n'engrangerons pas la quatrième victoire, a continué Cooper. Nous avons fait un pas de plus, mais rien n'est fini. Nous sommes en présence de coriaces adversaires. »
Alléluia!
D'entrée de jeu dans le match no 3, le Lightning a curieusement été brouillon. On aurait dit que la rencontre commençait trop tôt pour les vétérans Kucherov et Victor Hedman.
Kucherov a paru nonchalant sur une belle mise en scène de Hedman. Après, ç'a été au tour de Hedman de jouer mollement et de permettre aux Panthers d'être menaçants à l'attaque. Heureusement pour lui, Vasilevskiy était prêt. Il a frustré Maxim Mamin en échappée et Reinhart à courte distance sur la même séquence.
« Nous gérions mal la rondelle en première, a relevé Cooper. Heureusement, 'Vasy' a veillé au grain. »
Le Lightning a tout de même pris les devants grâce à Perry à 13:21, peu de temps après la conclusion d'un jeu de puissance. Perry a fait dévier le tir du défenseur Ryan McDonagh.
Les Panthers ont créé l'égalité à 16:07, en mettant fin à leur disette de 0-en-25 en supériorité numérique. L'insertion de Patric Hornqvist au sein de la principale unité n'y a été pour rien. Positionné dans l'enclave, Reinhart a complété la stratégie de Jonathan Huberdeau et d'Aleksander Barkov.
Le deuxième vingt a procuré les meilleurs moments de la « bataille de la Floride ».
Le Lightning s'est redonné l'avance tôt, à 2:54, encore peu de temps après une attaque massive. Le défenseur Cernak a fait mouche dans le haut des cordages.

Kucherov conduit le Lightning à la victoire

Barkov est par la suite passé proche de créer l'impasse, mais son tir a touché le poteau à la gauche du gardien. Les visiteurs ont pu tenter de se reprendre en supériorité. Ils ont tout fait sauf marquer. Hornqvist a joué son rôle à merveille devant Vasilevskiy, avant que Huberdeau ne voie McDonagh faire dévier hors cadre son tir, destiné à toucher la cible.
La tempête passée, les hôtes ont doublé leur avance, à 10:23. Stamkos s'est élancé de toutes ses forces du cercle gauche sur la passe de Kucherov. Bobrovsky n'y a vu que du feu.
« Ç'a été un des tournants dans le match, a admis Cooper. Les Panthers venaient de bourdonner en attaque massive et nous avons marqué peu de temps après. McDonagh est un joueur étoile parce qu'il réalise des jeux cruciaux sans avoir la rondelle. »
Avant la fin de la période, les Panthers se sont vu offrir une occasion de rétrécir l'écart en supériorité. Ils ne l'ont pas saisie et ils étaient maintenant confrontés au défi de venir de l'arrière de deux buts en troisième période.
Ça n'a pas été une réussite, loin de là. Les « chats sauvages » semblent à court de solutions… et de vies.
« Nous avons cessé de faire ce qui fonctionnait, a déploré Reinhart. Nous ne projetions plus la rondelle derrière leurs défenseurs. Ç'avait pourtant donné de bons résultats dans les deux premières périodes. Nous avons cédé à la frustration. C'est ce qui arrive quand vous ne parvenez pas à marquer. »