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BOCA RATON, Fla -Avec un spectacle aussi rapide et porté sur l'offensive cette saison dans la LNH, c'est davantage sur de petits détails que les 31 directeurs généraux de la LNH se sont penchés, lundi, lors de leur réunion annuelle.

Le ton était bien différent des années précédentes, quand les DG devaient se concentrer sur des sujets controversés ou tentaient de résoudre différentes problématiques qui nuisaient au jeu.
« On cherche et discute toujours à propos des choses qu'on peut améliorer, mais la bonne nouvelle, c'est que tu n'es pas toujours obligé de tenter de trouver un problème, a souligné le directeur général des Flames de Calgary Brad Treliving. Notre sport se porte bien présentement. Il est en très bonne santé. Nous n'avons pas besoin d'apporter des changements drastiques. »
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Comme il n'y avait pas de problématique majeure à résoudre, les DG se sont séparés en quatre groupes afin de discuter de petits ajustements qui pourraient être instaurés, a indiqué le DG des Capitals de Washington Brian MacLellan.
La révision vidéo a été l'un des sujets de discussion, particulièrement à savoir si les officiels devraient avoir droit d'aller à la reprise dans toutes les situations. Présentement, les arbitres ne revoient des jeux que lors d'une contestation d'un entraîneur. La nouvelle proposition ferait en sorte que les officiels auraient un rôle à jouer lors de demandes effectuées par le centre de révision, un processus au sein duquel les arbitres ne sont actuellement pas impliqués. Le centre de révision prendrait la décision finale lors de ces reprises vidéo.
« Tant que ça ne retarde pas le jeu », a dit Stephen Walkom, vice-président principal et directeur de la supervision des arbitres pour la LNH.
La vitesse du jeu est un autre sujet qui a été débattu, tout comme l'immobilisation de la rondelle par les gardiens. L'équipe dont le gardien arrêterait le jeu de cette manière ne pourrait plus effectuer de changement de trios.
Parmi les autres options étudiées, on retrouvait la possibilité que les officiels puissent revoir une infraction avant de décerner une pénalité majeure, ainsi que la possibilité que les pénalités mineures durant une prolongation de cinq minutes soient d'une durée d'une minute plutôt que deux.
Une autre rencontre a porté sur la sécurité des joueurs, les coups de poing dans l'angle mort d'un adversaire ainsi que des changements mineurs dans la définition des infractions pour rudesse et charger.
Ces sujets seront débattus entre tous les directeurs généraux lors de la réunion principale, mardi. Il est possible que des changements de règlements soient proposés au terme de celle-ci.
« On tente toujours de faire de petites modifications au jeu pour le rendre encore meilleur, a dit Colin Campbell, vice-président exécutif des opérations hockey de la LNH. C'est ce que nous avons fait en 2004-2005 après le lockout. À l'époque, Bob Gainey [qui était directeur général des Canadiens de Montréal] avait dit qu'il fallait donner l'avantage à l'offensive et punir les défensives.
« C'est à ce moment que nous est venue l'idée de la pénalité pour une rondelle lancée dans les gradins. L'équipe fait face à de la pression et elle envoie le disque par-dessus la baie vitrée? Donnons-lui une pénalité de deux minutes. Ce sont des choses comme ça. On tente toujours d'apporter des changements au fil du temps. »
Ces modifications fonctionnent, ce qui explique pourquoi les DG ne se sentent pas pressés de tout changer cette année.
Lors des éditions précédentes de cette réunion, c'était le manque d'offensive qui retenait l'attention. Pas cette saison, puisque le nombre de filets est en hausse comme ont pu le constater les DG, chiffres à l'appui fournis par la LNH.
En moyenne, 6,1 buts ont été inscrits par match cette saison, le chiffre le plus élevé depuis 2005-2006 (6,2). Le nombre de buts marqués est en hausse de trois pour cent depuis l'an dernier, 10 pour cent depuis la campagne 2016-2017 et 13 pour cent en comparaison avec 2015-2016.
« Le jeu est très excitant », a martelé le directeur général des Jets de Winnipeg Kevin Cheveldayoff.

C'est à forces égales que cette hausse est la plus importante, puisque 77 pour cent des buts ont été marqués quand les deux équipes se défendaient avec le même nombre de joueurs, le plus haut pourcentage depuis la saison 1977-1978. Les buts en avantage numérique représentent 19,7 pour cent, le plus faible pourcentage depuis 1972-1973 (19,1 pour cent). En 2005-2006, les filets inscrits sur le jeu de puissance représentaient 33,5 pour cent de l'offensive, le pourcentage le plus élevé de l'histoire de la Ligue.
« Il faut souligner le travail des joueurs qui ont très bien su s'adapter aux nouveaux règlements, a dit Walkom. Avec la vidéo aujourd'hui, les joueurs comprennent davantage ce qu'ils n'ont pas le droit de faire. Il n'y a jamais eu autant de buts marqués à cinq-contre-cinq. Ce n'est pas parce qu'on pénalise les joueurs, c'est parce que les joueurs ont peur de se faire punir. C'est peut-être un des grands effets secondaires de tout le travail qui a été abattu par les DG au fil des années. »
Le nombre de victoires grâce à une remontée est aussi en hausse, ce qui démontre que le sport est en santé. En date de dimanche, une équipe était revenue de l'arrière dans 43 pour cent des rencontres, le deuxième plus haut total de l'histoire de la LNH, et une hausse de huit pour cent par rapport à l'an dernier.
« Ça nous a pris un bon moment pour se rendre où nous sommes, mais les DG ont peaufiné le jeu afin de le rendre plus rapide et fluide. Les DG de la Ligue nationale de hockey ont fait un excellent travail pour aider le hockey et les autres ligues à s'adapter aux règlements de la LNH », a souligné Campbell.
« Je pense qu'il y a eu un effet partout sur la planète. On comprend que nous sommes le modèle que les autres ligues regardent, et nous avons le devoir de rendre le jeu meilleur. »