Grâce aux buts de Shea Weber et de Tyler Toffoli, ainsi qu'aux 21 arrêts d'un Jake Allen solide, la formation montréalaise a repris six points de priorité sur ses rivaux albertains avec un match de plus à disputer. Ça facilitera sans doute la suite des choses.
À LIRE AUSSI : Tour d'horizon des matchs du 26 avril
« Nous avons bataillé, a résumé le capitaine Weber. Ça n'a pas été beau. Il a fallu y aller au pic et à la pelle, et nous nous en sommes tenus au plan de match. Surtout en deuxième quand nous avons connu quelques séquences ardues. Nous avons trouvé le moyen de gagner à l'étranger. »
Sans trop de détermination malgré la possibilité de faire fondre à deux points l'avance du CH au classement, les locaux ont vu Elias Lindholm être le seul à toucher la cible. Ils ont obtenu 22 arrêts de la part de Jacob Markstrom, qu'ils n'ont pu soutenir offensivement autant qu'ils l'auraient voulu.
« Dans un match de 2-1, l'équipe qui a l'avance la protège habituellement très bien », a commenté l'entraîneur des Flames, Darryl Sutter. « Ils ont fermé l'enclave et nous avons eu quelques occasions. Nous avons touché deux poteaux en troisième, alors que nous aurions pu égaler la marque. »
Pour ce qui est de Caufield, il a été blanchi de la feuille de pointage, mais il a décoché le plus haut total de tirs chez les Montréalais avec quatre - à égalité avec le défenseur Joel Edmundson. Il a été utilisé pendant 15:40, dont un petit peu plus de deux minutes avec l'avantage d'un homme.
« C'est bien de voir un jeune rentrer avec de l'énergie comme ça, a fait valoir Dominique Ducharme. Est-ce que c'est ça qui a fait une différence dans le match? Je crois que comme équipe, on a joué avec une bonne énergie et on a joué comme on doit jouer dans ce genre de match. »
Il faut croire que tout le tapage autour de l'insertion d'une recrue de 20 ans dans la formation a aussi été un élément de distraction pour les hommes de Ducharme parce qu'ils avaient manifestement oublié qu'il s'agissait du match le plus important de leur saison.
Ils s'en sont quand même bien tirés, mais ce fut loin d'être chic. Même chose du côté des Flames. On aurait cru par moments assister à un match préparatoire disputé pendant les derniers relents de chaleur de septembre tellement tout manquait de cohésion et de conviction.
« Ce ne sera pas toujours le plus beau match au monde », a observé Ducharme avec justesse. « Surtout dans la situation actuelle avec le nombre de matchs en peu de jours et à peu près pas d'entraînements. Il y a une grande partie mentale, il faut apprendre de ça et être plus constants. »
Un petit rappel pour ceux qui auraient perdu le compte : nous sommes à moins d'un mois du début des séries éliminatoires, et une de ces deux équipes prendra part à la fête. La bonne nouvelle du jour, c'est que les deux équipes ne croiseront plus le fer cette saison.
Pas d'urgence
On a cru pendant quelques instants, en première période, que la confrontation serait un peu plus enlevante que les deux premières de la semaine.
Caufield a vite pris ses aises. Il a obtenu du temps de jeu en avantage numérique et Weber a ouvert la marque d'un boulet en milieu d'engagement - comme dans le bon vieux temps. C'est devenu encore plus prometteur quand les Flames ont répliqué par l'entremise de Lindholm moins de trois minutes plus tard.