On sait depuis longtemps que le Rocket de Laval fera partie du portrait des séries éliminatoires de la Ligue américaine. Vendredi, l’équipe en a rajouté en officialisant sa quête du trophée Macgregor Kilpatrick, remis annuellement à la meilleure équipe de la LAH en saison régulière. Les Lavallois pourront donc maintenant s’offrir un peu de répit avant que les matchs importants ne commencent pour vrai, tout en ayant l’assurance de l’avantage de la glace pour le parcours au complet.
D’ici là, des questions importantes demeurent sans réponse. Tentons d’y voir plus clair alors que la troupe de Pascal Vincent s’apprête à disputer le dernier match de la huitième saison de son histoire face aux Senators de Belleville.
David Reinbacher gardera-t-il la santé?
On a nagé en plein mystère concernant la santé de David Reinbacher jusqu’à la plus récente mise à jour du directeur général des Canadiens de Montréal, Kent Hughes, lundi. Sans nécessairement donner beaucoup de détails supplémentaires sur son état de santé, Hughes a notamment mentionné que « rien de structurel » au genou n’embête présentement les médecins de l’équipe, et que son utilisation modérée n’était en fait « qu’une abondance de prudence » de la part de l’équipe envers le cinquième choix au total de l’encan 2023.
Comme mentionné, Reinbacher a effectivement enfilé l’uniforme lavallois pour la première fois en 10 rencontres mercredi soir dans la défaite du Rocket au compte de 2-1 face aux Senators. L’Autrichien a paru rouillé à quelques occasions et était sur la glace pour les deux buts de l’adversaire. On l’a toutefois remarqué à plusieurs reprises dans le territoire offensif et en relance de l’attaque.
« J’ai aimé son match, a révélé Vincent après la rencontre. Il y a des petites séquences dans son match où il aurait pu bouger la rondelle un petit peu plus rapidement, mais ça viendra sûrement avec un peu plus de répétitions. »
Évidemment, si Reinbacher reste en santé et est utilisé à tous les matchs pendant les séries, il transforme complètement la brigade défensive, qui a rarement eu la chance de présenter le parfait ratio gauchers-droitiers cette année. Tout porte à croire que Reinbacher aura comme partenaire Adam Engström à sa gauche quand les séries débuteront à la fin du mois.
Osera-t-on confier le filet à Jacob Fowler en séries?
On ne peut reprocher grand-chose jusqu’ici à Jacob Fowler depuis qu’il a joint les rangs du Rocket à la conclusion d’une saison remarquable à Boston College qui lui a permis de remporter le trophée Mike-Richter, remis au meilleur gardien de but des rangs collégiaux américains. Pour l’instant, Fowler n’a donné que trois buts en deux sorties devant la cage lavalloise. Il devrait obtenir un dernier départ en saison régulière samedi, quand le Rocket complétera sa saison à Belleville.
La grande question demeure pour l’instant sans réponse : Donnera-t-on une chance à Fowler de disputer des matchs de séries malgré l’exceptionnelle saison de Cayden Primeau?
L’homme de confiance du Rocket est tout simplement dominant depuis sa rétrogradation des Canadiens, et s’est transformé en véritable mur dans le dernier droit pour aider le Rocket dans sa quête du championnat de la saison. Primeau n’a donné que 50 buts en 26 présences devant le filet pour une moyenne de 1,96 but accordé par match et un taux d’efficacité se chiffrant à ,927%; des sommets en carrière pour lui dans la LAH.
Sûr de ses moyens, Primeau a même mentionné cette semaine qu’il y avait encore place à amélioration dans son jeu et que les séries de 2022 demeurent encore à ce jour le moment où il s’est le mieux senti entre les poteaux. Sans lui, ce parcours s’étant arrêté à un seul match d’une participation en finale de la coupe Calder n’aurait jamais été possible.
Pour l’instant, le filet appartient à Primeau jusqu’à preuve du contraire. Ce sera très tentant de tester Fowler dans des matchs importants, lui qui est probablement l’avenir des Canadiens devant le filet. La Ligue américaine est une ligue de développement après tout.