COL_228

Los Angeles -La défaite de l'Avalanche du Colorado 3-1 contre les Kings de Los Angeles lundi au Staples Center a porté un dur coup au moral de l'équipe de Denver, avec raison.
Des quatre points qui étaient à leur portée dans les deux matchs en deux soirs contre les Kings et les Ducks d'Aneheim, ils n'ont été en mesure que d'en récolté un, dans une défaite en prolongation de 4-3 contre les Ducks où ils détenaient pourtant une avance de 3-1 au début de la troisième période.

Ces deux parties ont été disputées sans les services du gardien partant Semyon Varlamov, qui ratera le reste de la saison après avoir subi une blessure au genou. L'Avalanche est aussi privée depuis le 28 mars d'Erik Johnson, le meneur de l'équipe pour le temps de jeu avec 25:26 par match. Le défenseur a subi une fracture de la rotule qui a mis un terme à sa saison.
« C'est sûr que le moral est à terre, mais nous avons quelques jours pour s'en remettre, a souligné le joueur de centre Nathan MacKinnon. On ne peut pas se mettre à se sentir mal pour nous-même. »
Ce dont il faut se souvenir, c'est que l'Avalanche a tenu le coup durant toute la saison et continue de le faire.
L'équipe occupe actuellement la deuxième place de quatrième as dans l'Association de l'Ouest. Elle détient une avance d'un point sur les Blues de St. Louis, qui se sont inclinés 4-2 face aux Capitals de Washington lundi. Les Blues ont un match en main sur le Colorado.
L'Avalanche affrontera les Sharks de San Jose jeudi (22 h 30 HE; NBCSCA+, ALT, NHL.TV), puis les Blues pour mettre un terme à la saison, samedi au Pepsi Center.
Une présence en séries éliminatoires pourrait donc se décider lors de cette ultime rencontre. Une position que bien peu de gens pensaient que l'Avalanche se retrouverait, au début de la saison.
Avec 93 points, le Colorado est à trois points de doubler sa récolte de la dernière saison, la pire dans la LNH avec 48 points. Ils étaient à 21 points de la 29e place au classement, occupée par les Canucks de Vancouver. Il s'agissait de la pire performance pour une équipe dans une saison de 82 matchs depuis que les Trashers d'Atlanta, fraichement née de l'expansion, avaient amassé 39 points en 1999-2000.
L'Avalanche est la première équipe à améliorer sa fiche par 40 points ou plus depuis que les Penguins de Pittsburgh avaient fait un bond de 47 points entre la saison 2005-2006 (58 points) et 2006-2007 (105 points).
« Ça a été une année incroyable, avoue le défenseur Nikita Zadorov. Tous les gars se serrent les coudes, on est comme une famille de 25 frères. On saute sur la glace et on s'amuse. Tout le monde se supporte et fait attention à l'autre. C'est devenu très amusant de jouer au hockey. »
« Oui, il y a de la pression présentement, mais c'est pour cela que nous jouons, parce qu'on aime le hockey. On aime la compétition. »

Les joueurs de l'Avalanche ont dû puiser profondément dans leurs réserves cette saison, ce qui est difficile pour une équipe avec une moyenne d'âge de 26,2 ans, la plus jeune du circuit selon Hockey-Reference.com.
Il y a eu de nombreuses blessures, en plus des rumeurs de transaction impliquant Matt Duchene dans les premiers mois de la saison. Elles sont conclues le 5 novembre lorsqu'il a été échangé aux Sénateurs d'Ottawa dans un marché à trois équipes incluant les Predators de Nashville.
« Depuis que Duchene a été échangé, nous avons été victimes de plusieurs blessures, a rappelé MacKinnon. Particulièrement en ce moment avec Varlamov et Johnson qui rateront le reste de la saison. Nous avions aussi perdu Johnson pour 13 matchs précédemment. C'est notre meilleur arrière défensif. Nous avons donc fait face à de l'adversité, mais on ne veut pas se trouver d'excuses. »
« On doit gagner jeudi si on veut se placer dans une bonne position pour faire les séries. »
L'Avalanche s'est tournée vers l'adjoint de Varlamov, Jonathan Bernier, pour mener l'équipe en séries. Il a été en mesure de connaître du succès lorsque Varlamov a raté 11 matchs en janvier après avoir subi une blessure au bas du corps, affichant un dossier de 8-2-1 ainsi qu'une moyenne de buts accordés de 2,09 et un pourcentage d'arrêts de ,938.
Depuis, c'est plus difficile. Il a une fiche de 3-3-1 avec une MAB de 3,59 et un pourcentage d'arrêts de ,895 en neuf rencontres. Ses départs contre les Ducks et les Kings étaient ses premiers depuis le 11 février.

L'Avalanche fait aussi face à une léthargie offensive. MacKinnon et son compagnon de trio Gabriel Landeskog n'ont pas marqué en huit matchs. Le troisième membre du trio, Mikko Rantanen, a récolté un but et une passe contre les Blackhawks vendredi, mais n'a pas obtenu de point contre les Ducks et les Kings.
« Tout semblait fonctionner pour nous cette année, mais maintenant, c'est plus ardu », a indiqué MacKinnon, cinquième marqueur de la LNH avec 94 points (38 buts, 56 passes) en 72 matchs.
« Vegas, les Kings, Anaheim, c'est difficile parce qu'ils nous ont pris comme cible. Nous sommes le cœur de notre offensive, donc s'ils sont en mesure de nous isoler, ils ont une bonne chance de gagner. On doit trouver un moyen de connaître du succès. »
Il reste à l'Avalanche deux matchs pour trouver la réponse, deux matchs pour participer aux séries éliminatoires, une opportunité que personne ne pensait à sa portée.