ABBOTSFORD, Colombie-Britannique – Les Canucks d’Abbotsford ont peut-être quelques raisons d’être inquiets après avoir perdu le match no 5 de la finale de la Coupe Calder contre les Checkers de Charlotte, ratant leur première chance de remporter le championnat de la Ligue américaine de hockey.
Mais l’entraîneur recrue Manny Malhotra ne fait pas partie de cette liste d’inquiétudes.
Des messages hors glace jusqu’aux ajustements sur la patinoire, Malhotra a appuyé sur les bons boutons à sa première saison comme entraîneur. Il a aidé le club-école des Canucks de Vancouver à s’approcher à une victoire d’un premier championnat. Le match no 6 de la série aura lieu au Bojangles Coliseum de Charlotte, en Caroline du Nord, lundi (19 h HE; NHLN), tout comme le match no 7, s’il est nécessaire.
« Il sait toujours quoi dire, que nous venions de gagner ou de perdre », a dit le défenseur Victor Mancini. « Il est un très bon motivateur. »
Les messages de Malhotra ont aidé les Canucks à rebondir après une défaite de 3-2 en prolongation dans le match no 2 à Charlotte et à gagner les matchs no 3 et 4 à domicile, avant de s’incliner 4-3 en surtemps lors du match no 5 samedi. Une décision importante a été de réintégrer l’attaquant Jonathan Lekkerimaki, le choix de première ronde (15e au total) de Vancouver au repêchage 2022, lors du match no 3, après l’avoir laissé de côté pendant quatre rencontres. La recrue a répondu avec deux buts, incluant le filet vainqueur, dans la victoire de 3-2 lors du match no 4.
Malhotra, âgé de 45 ans, devra de nouveau trouver la bonne méthode alors que ses troupiers retournent à Charlotte, où ils ont été dominés 96-43 au chapitre des tirs et où ils ont divisé les honneurs des deux premières parties. Ses joueurs ont bon espoir qu’il y arrivera, en partie parce que la base de son message est toujours la même et qu’il est déjà passé par là comme joueur. Malhotra a gagné la Coupe Calder en 2000 avec le Wolf Pack de Hartford (Rangers de New York) à sa deuxième saison chez les professionnels. L’ancien attaquant a disputé 991 matchs dans la LNH répartis sur 16 saisons et il a aidé Vancouver à atteindre le match no 7 de la finale de la Coupe Stanley en 2011, une défaite de 4-0 contre les Bruins de Boston.
« Il a vécu un parcours similaire auparavant, et dans les moments chaotiques, il garde la tête froide », a souligné l’attaquant Arshdeep Bains, qui compte quatre buts et quatre passes en finale de la Coupe Calder. « Il comprend probablement mieux que quiconque dans ce vestiaire le hockey des séries. Il sait ce que ça prend pour gagner, pour nous conduire jusqu’au bout, et c’est ce que nous souhaitons tous. Il fait du bon travail – dans la victoire comme dans la défaite – pour nous rappeler qu’il y a un processus. Ça fait deux mois qu’il prône les mêmes choses. »
C’est l’écoute de Malhotra qui convainc ses joueurs qu’il n’attendra pas longtemps avant de diriger dans la LNH. C’est du moins l’avis de l’attaquant Phillip Di Giuseppe, qui a joué 302 rencontres dans la LNH.
« J’adore les entraîneurs qui ne sont pas toujours des motivateurs, mais avec qui la communication est parfaite, a expliqué Di Giuseppe. Tu sais ce qu’ils attendent de toi et tu peux avoir une conversation avec eux. Quand j’ai fait mes débuts chez les pros, je ne veux pas dire que c’était dictatorial, mais c’était un peu plus militaire. Les entraîneurs essayaient de te faire peur. Peut-être que les générations changent ou que le hockey est différent, mais la communication est probablement la facette que j’observe le plus chez les entraîneurs en ce moment. Selon moi, c’est la meilleure façon de gagner le respect de tes joueurs et de bâtir des relations. Manny est un entraîneur honnête. »
Malhotra s’est retiré du hockey professionnel après la saison 2015-16 et s’est joint à l’organisation des Canucks comme entraîneur spécialisé en développement, puis comme entraîneur adjoint. Il a été adjoint chez les Maple Leafs de Toronto pendant quatre saisons avant d’être embauché par Abbotsford le 24 mai 2024.
« Comme adjoint, tu restes dans ta voie et tu fais ton travail au meilleur de tes capacités, a mentionné Malhotra. Comme entraîneur-chef, tu dois tout superviser : le jeu à 5-contre-5, les unités spéciales, la culture que tu veux développer, le vestiaire, l’énergie du groupe, l’horaire des entraînements, tout. »
Abbotsford jouait pour moins de ,500 en janvier, avant des séquences victorieuses de huit et 13 matchs.
« Nous avons vécu un processus parce que quand tu diriges, tu veux que les choses se déroulent d’une façon précise, a ajouté Malhotra. Il y a une courbe d’apprentissage qui vient avec le fait d’être sur la même longueur d’onde que le groupe. Il m’a fallu un peu de temps avant de laisser aller certaines choses, mais j’ai tellement de bonnes choses à dire sur notre personnel. Ils ont fait un travail extraordinaire. »