CHICAGO – Brandon Hagel a résumé sa vie actuelle en se disant reconnaissant pour tout.
« Jouer devant une salle comble chaque soir dans un endroit où il fait soleil, c’est une vie plutôt agréable », a dit l’attaquant du Lightning de Tampa Bay avec le sourire.
C’est un mode de vie qu’Hagel n’était pas certain de pouvoir adopter lorsqu’il a été sélectionné par les Sabres de Buffalo en sixième ronde (216e au total) lors du repêchage de 2016. Il n’a finalement pas signé de contrat avec les Sabres, et il a bien failli abandonner le hockey à l’âge de 20 ans. Mais il a obtenu une chance avec les Blackhawks de Chicago et il n’a plus regardé derrière depuis ce temps.
Le jeune homme de 26 ans écoule cette saison la première année d’un contrat de huit ans et 52 millions $ (moyenne annuelle de 6,5 M$) qu’il a signé avec Tampa Bay le 22 août 2023. Il est un des meilleurs marqueurs du Lightning et il représentera le Canada à la Confrontation des 4 nations du 12 au 20 février à Montréal et à Boston.
Mais avant cela, Hagel et le Lightning joueront deux matchs en autant de jours, ce week-end, à commencer par un affrontement contre les Red Wings de Detroit au Little Caesars Arena samedi (13 h HE; ABC, ESPN+, SN).
« J’ai été plutôt chanceux avec les organisations dont j’ai fait partie », a dit Hagel, qui a été acquis par le Lightning dans une transaction avec les Blackhawks le 18 mars 2022.
« Ma carrière a été empreinte de beaucoup de hauts et de bas – ne pas être repêché au niveau bantam, être repêché dans la LNH sans signer de contrat, conclure une entente à l’âge de 20 ans (avec Chicago). Et maintenant, j’ai la chance de représenter mon pays et de jouer avec les meilleurs au monde. »
Hagel a récolté 263 points (114 buts, 149 passes) en 346 matchs avec les Blackhawks et le Lightning. Cette saison, il totalise 56 points (24 buts, 32 passes) en 53 rencontres, à égalité au deuxième rang de son équipe avec Brayden Point, et derrière Nikita Kucherov, qui est le troisième meilleur pointeur de la LNH (79 points; 25 buts, 54 passes).
Selon le directeur général Julien BriseBoise, la Confrontation des 4 nations pourrait être le moment où Hagel va sortir de l’ombre.
« Des partisans de plus gros marchés vont avoir la chance de le voir jouer et de l’apprécier davantage », a dit BriseBois, qui agit à titre de directeur général adjoint du Canada pour le tournoi. « S’il évoluait dans un marché différent où l’équipe est plus épiée, je pense qu’il recevrait beaucoup plus d’attention et de mérite. »
Disons que ce n’est pas ce qu’anticipait Hagel en 2018, quand les Sabres ont perdu ses droits en ne lui offrant pas de contrat de recrue. Quand le natif de Saskatoon est retourné avec les Rebels de Red Deer, dans la Ligue de hockey de l’Ouest (WHL), pour la saison 2018-19, il a fait un pacte avec lui-même : s’il ne parvenait pas à signer un contrat de la LNH avant Noël, il retournerait à l’école afin de devenir enseignant.
« J’ai fini par signer un contrat après une quinzaine de matchs », a raconté Hagel, qui s’était entendu avec Chicago le 30 octobre 2018. Au terme de sa saison à Red Deer, il a joué huit matchs avec les IceHogs de Rockford, le club-école des Blackhawks dans la Ligue américaine.