kaako

TAMPERE, Finlande - Kaapo Kakko ne s'attend pas à avoir un gros mot à dire sur les changements qui se produiront derrière le banc des Rangers de New York durant la saison morte.

Mais il n'a pas l'intention d'attendre l'arrivée d'un nouvel entraîneur-chef pour travailler sur son jeu.

Kakko, qui a atteint un nouveau sommet personnel cette saison avec une récolte de 40 points, est concentré sur les améliorations rapides qu'il peut apporter à son jeu en occupant un rôle plus important avec la Finlande lors du Championnat du monde de hockey 2023 de la FIHG.

« Je ne sais absolument pas ce qui va se passer », a dit Kakko au LNH.com. « Je ne suis pas le premier gars à qui ils vont demander son opinion. Nous allons voir. Nous savons tous qu'il y aura un nouvel entraîneur-chef l'an prochain. On verra bien de qui il s'agira.

« De me retrouver ici, c'est une belle chance de jouer un peu plus, de devenir un meilleur joueur et d'aider l'équipe. J'utilise les choses que j'ai apprises dans le passé avant d'arriver ici. Je veux les réussir ici avant de ramener ça à (New York) la saison prochaine. »

Il s'agira pour Kakko d'un troisième entraîneur au cours de ses cinq saisons dans la LNH, lui qui avait été le deuxième choix du repêchage 2019. Les Rangers se sont inclinés dès la première ronde des séries éliminatoires, en sept matchs contre les Devils du New Jersey, et ils ont congédié Gerard Gallant le 6 mai après deux saisons à la barre de l'équipe.

L'espoir de faire un long parcours en séries est tombé à l'eau pour Kakko, mais au moins, l'élimination rapide lui aura permis de se joindre à la Finlande à temps pour le Mondial.

« Ce n'était pas plaisant, c'est sûr », a-t-il dit à propos du revers contre les Devils. « J'étais prêt à jouer pendant beaucoup plus longtemps, puisque je trouvais que nous avions une excellente équipe. Je ne m'attendais pas du tout à me retrouver ici. Mais lorsqu'on m'a offert l'opportunité de venir ici, j'ai rapidement accepté.

« Ça me donne une deuxième chance de gagner quelque chose cette année. »

C'est son compatriote Mikko Ratanen, de l'Avalanche du Colorado, qui a tendu la main à l'attaquant de 22 ans pour l'inviter à participer au tournoi, et ainsi possiblement mettre un baume sur les plaies laissées par cette élimination rapide.

« Nous sommes de bons amis à l'extérieur de la patinoire, a raconté Rantanen. J'ai regardé comment s'est déroulé leur match no 7. J'espérais qu'ils gagnent, parce qu'on veut que les joueurs finlandais connaissent du succès. Puis le lendemain, je l'ai appelé et je lui ai demandé s'il voudrait venir jouer ici. »

Une invitation qui était pleinement méritée en raison de l'amélioration de son jeu.

« Il a beaucoup progressé, a analysé Rantanen. Hors de la glace, il est probablement le même gars, un gars drôle, mais sur la patinoire, tu vois qu'il est plus mature. C'est un très bon joueur. Ses meilleures années sont devant lui. Il n'a que 22 ans. C'est encore très jeune. »

Au Championnat du monde, Kakko obtient une opportunité qui ne s'est pas présentée souvent à New York.

Cette saison, l'attaquant a maintenu une moyenne de temps de jeu de 15:18 en 82 matchs avec les Rangers, mais une fois la date limite des transactions passée, et l'arrivée des attaquants Vladimir Tarasenko et Patrick Kane à New York, il a vu son temps de jeu chuter de près de deux minutes par rencontre.

Mais au Mondial, il est davantage placé dans des situations intéressantes offensivement. Il en a profité pour amasser un but et trois passes en six matchs, ce qui le place au quatrième rang des marqueurs de son club.

« Ici, j'ai droit à du temps de jeu en avantage numérique et plus de minutes sur la glace qu'à (New York), a-t-il mentionné. Je comprends, surtout qu'en fin de saison, nous avons ajouté des gars qui nous ont permis de devenir une solide équipe. Ça signifie que d'autres gars ne pourront pas jouer autant. »

Kakko a vu son rôle perdre en importance malgré le fait qu'il sentait qu'il n'avait jamais aussi bien joué, surtout qu'il était en pleine santé, contrairement à la saison 2021-22

« Je trouve que je joue de mieux en mieux chaque année depuis que je suis dans la LNH, a-t-il affirmé. Cette année, j'ai joué tous les 82 matchs. C'était mon objectif principal puisque j'avais raté des parties la saison précédente. »

Et en plus, il a maintenant l'occasion de monter sur la plus haute marche du podium. Il commence à y prendre goût, lui qui a remporté l'or au Championnat du monde des moins de 18 ans en 2018, en plus de faire partie des équipes championnes du monde au niveau junior et senior en 2019.

Une nouvelle conquête qui pourrait se faire devant ses propres partisans. Et qui ne nuirait certainement pas à son développement.

« C'est plutôt rare d'avoir la chance de jouer (en Finlande) », a dit Kakko. Ce sera possiblement la première et la dernière fois de ma carrière. C'était donc certain que je voulais y aller.

« La Finlande a remporté plusieurs médailles d'or, et c'est ce que je veux réussir à faire avant tout. Je veux gagner. »