Les joueurs de la LNH participeront aux Jeux olympiques d'hiver de Milano Cortina 2026 en février prochain. C'est la première fois depuis 2014 que les meilleurs joueurs au monde se retrouvent sur la scène olympique. LNH.com publiera chaque lundi un article sur le compte à rebours des Jeux olympiques de 2026. Aujourd'hui, nous nous entretenons avec le directeur général des États-Unis, Bill Guerin.
Aux États-Unis, une seule couleur importe à quelques mois des Jeux de Milano Cortina.
L’or.
« On doit gagner, a tranché Bill Guerin. On veut obtenir une autre médaille d’or. Notre dernier triomphe remonte à 1996. Il faut trouver le moyen de retrouver le sommet. »
Les États-Unis, vainqueurs en mai du Championnat mondial de l’IIHF pour une première fois depuis 1933, n’ont effectivement pas remporté de tournoi opposant les meilleurs joueurs au monde depuis la Coupe du monde de hockey de 1996. Guerin était l’un des attaquants de cette équipe américaine.
Vingt-neuf ans plus tard, il en est le DG. Il assemblera la formation qui tentera de redonner au pays de l’Oncle Sam ses lettres de noblesse en février prochain, alors que les joueurs de la LNH participeront aux Jeux olympiques pour une première fois depuis 2014.
« J’ai beaucoup de bons souvenirs et de bonnes expériences avec l’équipe américaine, a affirmé le médaillé d’argent aux Jeux de Salt Lake City (2002) qui a également participé aux Jeux de Nagano (1998) et de Turin (2006). On a obtenu une grosse victoire en 1996, mais on a aussi vécu quelques déceptions et je sais ce qui a causé nos défaites lors de ces tournois internationaux.
« C’est à cet égard que je crois que mon expérience de joueur peut m’aider. On aura simplement besoin que nos représentants achètent le plan de match et jouent en équipe. »
Le 16 juin dernier, Guerin et ses acolytes ont confirmé la présence en Italie des attaquants Jack Eichel (Golden Knights de Vegas), Auston Matthews (Maple Leafs de Toronto), Brady Tkachuk (Sénateurs d’Ottawa) et Matthew Tkachuk (Panthers de la Floride) ainsi que des défenseurs Charlie McAvoy (Bruins de Boston) et Quinn Hughes (Canucks de Vancouver).
Ces six joueurs avaient été également sélectionnés au sein de l’équipe américaine à la Confrontation des 4 nations. Blessé, Hughes n’a pu participer à l’événement, mais les cinq autres ont vécu de près la défaite des États-Unis en grande finale face au Canada.
« On est heureux de la manière dont les gars ont joué aux 4 nations, a dit Guerin. Ils ont été incroyablement réceptifs au plan de match. C’est un début.
« On a recommencé un processus de sélection en vue des JO. Il est possible que des blessures entrent en ligne de compte. On ne pourra peut-être pas compter sur tout le monde. Nos bases sont solides, mais on complètera le processus comme il se doit. »
Guerin a discuté des leçons qu’il a tirées de la Confrontation des 4 nations et de ses attentes en vue des Jeux olympiques avec LNH.com.
Qu’avez-vous appris des 4 nations et qu’avez-vous observé de votre équipe et de ses joueurs individuellement?
« Premièrement, j’ai vu à quel point le jeu était relevé. Ce n’est pas seulement un match des étoiles. C’est du hockey entre les meilleurs pays, un duel d’offensives, de défensives, d’unités spéciales… Toutes les phases du jeu sont importantes. La marge d’erreur est très, très mince. »
À la lumière de ce que vous avez vécu aux 4 nations, allez-vous changer votre approche dans l’assemblage de la formation qui représentera le pays aux JO?
« Aux 4 nations, on savait déjà qu’on allait affronter la Suède, la Finlande et le Canada. Cette fois, on ignore l’identité de nos adversaires. Il faudra donc uniquement se concentrer sur notre propre identité, sans égard aux autres équipes. »
Est-il difficile de résister à la tentation d’assembler une équipe strictement composée de joueurs vedettes?
« Oui, ce l’est, mais il faut résister. On a un très bon bassin de joueurs américains et ça rend les décisions difficiles. On a l’embarras du choix. On a ignoré plusieurs excellents joueurs en vue des 4 nations, et on devra également en ignorer en vue des Olympiques. On choisira ceux qui nous donnent, selon nous, la meilleure chance de gagner. Et ce n’est pas toujours une question de points, c’est aussi une question de rôles. »
Comment composez-vous avec les critiques liées à la décision d’écarter un joueur X ou Y de l’équipe?
« On se sent mal pour ceux qu’on ne choisit pas, parce que plusieurs joueurs ignorés auraient probablement pu se tailler une place au sein de l’équipe. Je déteste appeler les joueurs pour leur annoncer une mauvaise nouvelle alors qu’ils connaissent une bonne saison. Mais je suis dans la chaise de DG pour une raison. Mes collègues et moi devons prendre des décisions. »
Quel est le plus grand défi lorsque vous devez prendre des décisions en groupe avec un aussi grand bassin de joueurs?
« Parfois, on discute de joueurs qu’on ne connaît pas personnellement. Lorsqu’on est DG d’une équipe de la LNH, on peut prendre des décisions basées sur la personnalité d’un joueur X, mais pour composer une formation nationale, on n’a pas vraiment cette information. On ne passe pas de temps avec eux. C’est d’ailleurs l’une des principales raisons pour lesquelles [je me suis rendu au Championnat mondial cette année]. Je voulais apprendre à connaître certains joueurs, voir comment ils se comportent. C’est très important. »
Quel impact la Confrontation des 4 nations a-t-elle eu aux États-Unis?
« Un grand impact, je crois. Ç’a ouvert les yeux de plusieurs compatriotes quant à la qualité du jeu, à quel point un match de hockey peut être divertissant, amusant. Le tournoi a été incroyable, c’était une superbe expérience. »


















