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Avec les arrivées du gardien Sergei Bobrovsky et de l'entraîneur-chef Joel Quenneville, tout semble en place pour que les Panthers de la Floride connaissent une forte saison. Encore faudra-t-il développer une culture gagnante en Floride.

Après avoir raté les séries éliminatoires de la Coupe Stanley par seulement deux points lors de la saison 2017-18, les amateurs de hockey de la grande région de Miami étaient en droit de s'attendre à ce que leur équipe soit de la grande danse printanière en 2019.
Ce n'est pas ce qui s'est passé. Même si sept joueurs - Aleksander Barkov, Jonathan Huberdeau, Mike Hoffman, Evgenii Dadonov, Keith Yandle, Mike Matheson et Frank Vatrano - ont tous connu la saison la plus productive de leur carrière, les Panthers ont raté les séries éliminatoires par 13 points, ce qui a mené au congédiement de l'entraîneur-chef Bob Boughner.
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Deux jours après leur dernier match en saison, les Panthers ont fait l'embauche de Joel Quenneville pour piloter l'équipe. Un homme de hockey d'expérience, trois fois gagnant de la Coupe Stanley, et qui pourra créer une culture de gagnants dans le vestiaire floridien selon Huberdeau, qui, en compagnie de ses coéquipiers, a rencontré son nouvel entraîneur-chef dès son embauche.
« On aurait pu être en train de s'entraîner et se préparer pour le premier match des séries, mais à la place, on assistait à une conférence de presse. C'est l'état d'esprit que nous devons avoir, et ce qu'il nous a dit, c'est que c'était la dernière fois que nous allions nous sentir comme ça », a raconté Huberdeau récemment lors de la Tournée des joueurs de la LNH qui se déroulait dans la ville où Quenneville a connu le plus de succès, Chicago.
« Avec son passé, il a participé aux séries 18 fois, ça démontre qu'il aime gagner, et que la manière n'est pas importante, tant qu'on gagne. C'est un gagnant et c'est ce dont on a besoin pour mettre en place une culture gagnante en Floride. »
Huberdeau estime que la direction des Panthers a mis tout en place pour que l'équipe fasse un bond de géant au classement cette saison. L'acquisition de Bobrovsky, qui a paraphé un contrat de sept ans avec l'équipe le 1er juillet à titre de joueur autonome sans compensation, donnera assurément un coup de main à l'équipe qui a terminé au 27e rang pour les buts accordés l'an dernier. Il remplacera Roberto Luongo, qui a annoncé sa retraite le 26 juin après une prolifique carrière de 19 saisons dans la LNH.
« (Bobrovsky), c'est un des meilleurs gardiens de la LNH, a rappelé Huberdeau. Ça ne peut qu'être positif de faire l'acquisition d'un gardien comme ça. C'est difficile de perdre quelqu'un comme Luongo, un coéquipier génial, un bon ami, mais je pense que Bob joue le meilleur hockey de sa carrière. Parfois, quand on ne jouera pas notre meilleur hockey, il va pouvoir nous sauver. »
En plus de Bobrobsky, les Panthers ont acquis sur le marché des joueurs autonomes les attaquants Brett Connolly et Noel Acciari ainsi que le défenseur Anton Stralman, ce qui ajoute de la profondeur au noyau de l'équipe, un besoin criant selon l'attaquant québécois.
« Ce sera maintenant à nous de nous prouver sur la glace et de savoir qu'on peut gagner chaque match, a-t-il rappelé. Je n'ai participé aux séries qu'une fois en sept saisons, mais je pense qu'on s'approche de plus en plus de notre but. »
Surtout, les Panthers devront sortir de l'ombre. Pendant que les exploits des premiers trios de l'Avalanche du Colorado, des Bruins de Boston et des Flames de Calgary retenaient l'attention l'an dernier, celui de la Floride n'avait pas droit à autant de publicité. Pourtant, avec des récoltes de 96, 92 et 70 points, Barkov, Huberdeau et Dadonov ont eu des productions offensives similaires aux trios vedettes de la LNH. Ils sont plusieurs à continuer de leur apposer l'étiquette de joueurs sous-estimés.

Huberdeau, 26 ans, et Barkov, 25 ans, auront eu besoin de quelques années pour trouver une chimie, mais leur production offensive est en hausse constante et drastique depuis trois saisons, et la barre des 100 points n'est plus très loin.
« Ça nous a pris un peu de temps pour apprendre à nous connaître, a expliqué Huberdeau. On est assis un à côté de l'autre dans le vestiaire, mais quand on se parle en anglais, on ne se comprend pas toujours! On a une bonne chimie et on s'amuse avec ça. Ça nous fait rire! C'est un gars drôle. Est-ce qu'il est un leader silencieux? Il s'est mis à parler un peu plus l'an dernier, mais c'est sur la glace qu'il est vraiment un leader, et aussi par son travail hors de la patinoire. »
Donc, si on récapitule, les Panthers compteront cette saison sur deux attaquants extrêmement talentueux, deux défenseurs dynamiques (Yandle et Aaron Ekblad) et l'un des meilleurs gardiens de la Ligue, le tout dirigé par Joel Quenneville. Les comparaisons sont faciles à faire avec les Blackhawks de Chicago de 2008-09, année où Quenneville a pris les rênes du club et qu'il pouvait compter sur Patrick Kane, Jonathan Toews à l'attaque, Brent Seabrook et Ducan Keith en défensive ainsi que Corey Crawford devant le filet. Six ans plus tard, les Blackhawks avaient remporté la Coupe Stanley à trois reprises.
Et ces comparaisons, elles ont été faites par Kane lui-même, qui a été bombardé de questions par les joueurs des Panthers à propos de leur nouvel entraîneur lorsqu'il s'est entraîné en Floride cet été.
« Il nous comparait aux Blackhawks, a expliqué Huberdeau. Il nous a dit que ce serait très bénéfique d'avoir Quenneville dans notre équipe. C'est lui qui était en poste lorsque Toews et Kane sont arrivés dans la Ligue. Ç'a fonctionné! J'espère que ce sera le cas pour nous aussi. Je suis excité par notre équipe et notre niveau de confiance est en hausse. »