Dvorak : De l’ombre à la lumière

MONTRÉAL – « Je voterais pour D-Vo D-Vo comme gouverneur. Ça sonne quand même bien. »

Travis Konecny cherchait avec son coéquipier, Bobby Brink, à déranger Christian Dvorak lors de sa mêlée de presse avec les journalistes dans le petit vestiaire de l’équipe adverse au Centre Bell.

Dvorak, qui souriait en entendant les commentaires de ses voisins de casier, gardait malgré tout son calme et sa concentration.

Généralement dans l’ombre pendant ses quatre saisons avec les Canadiens, l’Américain se retrouvait cette fois sous les projecteurs pour son retour à Montréal.

Avant de sauter sur la glace avec ses coéquipiers des Flyers pour l’entraînement matinal, Dvorak avait suivi celui de son ancienne équipe. Installé dans le corridor qui mène au vestiaire de l’équipe adverse, il n’a pas juste regardé l’entraînement optionnel du CH, il a aussi parlé avec la majorité de ses anciens coéquipiers. Cole Caufield, Juraj Slafkovsky, Jake Evans, Arber Xhekaj, Jayden Struble et Nick Suzuki ont tous piqué un brin de jasette avec lui.

« Oui, c’était un peu bizarre, a dit Dvorak. Mais j’ai développé de grandes amitiés lors de mes saisons à Montréal. Je garderai de bons amis pour la vie. Nous avions un bon groupe. J’étais heureux de les revoir, mais j’ai aussi hâte de les affronter. »

Dvorak, qui a paraphé un contrat d’une saison et 5,4 M$ le 1^er juillet avec les Flyers, n’avait que de bons mots à dire au sujet du Tricolore et de la folie du hockey à Montréal.

« Les médias font partie de la réalité à Montréal, a-t-il rappelé. J’ai adoré mon temps dans cette ville et avec cette équipe. J’ai aimé jouer pour une ville où le hockey est le sport numéro un. Les partisans sont géniaux. La dernière saison restera toujours unique avec notre participation aux séries.

« Ce n’est que le 1^er juillet que j’ai réellement compris que je ne revenais pas à Montréal, a-t-il poursuivi. Je n’étais pas certain avant cette date. Je devais regarder mes options et j’ai choisi Philadelphie. J’ai aimé mon temps à Montréal. Je n’ai que de bons mots à dire au sujet des Canadiens. »

Un vétéran respecté

Décrit comme un centre responsable et une sorte de couteau suisse par Rick Tocchet, Dvorak a rapidement trouvé ses repères avec les Flyers. En 12 matchs depuis le début de la saison, le numéro 22 a obtenu 6 points (3 buts, 3 passes).

« J’ai du plaisir avec les Flyers, a-t-il mentionné. Je me retrouve avec un autre bon groupe de joueurs. J’apprends encore à connaître mes coéquipiers, mais la transition se passe en douceur. Après quatre saisons avec le CH, je m’attendais à vivre une période d’adaptation. Je joue pour une nouvelle équipe, pour un nouvel entraîneur et avec de nouveaux coéquipiers. Mais je me sens bien. »

S’il se faisait taquiner par ses nouveaux coéquipiers des Flyers, Dvorak retenait aussi l’attention à l’intérieur de l’autre vestiaire du Centre Bell. À quelques heures du match contre Philadelphie, Caufield et Slafkovsky ont parlé avec plaisir de celui qu’on surnomme D-Vo.

« Ce sera étrange de le voir de l’autre côté, a affirmé Caufield. Nous avons joué un match préparatoire contre lui, mais ce n’était pas la même chose. Je suis heureux de renouer avec un vieil ami. Il est un bon joueur, nous devrons le surveiller. »

« C’est le fun de le revoir, a renchéri Slafkovsky. Il est un bon ami, mais ce soir, nous deviendrons des ennemis pour quelques heures. »

Caufield et Dvorak ont partagé le même appartement pendant deux saisons à Montréal. Questionné à savoir si la présence de Dvorak lui manquait, l’ailier gauche a offert cette réplique.

« Oui et non, a-t-il répliqué. Je m’ennuie quand vient le temps de payer le loyer. Mais je m’ennuie surtout des bons moments. Je garde un bon contact avec lui, nous nous parlons souvent. Vous lui parlerez aussi de la facture d’Hydro-Québec. »

Relancé sur l’histoire de cette facture, Dvorak n’a pu s’empêcher de rire.

« J’ai sorti les vidanges durant toute l’année. Alors c’était à lui de payer le compte de l’Hydro. Cole est l’un de mes très bons amis. Je m’ennuie de son énergie contagieuse. Il n’y a jamais une mauvaise journée dans la vie de Cole. Il est toujours positif. »

Slafkovsky a également raconté une petite anecdote au sujet de son ancien coéquipier.

« J’étais assis à côté de lui pendant trois saisons. Dans le vestiaire, je devais faire attention à son humeur. Il restait parfois silencieux et je lui demandais si je pouvais lui poser une question! Mais en général, il gardait le sourire. Je parlais probablement trop pour lui, mais il devait être habitué avec Cole. Je ne suis pas pire que Cole. »

La formation probable des Canadiens
Cole Caufield -- Nick Suzuki -- Juraj Slafkovsky
Alex Newhook -- Oliver Kapanen -- Ivan Demidov
Zachary Bolduc -- Kirby Dach -- Brendan Gallagher
Joseph Veleno --Jake Evans – Josh Anderson

Mike Matheson -- Noah Dobson
Jayden Struble -- Lane Hutson
Arber Xhekaj -- Alexandre Carrier

Samuel Montembeault
Jakub Dobes

Blessés: Kaiden Guhle (bas du corps), Patrik Laine (bas du corps)

La formation des Flyers
Owen Tippett -- Christian Dvorak -- Trevor Zegras
Matvei Michkov -- Sean Couturier -- Bobby Brink
Nikita Grebenkin -- Noah Cates -- Travis Konecny
Rodrigo Abols -- Jacob Gaucher -- Garnet Hathaway

Cam York -- Travis Sanheim
Nick Seeler -- Jamie Drysdale
Emil Andrae -- Noah Juulsen

Dan Vladar
Aleksei Kolosov

Rayés de la formation: Nicolas Deslauriers, Egor Zamula, Adam Ginning
Blessés: Rasmus Ristolainen (triceps), Samuel Ersson (bas du corps), Tyson Foerster (haut du corps)