GettyImages-1137183574

PITTSBURGH - « On ne pourra pas revenir dans cette série en un seul match, mais on peut revenir en force. »
Sidney Crosby est bien conscient du défi qui attend maintenant les Penguins de Pittsburgh. Après s'être inclinés par la marque de 4-1 face aux Islanders de New York lors du match no 3 de la série de première ronde, dimanche, les Penguins n'ont plus le choix. Ils devront remporter les quatre prochaines rencontres afin de rester en vie, et ce, dès mardi à domicile (19h30 H.E.; NBCSN, CBC, TVAS2, ATTSN-PT, MSG, MSG+).

C'est la première fois que Pittsburgh accuse un retard de 0-3 dans une série depuis qu'ils ont été balayés par les Bruins de Boston en finale d'association de 2013.
À LIRE : Les Islanders se forgent une avance de trois parties
La tâche semble presque impossible. Historiquement, seulement quatre équipes sur 186 ont réussi l'exploit de revenir de l'arrière après avoir perdu les trois premiers matchs d'une série. Les derniers à l'avoir fait sont les Kings de Los Angeles en 2014 face aux Sharks de San Jose.
« On va devoir se concentrer sur un match à la fois, a rappelé Crosby. On doit seulement penser au match no 4. On n'a vraiment plus de marge de manœuvre, et tout ce qu'on peut contrôler, c'est d'avoir le bon état d'esprit pour le match no 4 et trouver un moyen de gagner. »
Après avoir terminé la saison avec une récolte de 100 points, le capitaine des Penguins n'a toujours pas obtenu un point en séries. Il a réussi six tirs, commis huit revirements et il a un différentiel de moins-4.
Mais Crosby n'est pas le seul à blâmer. Jake Guentzel, qui a connu sa meilleure saison en carrière avec 40 buts, est moins-3 et n'a pas amassé un seul point lui aussi.

Au total, Pittsburgh a permis 11 buts et n'en a marqué que cinq lors des trois premiers matchs de la série. L'équipe n'a eu l'avance que pendant 3:17 de jeu dans la série.
Les Penguins avaient pris une avance de 1-0 pour un deuxième match de suite, dimanche, grâce à un but de Garrett Wilson à 12:54. Les Islanders ont immédiatement répliqué. Jordan Eberle, 28 secondes plus tard, a marqué à l'aide d'un tir d'un angle restreint, puis Brock Nelson a fait scintiller la lumière rouge 62 secondes plus tard pour donner à New York une avance de 2-1.
S'ils n'arrivent pas à marquer plus fréquemment, les Penguins ne pourront revenir dans cette série. Une tâche difficile face à l'efficace défensive des Islanders.
« On va faire ce qu'on doit faire pour gagner cette série, a souligné l'attaquant Patric Hornqvist. On va devoir commencer à le faire dès le prochain match. On va regarder le film du match demain et on va en apprendre plus sur ce qu'on doit faire pour s'assurer d'être meilleurs lors de la prochaine rencontre et trouver un moyen de marquer plus de buts. »
Comme Crosby et Guentzel, Hornqvist a aussi été blanchi en trois rencontres. L'offensive est venue des attaquants Evgeni Malkin et Phil Kessel, qui ont obtenu un but et une passe lors du premier match, mais qui n'ont amassé qu'une passe depuis (celle de Malkin lors du match no 2). Le défenseur Kris Letang, auteur de 56 points en 65 matchs en saison régulière, n'a qu'une passe au compteur.
Alors que Crosby estime que les Penguins ont eu leurs chances dimanche, Kessel n'était pas de cet avis.
« Les Islanders jouent bien. Je ne sais pas… je n'en ai pas fait assez. Je pense qu'on ne s'est pas adapté. C'est sûr que tu ne veux pas te retrouver à tirer de l'arrière 3-0. Nous n'en avons pas fait assez. »
Cette situation, la grande majorité des Penguins ne l'ont jamais vécue. Seuls Crosby, Malkin et Letang étaient avec l'équipe lors de la finale d'association de 2013 contre les Bruins.
Après avoir fait l'embauche de Mike Sullivan en décembre 2015, les Penguins ont remporté la Coupe Stanley en 2016 et 2017. L'an dernier, les Capitals de Washington ont eu le meilleur sur eux en deuxième ronde. Voilà pourquoi l'entraîneur s'attend à ce que cette dose d'expérience permette à ses protégés de ne pas baisser les épaules.
« Nos gars veulent vraiment gagner. C'est important pour eux », a affirmé Sullivan. « Ils savent ce que ça prend. Donc, je ne vais pas commencer à dire qu'ils ne font pas ce qu'il faut. Parfois, le hockey, ça devient un jeu d'erreurs. On doit faire un meilleur travail pour les limiter nos erreurs. C'est tout. »