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OSTRAVA, République tchèque -Nouvelles équipes, nouveaux joueurs, nouvelle année. C'est ce que répètent les joueurs de la formation canadienne à l'aube de leur duel de demi-finale du Championnat mondial junior face à la Finlande.

Mais les douloureux souvenirs du dernier match entre les deux nations sont simplement trop récents pour les ignorer. Les Finlandais sont quand même ceux qui ont mis fin aux espoirs du Canada dès les quarts de finale, l'an dernier, alors que le tournoi était présenté en sol canadien à Vancouver.
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Les images du but du défenseur Toni Utunen en prolongation dans la victoire de 2-1 des siens ont tellement joué en boucle que les cinq joueurs canadiens qui sont de retour avec l'équipe cette année les ont fraîchement en mémoire.

« C'est certain qu'on y pense, a déclaré l'attaquant Joe Veleno, vendredi. Je tombe parfois sur les faits saillants du match sur les médias sociaux, notamment quand Noah Dobson brise son bâton alors qu'il avait un filet désert juste avant leur but. Ça m'enflamme un peu de revoir ça.
« Si nous avions gagné ce match, nous aurions peut-être gagné le tournoi, ou du moins eu la chance de jouer pour la médaille d'or. Ce qui est fait est derrière nous. Les gars qui sont de retour ont la chance de se racheter demain. »
Le gagnant de ce duel aura rendez-vous avec le vainqueur de l'affrontement entre la Suède et la Russie en finale. Les deux équipes perdantes se battront pour la médaille de bronze.
L'occasion est belle de détrôner les champions en titre - on se souviendra que la Finlande avait défait la Suisse en demi-finale avant de faire de même face aux États-Unis en finale pour remporter une troisième médaille d'or en six ans. Mais la troupe de Raimo Helminen ne sera pas une proie facile.
Malgré une fiche de 2-0-1-1, qui inclut un revers de 5-2 contre la Suisse en ronde préliminaire, elle a livré un duel fort hermétique contre les États-Unis en quarts pour l'emporter 1-0 et obtenir son laissez-passer pour la ronde des médailles. Les Finlandais n'ont pas l'intention de s'arrêter là et semblent avoir pris goût à jouer les trouble-fêtes.
« J'espère avoir un autre but comme celui de l'an dernier en banque, a indiqué Utunen. C'était un énorme but. Le sentiment est indescriptible, surtout avec tout ce qui s'est passé par la suite. »
Outre Veleno, les attaquants Alexis Lafrenière et Barrett Hayton ainsi que les défenseurs Ty Smith et Jared McIassac sont les autres représentants de l'équipe qui pourront se servir de la plus récente défaite du Canada au CMJ comme source de motivation.
« C'est un tournoi auquel tu rêves de participer, mais tu ne sais jamais à quoi t'attendre », a dit Hayton, le meilleur pointeur de l'unifolié grâce à une récolte de neuf points, dont cinq buts, en cinq matchs.
« Le niveau de jeu est très élevé, mais le fait d'avoir l'expérience de l'an dernier derrière la cravate m'a beaucoup aidé. Vous le voyez également pour les quatre autres gars, cette expérience nous a beaucoup fait grandir et nous devons la partager avec le reste du groupe. »
Une guerre des unités spéciales
Depuis le début du tournoi, le Canada a pris l'habitude de marquer de gros buts avec l'avantage d'un homme, et il présente la meilleure efficacité des 10 équipes du tournoi en pareille situation avec 44 pour cent (11 buts en 25 occasions).
Le problème qui se pointe à l'horizon, c'est que la Finlande n'a donné que trois buts en 22 chances lorsqu'elle est prise en défaut. Son taux de réussite de 86,36 pour cent la place au deuxième échelon - tout juste derrière la Russie (88 pour cent).
« Les gars ont fait du très bon travail au chapitre de l'exécution, a déclaré l'entraîneur adjoint Mitch Love. Le défi sera de plus en plus imposant à partir de maintenant. Avec le désavantage numérique qu'ils ont, nous devons être prêts à bouger la rondelle rapidement. »
Le taux d'efficacité du Canada aurait même pu être encore plus impressionnant si Veleno avait réussi à profiter de l'une des trois chances en or quasi identiques qu'il a obtenues devant le filet face à la Slovaquie.

« Une chance que ce n'était pas serré dans le match, sinon je m'en serais beaucoup voulu, a fait valoir le Québécois. Ce sont des opportunités que tu n'as pas chaque match et je dois marquer quand je me retrouve dans cette position. Si la situation se reproduit demain, je dois marquer. »