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TAMPA- La faculté que le Lightning de Tampa Bay a de rapidement tourner la page à la suite d'une défaite sera durement mise à l'épreuve d'ici au cinquième match de la finale, vendredi.

Le revers de 3-2 encaissé en prolongation mercredi, qui a propulsé l'Avalanche du Colorado à une victoire de la conquête de la Coupe Stanley, risque de faire très mal.
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Quand on analyse froidement les choses, les doubles champions en titre sont confrontés à la tâche de remporter trois matchs de suite en l'espace de six jours, avec deux déplacements au Colorado. Ce n'est pas une mince affaire.
« En retard 3-1 dans une série, c'est une première pour nous, mais ce groupe réagit bien face à l'adversité », a souligné le défenseur Victor Hedman. « La pilule est dure à avaler, mais nous allons nous rendre au Colorado pour gagner un match. »
Cooper, le plaideur
L'entraîneur Jon Cooper en avait gros sur le cœur au terme de la soirée mercredi, mais il s'est gardé de le vider en public. Très émotif, l'avocat de formation a plutôt tenté de plaider sa cause devant les journalistes pendant tout juste une minute, avant de quitter la pièce.
« J'adore cette ligue, c'est la meilleure au monde, ses dirigeants sont formidables… », a-t-il commencé son monologue en ajoutant que la LNH lui a permis de réaliser son rêve de gamin canadien.
« J'ai été impliqué dans plusieurs défaites crève-cœur, mais ce groupe s'est toujours relevé et il a été de toutes les batailles jusqu'à décrocher sa troisième participation d'affilée en finale.
« À l'ère du plafond salarial, quand c'est très difficile, avec des règles qu'on crée pour contrecarrer vos plans parce qu'on veut de la parité… J'adore ça, la parité. C'est ce qui ajoute au défi.
« J'ai été un témoin privilégié de tout ce que cette équipe a accompli et de ce qu'elle a dû passer au travers. Nous sommes tous là-dedans ensemble, les joueurs, les entraîneurs, les arbitres, tout le monde.
« Celle-là va faire mal beaucoup plus que les autres parce que je pense qu'on nous a ravi le match, a-t-il continué. C'est difficile pour moi de parler. Je vous parlerai demain. Vous comprendrez quand vous reverrez le but gagnant. J'ai le cœur qui saigne pour mes joueurs parce que nous devrions possiblement encore jouer. »
Cooper s'est levé et il a regagné ses quartiers au Amalie Arena.
On comprend qu'il juge que le but de Nazem Kadri n'aurait pas dû être accordé. En revisionnant la séquence, on peut penser qu'il croit que l'Avalanche avait un joueur en trop sur la patinoire.
Le Lightning ne pouvait pas se prévaloir d'une requête de contestation pour une situation semblable.
Le département des opérations hockey de la LNH a réagi au plaidoyer de Cooper dans un communiqué.
« Une pénalité pour trop de joueurs sur la glace est un appel qui ne peut être fait que par un des quatre arbitres sur la glace », écrit-on dans le communiqué. « Après la rencontre, le département des opérations hockey a rencontré les quatre arbitres, comme le stipule le protocole. En discutant avec les arbitres au sujet de la séquence du but gagnant, chacun des quatre arbitres a fait part qu'il n'avait pas vu qu'il y avait eu trop de joueurs sur la glace. La décision n'est pas sujette à la révision vidéo, soit par les opérations hockey ou les arbitres. »
Des champions amochés
Le temps presse, les deux équipes ont rendez-vous à Denver dans deux jours. Les doubles champions le savent : l'amertume ne servira aucunement leur cause.
Comme l'ont fait mercredi soir les deux grands ténors du Lightning, le capitaine Steven Stamkos et le défenseur Hedman, Cooper passera rapidement à autre chose, jeudi.
« Le résultat fait suer, mais la série ne s'est pas gagnée ce soir, a affirmé Stamkos. Nous avons déjà été dans les souliers des joueurs de l'Avalanche. Comme eux, nous avons eu la chance de gagner la Coupe devant nos partisans. Ce n'est pas facile à faire. La journée de vendredi sera très stressante pour eux. »
« Nous aurons le dos acculé au mur, ce ne sera pas une première pour nous ce printemps. Ça ne sert à rien de baisser la tête et de nous apitoyer sur notre sort. Il faut aller sur leur patinoire et remporter un match.
« Nous n'avons plus rien à perdre, a poursuivi Stamkos. C'est notre plus gros match de l'année. Nous savons que ce ne sera pas facile. Nous faisons face à une grande équipe, mais nous n'abandonnerons pas. »
Stamkos a répété à quelques reprises que ses coéquipiers et lui s'étaient imposé trop de sacrifices pour rendre les armes maintenant.
Mercredi encore, ils ont vu le défenseur Erik Cernak tomber au combat en début de deuxième période. Le joueur de centre Anthony Cirelli a dû manquer de l'action en deuxième période en raison d'une blessure à l'épaule gauche. Il est revenu pour le début de la troisième période, mais il n'a pas disputé de mises au jeu.
« Personne à l'extérieur des vestiaires ne sait rien de tous les sacrifices qui sont faits à ce stade de l'année. Parfois, vous pensez savoir, mais vous ne savez pas. C'est très difficile pour les joueurs des deux équipes. Ils sont plusieurs à composer avec toutes sortes de problèmes qu'ils essaient de surmonter », a expliqué Stamkos.
« Notre état d'esprit est de ne gagner qu'un match. Ce qui est arrivé est chose du passé. Allons sur la route gagner un match », a conclu le capitaine du Lightning.