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Inutile de reprendre la même formule en espérant un résultat différent, dit-on. Pour l'état-major de Hockey Canada, c'est à peu près tout le contraire.

Ce n'est pas parce que la médaille d'or du Championnat mondial junior (CMJ) a échappé de justesse à la dernière édition de la formation unifoliée que le plan a été chamboulé de bout en bout. Il n'y a qu'une manière de jouer « à la canadienne », et elle a déjà fait ses preuves malgré la récente déception.
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C'est exactement ce que l'on verra à l'œuvre alors que le traditionnel tournoi du temps des Fêtes sera de nouveau présenté à Edmonton et à Red Deer, dès le 26 décembre.
« Pour nous, c'est important de jouer comme nous l'avons toujours fait », a déclaré Louis Robitaille, l'adjoint de Dave Cameron. « C'est avec résilience, acharnement et avec beaucoup de vitesse. On a les joueurs qui vont nous permettre de poursuivre dans cette voie.
« On a une belle profondeur à toutes les positions, on a des joueurs qui sont dévoués à la cause sur 200 pieds. Ça va vraiment être la force de notre équipe. »
En principe - et à moins d'une énorme surprise - la route de l'équipe canadienne vers le premier rang du groupe A ne devrait être qu'une formalité.
Elle se frottera à la République tchèque en lever de rideau et devra ensuite se mesurer à l'Autriche, à l'Allemagne et à la Finlande, la veille du jour de l'An. Ce dernier match de 2021, contre les plus récents médaillés de bronze, sera le défi le plus imposant des favoris locaux en ronde préliminaire.
Le dur labeur pourrait s'amorcer dès les quarts de finale, puisque c'est à ce moment que la troupe de Cameron croisera le fer avec les équipes du groupe B, que l'on pourrait facilement qualifier de groupe de la mort. Les États-Unis, champions en titre, en découdront avec la Russie, la Suède, la Slovaquie et la Suisse.
Comme c'est le cas chaque année, peu importe l'adversaire qui se dresse sur son chemin, on s'attend à ce que le Canada triomphe. Surtout qu'il a une deuxième occasion consécutive de décrocher l'or sur son territoire pour la première fois depuis 2015, après le rendez-vous manqué de janvier dernier.
« On a un peu de tout dans notre équipe; on a du talent, du papier sablé et des gars qui sont prêts à accepter n'importe quel rôle », a observé l'attaquant Mavrik Bourque, l'un des quatre représentants de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) au sein de l'équipe canadienne.
« C'est évident qu'on a encore une chance de gagner, mais on ne parle pas de ça ni de la pression. La finale est encore loin et on a beaucoup de chemin à faire pour y arriver. On veut se concentrer sur ce qu'on peut contrôler. On a une chance de vivre cet évènement-là et on doit en profiter à fond tous les jours. »
Les attaquants Xavier Bourgault et Elliot Desnoyers, ainsi que le défenseur néo-brunswickois Lukas Cormier sont les autres joueurs du circuit junior québécois qui seront de la mission.
Dans le moule
Quand on regarde le portrait d'ensemble, cette édition d'Équipe Canada junior semble compter sur un peu moins de punch offensif que l'an dernier. Il y a des joueurs de grand talent, certes, mais l'état-major a surtout misé sur des éléments capables de livrer la marchandise dans les trois zones.
On en exigera donc beaucoup de la part de Cole Perfetti - l'un des trois joueurs de retour avec le défenseur Kaiden Guhle et le gardien Dylan Garand - Mason McTavish et Kent Johnson au chapitre de la production. Il y aura aussi un peu de pression sur un certain Shane Wright, le potentiel premier choix du prochain encan de la LNH.
« On a des joueurs aussi menaçants en attaque que responsables défensivement, a souligné Robitaille. On aime notre vitesse et le mélange entre les joueurs d'habiletés et ceux plus robustes et efficaces en échec avant. C'est un groupe diversifié, mais qui entre dans le même moule. »
À la ligne bleue, Guhle et Owen Power, le premier choix au total du dernier repêchage, se partageront la majeure partie des responsabilités. C'est surtout par eux que passera la relance.
« Ce sont deux gros bonshommes assez imposants et durs à affronter, a fait remarquer Bourque. Offensivement, Power est capable de faire des choses que peu de défenseurs font sur la glace. Et j'ai rarement vu des gars être capables de déborder Guhle à l'entraînement. Ça part bien une défensive avec eux. »
Garand, Sebastian Cossa et Brett Brochu se feront la lutte devant le filet. Une décision définitive quant au gardien partant devrait être prise au terme des matchs préparatoires.