« Depuis ce temps, nous faisons des blagues là-dessus. »
Les blagues vont continuer de fuser tant que Byron va jouer comme il le fait. Les partisans du CH ont la chance d'assister à l'éclosion d'un grand oublié.
Therrien a admis qu'il ne connaissait pas du tout Paul Byron quand on l'a ravi aux Flames de Calgary, au début de la saison dernière.
« Il joue gros et il a du chien », l'a encensé l'entraîneur une quinzaine de mois plus tard.
« Rappelez-vous qu'il n'avait pas tout de suite joué, a-t-il élaboré. L'équipe connaissait du succès et il a dû patienter pendant quelques matchs avant d'avoir sa chance. Quand il l'a eue, j'ai été impressionné par sa vitesse et ses habitudes de travail. Il ne cesse de me surprendre depuis ce temps. »
Après avoir réussi 11 buts et totalisé 18 points en 62 matchs en 2015-16, Byron a amorcé cette saison sur les chapeaux de roues, avec 11 buts et 19 points en seulement 32 rencontres, en plus de présenter un différentiel de plus-10. S'il devait maintenir le rythme, il atteindrait les 25 buts et il flirterait avec le plateau des 50 points.
Évidemment, il profite actuellement de l'absence de joueurs blessés comme Alex Galchenyuk, David Desharnais et Andrew Shaw.
« Il joue avec énormément de confiance. Sa rapidité lui procure plusieurs chances de marquer. Nous pouvons l'utiliser tant en infériorité qu'en supériorité numérique. Il a l'occasion de jouer en supériorité en raison de l'absence de joueurs. Tu lui demandes de s'acquitter de n'importe quelles tâches, il l'accepte et il va le faire avec beaucoup de fierté. Je pourrais louanger ses habitudes de travail, mais vous le constatez tous. C'est son attitude qui est sa grande qualité.
« C'est un beau modèle pour les jeunes joueurs de notre organisation. Tu n'as pas besoin de mesurer 6 pieds 3 pouces pour jouer gros. Lui joue gros, mais il n'est pas gros. C'est un compétiteur. »
À l'âge de 27 ans, Byron a le sentiment d'être plus rapide qu'il l'était chez les Flames ou encore dans l'uniforme du CH, la saison dernière.
« C'est possible. Je peux assurément être plus rapide que la saison dernière », a avancé l'Ontarien qui a grandement amélioré la qualité de son français. « Avant la saison dernière, je n'avais pas pu m'entraîner comme je l'aurais souhaité parce que j'étais blessé. Avant cette saison, j'ai pu profiter d'un été complet d'entraînement. Je suis resté à Montréal et j'ai levé de la fonte en plus de travailler sur mon explosivité sur patins. Ça fait une différence. Les gens estiment qu'on ne peut pas s'améliorer à l'âge de 27 ans, ce n'est pas du tout vrai. Nous sommes des professionnels, nous travaillons très fort pour être toujours meilleurs. »
Byron a connu sa meilleure saison dans la LNH avec les Flames en 2013-14, en totalisant 21 points (sept buts) en 47 matchs.
Petry, du jamais vu
Un autre joueur des Canadiens qui connaît de beaux moments, c'est le défenseur Jeff Petry. Pour la première fois de sa carrière, il a obtenu un but dans trois matchs de suite. À ses cinq dernières rencontres, il a totalisé sept points (4-3).
« Je ne me rappelle pas avoir connu une séquence fructueuse semblable, a affirmé l'Américain âgé de 29 ans. C'est une première pour moi. »
« Il joue assurément son meilleur hockey en carrière », a argué Therrien après avoir mentionné la veille qu'il jouait son meilleur hockey de la saison. « On a remarqué une amélioration dans son cas depuis que nous l'avons acquis des Oilers d'Edmonton (en 2015). »
Petry a expliqué que quand il est à son mieux, il patine avec plus d'aisance et il s'implique conséquemment davantage dans l'action.
« Ça arrive comme ça, par séquences. Je dois continuer de rester concentré. »
La contribution offensive de Petry tombe pile, au moment où Shea Weber a été blanchi dans ses 10 derniers matchs.
Le brio de Petry a en tout cas comblé mardi en grande partie la perte d'Andrei Markov, blessé légèrement au bas du corps.
Le jeune Nathan Beaulieu et lui ont offert une solide prestation ensemble, en terminant la soirée avec un différentiel de plus-2 chacun.