Le directeur général du Lightning Julien BriseBois affirmait la semaine dernière que l'équipe pouvait être encore meilleure. C'est de bonne guerre qu'il le dise. Comme pour n'importe quoi, tu dois viser toujours plus haut, même quand tu as atteint l'excellence.
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Comme entraîneur, je répétais toujours aux joueurs qu'ils ne devaient jamais être satisfaits. Le Lightning aurait toutes les raisons d'être satisfait, mais il ne le sera pas jusqu'à ce qu'il remporte la Coupe Stanley.
L'organisation fait bien les choses depuis déjà plusieurs années. Ça part d'en-haut avec le leadership du propriétaire Jeff Vinnik. Les dirigeants sont des personnes de grande qualité et ils travaillent à l'unisson. La passation des pouvoirs qui s'est effectuée tout en douceur avant cette saison entre le directeur général Steve Yzerman et son adjoint de longue date Julien BriseBois illustre parfaitement la philosophie d'organisation.
Je ne me suis jamais caché pour dire l'admiration que je voue pour Julien BriseBois. Il aurait pu vouloir mettre son empreinte sur l'équipe, après avoir aidé l'ancien joueur étoile des Red Wings de Detroit à la bâtir. Il a privilégié la continuité et la stabilité. Depuis longtemps à Tampa, on garde le cap sur le plan établi qui est clair et net. Tout est pensé en fonction du long terme. On ne précipite rien pour du court terme et on n'est jamais en mode réaction à ce que les autres équipes font.
Le Lightning fait tout correctement à petites doses, en matière de recrutement et de développement ou pour ce qui est des échanges et de dénicher des joueurs autonomes.
Pendant les années que j'ai été dans la LHJMQ, sans enlever de mérite aux autres, le Lightning a été l'équipe qui offrait le meilleur encadrement à ses espoirs. Son recruteur Michel Boucher est très présent et Julien BriseBois venait souvent assister aux matchs à titre d'adjoint au directeur général. Au cours des dernières années, au moins deux fois par saison, je le voyais débarquer à Québec pour me faire un brin de jasette après un match des Remparts. Ce n'est donc pas tant de la chance que le Lightning puisse détecter de bons athlètes qui sont de bonnes personnes.
J'ai eu sous mes ordres l'attaquant Adam Erne pendant deux ans chez les Remparts de Québec et j'ai déjà dirigé l'attaquant Mathieu Joseph dans du hockey d'été. Ce sont des athlètes vaillants et sérieux, en plus d'être de bonnes personnes. Je connais très bien Yanni Gourde, qu'on a engagé comme joueur autonome en 2014. C'est un autre jeune athlète sérieux, passionné et un chic type. Les trois sont, chacun à leur façon, des joueurs importants pour Tampa cette saison.