Aho Faulk CAR preview

RALEIGH, Caroline du Nord - Si on pouvait trouver un seul mot pour décrire la saison morte chez les Hurricanes de la Caroline, ce serait tout sauf calme.
« Je ne pense pas qu'une autre équipe de la Ligue a fait plus de bruit durant l'entre-saison que nous, a souligné l'entraîneur-chef Rod Brind'Amour. On dirait qu'il se passait quelque chose, majeur ou non, chaque jour. »

Sous le radar pendant plusieurs années, les Hurricanes font maintenant face à une nouvelle réalité. Après s'être qualifiés pour les séries éliminatoires pour la première fois en neuf campagnes, les Hurricanes ont atteint la finale de l'Association de l'Est, où ils ont été balayés par les Bruins de Boston. Le défi cette saison sera de poursuivre sur cette lancée et éviter de se satisfaire d'un seul périple en séries éliminatoires.
« C'est ce dont nous avons parlé lors de notre première réunion avec Roddy (Brind'Amour), a expliqué le défenseur Brett Pesce. Dans la chambre, tout le monde a faim. C'est excitant parce que tout le monde veut faire encore mieux que l'an dernier. »
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Les Hurricanes croient qu'ils ont une équipe capable d'atteindre cet objectif, et ce, même si l'été a été fertile en rebondissements.
Il y a tout d'abord eu la saga de l'attaquant Sebastian Aho, qui a accepté une offre qualificative des Canadiens de Montréal le 1er juillet. Les Hurricanes ont rapidement égalé l'offre. Puis, le contrat du directeur général Don Waddell a pris fin, et il a eu droit à une entrevue avec le Wild du Minnesota pour le même poste avant de finalement parapher un contrat de trois ans avec la Caroline.
Il y aussi Justin Williams. Le capitaine de l'équipe a passé une partie de l'été à réfléchir sur son avenir, et il a décidé de prendre une pause du hockey, du moins, pour le début de la saison, ce qui porte un coup au leadership au sein de l'organisation. Finalement, les rumeurs de transaction entourant le défenseur Justin Faulk, dont les négociations de contrat n'ont pas donné les résultats escomptés cet été, ce qui pourrait faire de lui un joueur autonome sans compensation en juillet 2020, ont aussi fait jaser.

CAR@BOS, #2: Belle déviation de Williams

Toutes ces situations auront fait ombrage au fait que l'équipe a ajouté de nombreux joueurs qui aideront à sa profondeur. L'attaquant Ryan Dzingel ainsi que les défenseurs Jake Gardiner et Fredrik Claesson ont tous signé avec l'équipe à titre de joueurs autonomes sans compensation. Les Hurricanes ont aussi fait l'acquisition via transaction du joueur de centre Erik Haula des Golden Knights de Vegas et le gardien James Reimer des Panthers de la Floride.
« Il y a beaucoup de choses qui se sont passées, a souligné Waddell. Nous avons connu du succès l'an dernier en atteignant la finale d'association. Mais nous ne nous sommes qualifiés pour les séries qu'à la dernière semaine de la saison et toutes les équipes se sont améliorées, donc nous devions ajouter des joueurs qui allaient rendre notre club meilleur et nous pensons y être arrivés. »
Bien que toutes ces distractions aient retenu l'attention en Caroline, les joueurs disent avoir été en mesure d'en ignorer la majeure partie.
« Parfois, ça fait plus jaser les médias que nous », a dit Aho.
Après avoir passé du temps auprès du propriétaire Tom Dundon depuis qu'il est devenu propriétaire majoritaire de l'équipe en janvier 2018, Brind'Amour affirme qu'il n'a jamais été inquiet.
« Il y a un plan. On savait qu'Aho n'allait nulle part. Don n'allait pas signer avec le Minnesota. Comme on dit, parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en. C'est de cette manière que Tom aime ça, je crois. »
Avec l'approbation de Dundon, les Hurricanes ont créé un buzz sur et hors de la glace l'an dernier. Les célébrations après les victoires de l'équipe, le « Storm Surge » ont été un succès.

Watch the best Storm Surge celebrations of the season

Mais pour pouvoir célébrer, il fallait gagner, et les partisans ont répondu. Selon Waddell, les ventes d'abonnements de saison sont en hausse de 30 pour cent par rapport à l'an dernier.
« Les gens sont excités par ce qui se passe. Et c'est en raison du fait que nous sommes restés dans l'actualité », a expliqué le DG.
La prochaine étape pour les Hurricanes est de devenir une force année après année, d'être des séries et éventuellement hisser une deuxième bannière de la Coupe Stanley aux côtés de celle de 2006. Depuis leur déménagement d'Hartford, les Hurricanes n'ont pris part aux séries éliminatoires lors de deux années consécutives qu'une seule fois.
Pour ce faire, ils devront connaître un meilleur début de saison, eux qui montraient un dossier de 15-17-5 après 37 rencontres. Il aura fallu une séquence de 31-12-2 lors des 45 matchs suivants pour être des séries.
« C'est une bonne chose de sentir qu'on peut y arriver, mais en même temps, on sait que c'est super difficile si on se retrouve avec un gros retard, a dit Aho. À la mi-saison, nous étions si loin. Cette année, on doit démarrer en force. »

VGK@CAR: Aho bat Lagacé du côté rapproché

Voilà pourquoi les nouveaux éléments de l'équipe devront rapidement s'adapter. Et il faudra éviter les distractions, comme les rumeurs entourant Faulk et le retour ou non de Williams. Le casier de Williams est à l'heure actuelle inoccupé, son nom n'y est plus, et on se demande s'il le reprendra un jour ou si un nouveau capitaine devra être nommé.
Brind'Amour, qui amorcera sa deuxième saison comme entraîneur-chef, a indiqué que la question du capitaine et des adjoints allait être répondue au terme du calendrier préparatoire, mais il y a de fortes chances que l'équipe amorcera la saison sans leader en chef. Peu importe, les Hurricanes estiment qu'ils ont assez de meneurs dans leur vestiaire pour donner l'exemple et maintenir cette culture gagnante que Williams a aidé à mettre en place s'il devait ne pas être de retour.
« Tu ne perds pas des joueurs comme lui chaque année, mais ça arrive, et l'équipe doit continuer de se créer une identité et aller de l'avant, a lancé Faulk. On ne peut pas rester assis et penser à Williams comme s'il était ici. Je pense que Roddy l'a dit en premier, et je vais le dire aussi : il n'est pas ici. On ne peut pas y penser. On doit faire nos choses. »