Lafreniere Lepage

Il y a un nouveau roi à New York, et il s'appelle Alexis Lafrenière.

Après de longs mois d'attente et de nombreuses années de spéculations sur son avenir, les Rangers ont confirmé ce que tout le monde savait déjà en faisant de l'attaquant québécois le tout premier choix du Repêchage 2020 de la LNH, mardi.
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« C'est un grand honneur pour moi, a-t-il déclaré, quelques instants après sa sélection. Les Rangers, c'est une grande organisation avec une riche histoire et plusieurs grands joueurs. Je suis très excité de me joindre à cette équipe.
« Je dois cette sélection à beaucoup de personnes. Je ne suis pas seul là-dedans. Il y a ma famille, il y a mes amis qui ont joué un grand rôle depuis que je suis jeune. J'ai aussi eu beaucoup d'entraîneurs qui m'ont aidé dans ma jeunesse. Ma famille de pension aussi, mes agents. Ils ont tous du crédit là-dedans. »
Quelques jours seulement après le départ annoncé du gardien Henrik Lundqvist, que l'on surnommait le Roi Henrik dans la Grosse Pomme, la formation new-yorkaise vient d'acquérir un joueur qui pourra éventuellement devenir le visage de la concession.
« Après toute l'attente, c'est sûr que c'est un soulagement, a exprimé le no 11. On a dû attendre plus de temps qu'on pensait, alors juste de pouvoir avoir un chandail de la Ligue nationale, un des Rangers en plus, on dirait que c'est encore plus spécial. On dirait que je ne le réalise pas encore. »
Les Rangers ont sous la main un joueur qui a toujours répondu aux attentes, surtout.
L'Eustachois, qui soufflera ses 19 bougies dans quelques jours, avait à peine 16 ans et n'avait pas encore donné ses premiers coups de patin dans l'uniforme de l'Océanic de Rimouski, que déjà, on le comparait aux Sidney Crosby et Vincent Lecavalier. Deux des meilleurs joueurs de leur époque.
Trois ans, une panoplie d'honneurs individuels, et accessoirement 297 points en 173 matchs plus tard, voilà que Lafrenière devient le premier Québécois à trouver preneur au tout premier rang du repêchage depuis le gardien Marc-André Fleury, en 2003.
« Ça signifie beaucoup pour moi, a-t-il renchéri. D'être capable de représenter le Québec, c'est très spécial. Je suis très excité et motivé à l'idée de continuer à travailler pour rendre les Québécois fiers. »
Ces trois saisons rocambolesques lui ont permis de prouver que la pression, et surtout l'attention, ne le dérangeait pas outre mesure. On sait désormais que c'est le carburant qui lui permet d'avancer et de garder la pédale au plancher, peu importe l'importance du moment.
Ça tombe bien, il risque d'en avoir passablement à New York.
Une équipe bien bâtie
Lafrenière rejoindra une équipe qui est déjà en train de tourner le coin après avoir entamé une reconstruction éclair, il y a deux ans. L'ailier gauche aura cependant le luxe de ne pas avoir à porter l'équipe sur ses épaules dès sa première saison, comme c'est souvent le cas avec les joueurs sélectionnés aussi hâtivement.
« Il est très complet, c'est évident quand tu es réclamé au premier rang au total, a déclaré le directeur général des Rangers Jeff Gorton. Il a toutes les habiletés, le talent et il patine bien, mais au-delà de tout ça, il a de bonnes habitudes de travail. Il peut aussi jouer de façon physique et il est prêt à tout faire pour aider l'équipe à gagner.
« Nous avons le sentiment qu'il a tous les outils nécessaires pour connaître du succès. »
Il pourra se faire les dents en évoluant dans l'ombre d'Artemi Panarin et de Mika Zibanejad, les deux canons offensifs de l'équipe, et se développer aux côtés du Finlandais Kaapo Kakko, repêché au deuxième échelon l'an dernier. C'est sans compter la panoplie de jeunes attaquants qui cognent à la porte ou qui gravissent déjà les échelons chez les Rangers.
Reste à voir combien de temps il restera dans l'ombre de ses nouveaux coéquipiers. Ça pourrait ne pas être bien long.