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RALEIGH, N.C. -Justin Williams s'est encore retrouvé au bon endroit au bon moment et les Hurricanes de la Caroline ne sont plus qu'à une victoire d'atteindre la finale de l'Association de l'Est.

Williams a à nouveau été à la hauteur de sa réputation de joueur qui répond en séries éliminatoires quand il a marqué le but gagnant alors qu'il restait 9:45 à faire à la troisième période du match no 3 face aux Islanders de New York au PNC Arena, mercredi. Les Hurricanes l'ont emporté 5-2.
Williams a profité d'un superbe effort du joueur de centre Sebastian Aho, qui a arrêté au vol la tentative de dégagement par le coin de la patinoire de Robin Lehner avant de remettre à Williams dans l'enclave. Ce dernier a lancé la rondelle au-dessus du gant de Lehner pour briser l'égalité de 2-2.
« C'était probablement ma moins bonne chance de marquer de la soirée », a expliqué Williams, qui a frappé le poteau avec une chance inouïe de l'enclave en deuxième période. « J'ai eu quelques autres bonnes chances, et c'est finalement sur celle-là que j'ai marqué. C'est drôle comment le hasard fonctionne parfois. »
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Des buts dans un filet désert de Teuvo Teravainen et Aho ont permis aux Hurricanes de s'assurer de la victoire et de prendre cette avance de 3-0 à l'approche du match no 4, vendredi à domicile (19h H.E.; NBCSN, CBC, SN, TVAS). Le but de Williams était son 38e en séries - et son huitième filet gagnant - à sa 18e saison dans la LNH.
« Ce n'est pas qu'il est le meilleur joueur sur la glace, mais il trouve toujours un moyen, a souligné l'entraîneur-chef de la Caroline Rod Brind'Amour. C'est spécial de l'avoir avec nous. On ne lui rend pas assez hommage parce que c'en est devenu une habitude, mais il est vraiment notre meneur et tu as besoin d'un joueur comme cela. »

NYI@CAR, #3: Williams donne l'avance aux Hurricanes

Williams, qui a soulevé la Coupe Stanley à trois reprises, est le capitaine des Hurricanes et le leader du vestiaire, mais il n'est qu'une petite partie de leurs succès depuis le début des séries, leur première participation à la grande danse du printemps depuis 2009. Tout le monde a dû mettre l'épaule à la roue au sein d'une équipe qui a été ravagée par les blessures dans les dernières semaines.
Mercredi, le gardien adjoint Curtis McElhinney a pris la place de Petr Mrazek, qui est à l'infirmerie avec une blessure au bas du corps. Il a effectué 28 arrêts, lui qui est devenu à 35 ans et 343 jours le plus vieux gardien à amorcer le premier match en séries de sa carrière dans la LNH. On aurait pourtant cru qu'il en avait disputé des dizaines.
« C'est dans sa manière de faire les choses, a expliqué Williams. Je suis vraiment fier et heureux pour lui. Je vais laisser paraître mes émotions s'il n'a pas l'intention de le faire parce que je sais qu'il va faire comme si de rien n'était. Mais c'est génial pour lui. On est fiers de lui parce qu'il est un excellent joueur d'équipe. »
Avec l'absence du défenseur Trevor van Riemsdyk et des attaquants Micheal Ferland et Saku Maenalanen, les retours au jeu des attaquants Andrei Svechnikov et Jordan Martinook ne pouvaient arriver à un meilleur moment pour la Caroline.
Svechnikov était loin de l'action depuis le troisième match de la série contre les Capitals de Washington. Il n'a pas été en mesure d'inscrire son nom sur la feuille du marqueur, mais il s'est fait voir en 12:13 de jeu sur le troisième trio. Il a touché le poteau droit en première période, puis il a démontré sa vitesse et sa force physique alors qu'il a tenté une attaque le long de la rampe au troisième engagement.
Martinook s'est allié avec Greg McKegg et Patrick Brown pour permettre au quatrième trio d'aider les Hurricanes à faire preuve d'un échec-avant agressif, lui qui avait raté les deux premiers matchs de la série contre les Islanders.
« Je pense que tout le monde fait sa part, a indiqué McElhinney. Nous avons fait appel à de nouveaux gars dans la formation, il y a des joueurs qui sont de retour, donc c'est une bonne chose d'avoir du succès même s'il y a des changements dans la formation. »
Avec cette avance de 3-0, personne ne pourrait reprocher aux Hurricanes de penser que le destin les a choisis. Dans les 10 derniers jours, ils ont remporté cinq matchs consécutifs, eux qui étaient pourtant à une défaite d'être éliminés contre les Capitals. Ils sont maintenant à une victoire d'envoyer les Islanders en vacances et atteindre la finale de l'Association de l'Est.
« Notre destin, ce n'est pas une question de chance, c'est une question de choix, a affirmé Williams. Tu ne dois pas attendre que ça se produise, tu dois y parvenir. On n'attend pas de voir ce qui va se passer, on tente d'aller jusqu'au bout. »
Williams tentera d'ouvrir la voie pour ses coéquipiers, comme il l'a fait toute la saison. En 2009, il était de l'équipe des Hurricanes qui avait remporté la première Coupe Stanley de l'histoire de la concession. Il a aussi soulevé le trophée en 2012 et en 2014 avec les Kings de Los Angeles. L'ailier de 37 ans n'a jamais été reconnu pour sa vitesse ou ses habiletés hors du commun, mais il a clairement un sixième sens pour la victoire et pour faire partie des grands moments d'une équipe gagnante.
« On dirait que chaque fois qu'il reste cinq minutes, il patine plus vite qu'à l'habitude, a raconté Aho. C'est un gars qui se lève dans les grands moments. »
Dans une campagne où les Hurricanes tentaient tout simplement de reconnecter avec leurs partisans après avoir raté les séries lors des neuf saisons précédentes, ils peuvent soudainement se permettre de rêver. Surtout que les présentes séries sont complètement imprévisibles et que les quatre champions de section ont été éliminés en première ronde.
« Nous avons une avance de 3-0. Mais on dit toujours que c'est la dernière victoire qui est la plus difficile à aller chercher, et c'est toujours le cas quand une équipe a le dos au mur. On ne veut vraiment pas retourner [à New York pour un cinquième match], mais si on doit le faire, on le fera. Mais nous allons tout donner pour que ça se termine en quatre », a lancé Williams après la rencontre.