La saison régulière est tellement exigeante, il n’y a aucun doute qu’avoir plus de repos donnerait à Hellebuyck plus d’énergie en séries. Il serait assurément plus réactif et vigilant. Jouer beaucoup, ça use physiquement, mais il ne faut pas sous-estimer la fatigue mentale. Pour un gardien, la préparation mentale, ça tire du jus.
Est-ce que la solution est de donner plus de matchs au gardien auxiliaire Eric Comrie, qui n’a que 80 rencontres d’expérience dans la LNH et à qui il reste une autre année de contrat? Ou est-ce que le directeur général Kevin Cheveldayoff va se tourner vers un auxiliaire plus établi?
Peu importe qui ce sera, il faudra que les Jets aient confiance en lui, car dans un monde idéal, tu veux envoyer ton auxiliaire dans la mêlée environ une fois par semaine afin qu’il soit bien à l’aise quand on fait appel à lui. Les Jets devront établir une planification mensuelle et déterminer quels matchs ils veulent confier à leur deuxième gardien et, surtout, respecter ce plan rigoureusement.
Car Hellebuyck ne sera pas le seul à devoir accepter de jouer moins. L’entraîneur Scott Arniel devra consentir à utiliser son cheval un peu moins souvent pour en tirer des bénéfices à long terme, et ce n’est pas facile à faire. Souvent, les entraîneurs gèrent à la petite semaine parce qu’ils ont énormément de pression pour gagner dans l’immédiat. Dans ce contexte, ta planification à long terme peut prendre le bord assez rapidement.
Comprenez-moi bien, je ne dis pas qu’il faut diminuer de façon draconienne le nombre de départs de Hellebuyck. On pourrait lui en donner environ 55, ce qui l’aurait quand même placé dans le top-10 de la LNH à ce chapitre cette saison, et laisser un peu moins de 30 rencontres à son auxiliaire.
Ce petit changement qui pourrait faire toute la différence. Parmi les derniers gagnants de la Coupe Stanley, plusieurs ont obtenu un nombre de départs semblable : Sergei Bobrovsky (58) avec les Panthers de la Floride en 2024, Darcy Kuemper (57) avec l’Avalanche du Colorado en 2022 et Braden Holtby (54) avec les Capitals de Washington en 2018, notamment.
Place aux finales d’association!
Les finales d’association devraient nous donner des duels de gardiens intéressants, notamment dans l’Association de l’Ouest avec l’affrontement entre les Oilers d’Edmonton et les Stars de Dallas.
Il n’y a pas de débat à avoir : les Stars ont l’avantage devant le filet avec Jake Oettinger, mais je ne suis pas prêt à dire que c’est ce qui va faire pencher la balance. Les Oilers ont prouvé qu’ils peuvent gagner sans un gardien dominant en atteignant le match no 7 de la finale de la Coupe Stanley la saison dernière parce qu’ils misent sur une offensive explosive. Ils avaient justement battu Oettinger et les Stars en finale de l’Ouest et ils vont appliquer la même recette cette année.