EDMONTON – Corey Perry garde la même superstition. À la fin de la période d’échauffement, il récupère une rondelle et il vise le filet adverse avec un dégagement. Il suit la rondelle des yeux jusqu’à sa sortie de la glace, toujours parmi les derniers joueurs.
Perry a réalisé la même routine lors du troisième match de cette série de deuxième tour face aux Golden Knights de Vegas. Mais contrairement à ses habitudes, il n’a pas marqué dans le but abandonné. Il a touché le poteau.
Cette malchance ne l’a toutefois pas ébranlé. Perry a inscrit les deux premiers buts des Oilers en première période dans un revers de 4-3 face aux Golden Knights. Il a déjoué Adin Hill une première fois en profitant d’un relais précis de Connor McDavid pour ensuite décocher un bon tir des poignets. Moins de quatre minutes plus tard, il a redirigé une frappe du défenseur Evan Bouchard pour toucher la cible en supériorité numérique.
À 39 ans, Perry reste un moteur offensif pour les Oilers. Après neuf matchs, il a déjà cinq buts et deux passes pour un total de sept points. Il a un différentiel de +6 et un temps de jeu moyen de 14:30.
Avant que Kris Knoblauch sorte le boulier avec ses trios à partir de la deuxième période du troisième match face aux Knights, Perry se retrouvait à l’aile droite du premier trio aux côtés des deux phénomènes des Oilers, Connor McDavid et Leon Draisaitl.
Perry avait le sourire dans le visage en parlant de ses compagnons de trio à quelques heures du premier match de cette série à Edmonton.
« Ils sont deux joueurs de calibre mondial, deux des meilleurs au monde, a dit Perry en entrevue avec LNH.com dans le vestiaire des Oilers. Je cherche juste à faire de mon mieux pour les compléter. C’est agréable de jouer au hockey quand tu patines avec eux. J’ai juste à leur donner la rondelle. Ils veulent avoir la rondelle et fabriquer des jeux. Pour ma part, j’ai besoin de me libérer et de créer de l’espace pour eux. Je ne changerai pas ma façon de jouer. Si je tente de les imiter, je m’éloigne de mon identité. »
Cette identité, Perry ne l’a jamais modifiée. Malgré son âge, il continue à se salir le nez en se plaçant devant le filet adverse, encaissant de nombreux coups et en distribuant quelques-uns au passage.
« Ce qu’il fait pour nous est phénoménal, a affirmé l’ailier Zach Hyman. C’est un joueur élite autour du filet. Un marqueur naturel. Je ne pense pas que les gens croyaient qu’il aurait ça en lui pendant aussi longtemps. Il continue de se développer comme joueur et il trouve des façons pour nous aider à gagner. Présentement, il le fait autour du filet comme il l’a toujours fait. »
Encore le désir de jouer
Après l’entraînement matinal samedi matin au Rogers Place, Perry détache tranquillement ses patins et il retire les deux attelles qu’il porte pour chacun de ses genoux avant de répondre aux questions. Le bonheur se lit facilement sur son visage même s’il doit essuyer quelques gouttes de sueur.
« C’est excitant et plaisant, a-t-il répliqué. Je joue pour vivre de tels moments. Je peux encore suivre la cadence. Je suis né pour jouer au hockey, c’est ce que j’aime. Je suis chanceux de poursuivre encore ma carrière à mon âge. Je ne tiens rien pour acquis, je continue à travailler fort. J’ai encore du bon hockey en moi. »


















