WINNIPEG – Dans le vestiaire des Jets de Winnipeg, personne n’avait la mine basse dimanche soir après deux périodes, même si l’équipe accusait un retard de 1-3 face aux Blues de St. Louis.
« On s’est tous regardé et on s’est dit : ‘’on n’a pas fini de jouer au hockey’’, a raconté Nikolaj Ehlers. Après la troisième période et après la première période de prolongation, on ne voulait encore qu’une chose : continuer de jouer au hockey. »
Les Jets étaient déterminés à changer la trame narrative associée à leurs éliminations hâtives des séries ces dernières années. Et ils y sont parvenus de la manière la plus dramatique qui soit, dans une victoire de 4-3 en deuxième période de prolongation au Canada Life Centre de la capitale manitobaine.
Ils participeront au deuxième tour des séries pour une première fois depuis 2021. Ils y affronteront les Stars de Dallas à compter de mercredi (21 h 30 HE; CBC, TVAS, SN, ESPN).
« C’est incroyablement spécial », a commenté Adam Lowry, qui a inscrit le but gagnant en déviant un tir de la pointe du défenseur Neal Pionk. « Lorsque tu es jeune et que tu joues au hockey dans la cour, tu t’imagines être le héros d’un match no 7; peut-être autrement qu’en déviant un tir avec une jambe, mais quand même! Je suis heureux d’avoir pu marquer ce but à Winnipeg, devant nos incroyables partisans qui nous ont offert un soutien incroyable toute l’année. »
Lowry a mis fin à ce qui est devenu le troisième plus long match no 7 de l’histoire de la LNH. Quatorze matchs no 7 ont nécessité plus d’une période de prolongation, dont cinq dans les 20 dernières années et un seul – celui de dimanche – depuis 2019.
« Le premier tour est réellement le plus difficile à gagner », a opiné l’entraîneur-chef des Jets, Scott Arniel. « Tu essaies d’insuffler un peu de confiance au groupe, mais c’est très difficile de passer à travers le premier tour. Le doute finit par s’installer. Ces dernières années, pour l’avoir vécu comme entraîneur associé, nos défaites au premier tour ont été crève-cœur.
« On ne voulait pas revivre la même chose que l’an passé, alors que nous avions connu une bonne saison, mais pas de bonnes séries. ‘’Faisons de notre mieux et n’ayons pas de regrets’’, s’est-on dit avant de commencer. Ce soir, c’est redevenu d’actualité après notre première période. Personne ne voulait que ça se finisse comme ça. Personne ne sentait que notre heure était venue, et ce qui s’en est suivi a été très spécial. »
Lorsqu’on tire de l’arrière par deux buts avec deux minutes à écouler à la troisième période, la possibilité d’une prolongation relève pratiquement de l’utopie. C’est la situation dans laquelle se trouvaient les Jets dimanche, alors que le gardien Connor Hellebuyck venait d’être rappelé au banc au profit d’un sixième patineur. Winnipeg a tenté le tout pour le tout pour rester en vie.
Vladislav Namestnikov, qui avait obtenu quelques occasions de marquer plus tôt dans le match, a réduit l’écart à un but avec 1:56 à faire à la période.
Puis, alors que le cadran s’approchait de zéro, Cole Perfetti a joué les héros en redirigeant le disque derrière Jordan Binnington sur un tir sur réception de Kyle Connor, semant l’hystérie au Canada Life Centre et le désarroi dans le camp des Blues.