Joe Thornton: « C’est l’heure de fêter! »
Joe Thornton a couronné la soirée avec un discours empreint d’émotions, alors qu’il a raconté des histoires, essuyé quelques larmes et fait sourire tout le monde.
Il a fait remarquer que la dernière fois qu’il s’était rendu au Temple de la renommée du hockey, il avait assisté au mariage des parents de Brent Burns, son coéquipier avec les Sharks de San Jose à l’époque.
« Laissez-moi vous dire, nous avions tellement fêté ce soir-là, je ne pensais pas qu’on m’inviterait à nouveau, a-t-il dit. Mais me voici et, cette fois, je vais y rester pour toujours. »
Il a raconté que lorsqu’il était plus jeune, une seule saison existait à ses yeux : la saison de hockey. Il faisait semblant d’être Gordie Howe, Bobby Orr, Wayne Gretzky, Johnny Bower et Mario Lemieux. Il voulait être Pat LaFontaine, Cam Neely, Eric Lindros, Steve Yzerman et plusieurs autres.
« Je veux remercier tous ces grands athlètes pour avoir mis la barre haut et donné naissance à un rêve en moi », a-t-il déclaré.
Il a expliqué que ce rêve a pris de l’ampleur sur Crescent Avenue à Saint Thomas, en Ontario, dans une maison de 1200 pieds carrés où ses parents vivent encore à ce jour. Ses frères et lui ont grandi en regardant des vidéos de Don Cherry et en jouant au hockey sur les genoux dans le sous-sol.
« Très jeune, je suis tombé en amour avec le hockey, a-t-il dit. Ça m’a appris l’importance de la fraternité. Ça m’a appris l’importance de l’amitié. »
Thornton a évoqué le chemin qu’il a pris jusqu’à la LNH, il a parlé de ses débuts avec les Bruins de Boston et il a remercié les anciens des Bruins.
« Tout le monde a été si gentil avec moi, a-t-il souligné. Ils ont joué au golf avec moi, ils se sont assis avec moi pour le dîner, ils m’ont appris comment devenir un homme. Wayne Cashman, nous nous parlons encore une fois par semaine. C’est toujours le fait saillant de ma semaine. Je t’adore. Mais à l’époque où je jouais pour les Bruins, personne n’était plus grand que Johnny Bucyk. J’étais tout jeune, j’avais 18 ans et le Chief m’a vraiment pris sous son aile, il m’a aidé à passer au travers ces quelques premières années. »
Le nouvel intronisé dit avoir connu « quelques heures difficiles » quand il a été échangé à San Jose.
« Mais j’ai ensuite réalisé : ‘’J’ai 26 ans. Je suis au sommet de ma carrière, alors allons dans l’ouest et allons-y’’, a-t-il raconté. Et ç’a tout de suite cliqué, c’était facile d’aller à l’aréna. Je sentais que j’étais dominant. »
Il a déclaré que c’est toujours un honneur de jouer pour le Canada et il a raconté une anecdote sur la médaille d’or qu’il a remportée aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010.
« Je me souviens qu’au moment de quitter l’aréna, j’ai regardé à ma gauche et j’ai vu une femme nue sur une motocyclette, qui brandissait un drapeau canadien, a-t-il dit. J’ai regardé ma femme, qui était enceinte, et je lui ai dit : ‘’Je suis tellement fier d’être Canadien’’. »
Thornton a d’ailleurs fondu en larmes quand il a parlé de son épouse Tabea et de leurs enfants.
« Merci de m’avoir pris comme je suis, T, a-t-il lancé. Je savoure chaque journée qui passe. Je ris. Je souris. Je pense. Je pleure. Tout ça, grâce à toi. »
Enfin, qualifiant le tout « d’honneur de sa vie », Thornton s’est tourné vers l’animateur James Duthie.
« Maintenant, James, amène les cornemuses, a-t-il dit. C’est l’heure de fêter. Merci à tout le monde. Je vous aime. » -- Nicholas J. Cotsonika, chroniqueur NHL.com