Thornton Reflects on Time in Boston During HOF Speech

TORONTO – Les huit membres de la cohorte de 2025 du Temple de la renommée du hockey ont été intronisés lundi.

Zdeno Chara, Duncan Keith, Jennifer Botterill, Brianna Decker, Alexander Mogilny et Joe Thornton ont été intronisés dans la catégorie des joueurs, tandis que Jack Parker et Danièle Sauvageau l’ont été à titre de bâtisseurs.

Voici les grandes lignes de leurs discours.

Duncan Keith : « On ne gagne pas une Coupe seul »

Keith a amorcé son discours en parlant de l’époque où, quand il était tout jeune, sa mère le conduisait à l’entraînement avant de commencer un quart de travail de 12 heures dans une maison de retraite. Il s’est laissé gagner par les émotions quand il a remercié Trent Yawney, son premier entraîneur avec les Blackhawks de Chicago, évoquant ensuite le plaisir de jouer dans la ville des vents pendant les années des trois championnats (2010, 2013, 2015).

En fait, Keith a remercié tous ses entraîneurs, coéquipiers et dirigeants avec les Blackhawks et les Oilers d’Edmonton, où il a disputé sa dernière saison dans la LNH.

Keith a réservé la partie la plus émotive de son discours pour la fin, lorsqu’il a parlé de son fils Colton. Il s’agissait d’un moment si émouvant que Joe Thornton en a eu les larmes aux yeux.

« Ces jours-ci, mes moments favoris au hockey sont avec mon fils, Colton, et ses coéquipiers chez nous à Penticton. Les voyages sur la route, les tournois, les heures matinales. Regarder les matchs à travers ses yeux m’a rappelé la signification première de ce sport : la joie, les liens avec les autres et faire partie d’une équipe dont les succès sont plus importants que les tiens.

« Je vais parler comme un vieux maintenant, mais à tous les jeunes qui jouent au hockey, travaillez fort, restez humbles et souvenez-vous que lorsqu’on veut, on peut.

« Mon père avait l’habitude de me dire : ‘’joue avec du feu dans les yeux’’. Et ma mère me disait souvent avant les matchs : ‘’tu dois avoir des yeux tout le tour de la tête’’. Alors je remercie mes parents, mon frère Cam, ma sœur Rebecca, pour avoir toujours été là pour moi et pour avoir pris soin de Colton quand je ne pouvais pas le faire.

« À mon fils, Colton, merci de m’avoir donné l’occasion de tomber encore une fois en amour avec le hockey.

« Les partisans, je vous aime et vous remercie de m’avoir laissé réaliser un rêve qui était jadis celui d’un garçon maigrichon de Fort Francis. Le hockey m’a donné bien plus que je n’aurais osé l’imaginer.

« Mais le plus beau, ç’a n’a pas été les victoires ou les bannières, ç’a été les gens, mes coéquipiers qui sont devenus des frères, les entraîneurs qui ont cru en moi, les thérapeutes qui nous ont gardés en santé, la famille qui m’a appuyé dans les bons moments comme dans les moments les plus difficiles. Parce que c’est ça que le hockey te donne : des gens avec qui tu vas à la guerre, des gens qui deviennent comme des membres de ta propre famille.

« C’est pourquoi le hockey sera toujours le plus grand des sports d’équipe. On ne peut pas poursuivre un rêve seul, et on ne soulève pas une Coupe ou on ne gagne pas une médaille d’or par soi-même.

« On la soulève avec ceux qui nous ont eux-mêmes soulevés au fil des ans. » -- Bill Price, rédacteur en chef NHL.com

Temple de la renommée : Le discours d'intronisation de Duncan Keith

Zdeno Chara : « Nicklas Lidstrom m’a inspiré »

Zdeno Chara et Nicklas Lidstrom: pourrait-il y avoir des styles de joueur plus à l’opposé? Il s’agit ici, en quelque sorte, du yin et du yang des défenseurs!

Oui, ils ont évolué à la même position, mais le contraste entre leurs approches n’aurait pu être plus grand.

Lidstrom était l’incarnation même du jeu fluide et structuré tout en subtilité, lui qui savait quand appuyer sur l’accélérateur et quand appuyer sur la pédale de frein.

Chara, lui, était le symbole suprême de l’intimidation.

À 6 pieds 9 pouces, Chara attirait l’attention dès le moment où il se présentait dans le vestiaire, et encore plus quand il se retrouvait sur la patinoire. En raison de sa taille colossale et de sa longue portée, ses opposants devaient modifier leur façon d’entrer en territoire adverse, tout en étant tenaillés par la crainte de se faire assommer en un rien de temps.

Et pourtant, les deux défenseurs ont partagé un moment spécial sur l’estrade.

Car c’est Lidstrom, membre de la cohorte de 2015 du Temple de la renommée, qui a présenté à Chara, intronisé en 2025, sa plaque du Temple.

Et pour une bonne raison, a noté Chara:

« J’ai été très chanceux de pouvoir regarder Michael Jordan dans les années 1990 et Lance Armstrong dans les années 2000. C’était très inspirant.

« Mais en ce qui concerne les joueurs de hockey qui m’ont vraiment inspiré, même si je savais que j’étais un joueur complètement différent, c’était Nick Lidstrom. J’ai toujours essayé d’intégrer certains éléments de son jeu dans ma façon de jouer.

« Alors merci d’avoir été là. »

Chara a aussi mentionné quelques-uns de ses coéquipiers chez les Bruins de Boston avec qui il a remporté la Coupe Stanley en 2011.

« C’était un groupe tissé serré l’année où nous avons remporté la Coupe Stanley, ainsi que les années d’avant et celles d’après. Nous avions des joueurs qui ne voulaient pas se décevoir les uns les autres. Nous avons sacrifié nos corps. Tout le monde connaissait bien son rôle, nous nous protégions les uns les autres et nous refusions de décevoir ceux qui bataillaient à nos côtés. » -- Mike Zeisberger, journaliste NHL.com

Temple de la renommée : Le discours d'intronisation de Zdeno Chara

Alexander Mogilny : « Les appels qui te réveillent tôt »

Alexander Mogilny a joué son dernier match dans la LNH en 2006. Après s’être doté d’un curriculum vitae où sont inscrits ses 1032 points en 990 matchs dans la LNH, il s’est demandé s’il allait recevoir un jour l’appel du Temple de la renommée du hockey.

Bien que l’attente ait été plus longue que prévue, il était ravi quand il a eu cet appel au mois de juin. Mais en raison du décalage horaire entre Toronto et la Russie, il l’a reçu tôt. Très tôt.

« Vous savez, je n’aime pas les appels qui te réveillent tôt le matin, mais quand j’ai vu sur mon téléphone que ça venait du code régional 416 à trois heures du matin et que j’ai entendu les jolies voix que j’espérais entendre depuis longtemps me dire : ‘’Allô, Alex’’, j’ai réalisé que c’était quelque chose de spécial, a déclaré Mogilny. J’étais tellement content que je n’ai pas réussi à me rendormir. »

Il a alors réalisé que deux choix s’offraient à lui.

« J’ai pensé me faire une tasse de café, ou bien de me verser un peu de vodka russe glacée, a-t-il raconté. Devinez ce que j’ai fait.

« Vous avez tout à fait raison. (Le café) n’était pas une option pour moi à cet instant précis. »

Mogilny a remercié chacune des équipes pour lesquelles il a joué – les Sabres de Buffalo, les Canucks de Vancouver, les Maple Leafs de Toronto et les Devils du New Jersey – ainsi que leurs partisans.

« Peu importe si vous avez crié pour moi ou contre moi, vous m’avez poussé à devenir meilleur, a-t-il dit. Ce sport n’est rien sans sa communauté. Le hockey m’a tout donné et le plus beau, c’est sa capacité à unir les gens, les pays, les différentes façons de vivre et les histoires de chacun… Mon plus grand espoir, c’est que mon histoire inspire un autre jeune d’un petit village russe et l’amène à rêver grand. »

Il a toutefois noté que le parcours qui l’a mené jusqu’au Temple de la renommée du hockey a réellement commencé quand Viktor Tikhonov l’a invité à joindre les rangs du CSKA Moscou.

« Ce sont ces années-là qui m’ont façonné comme homme et comme joueur, a affirmé Mogilny. Coach Tikhonov était acharné dans sa quête de la perfection. Il a établi les standards que j’allais viser tout au long de ma carrière. J’ai été littéralement sculpté par les géants du hockey. » -- Dave McCarthy, Correspondant indépendant NHL.com

Temple de la renommée: Le discours d'intronisation d'Alexander Mogilny

Danièle Sauvageau : « Le pouvoir des non »

Danièle Sauvageau, la première femme à faire son entrée au Temple de la renommée du hockey comme bâtisseuse, mérite véritablement d’avoir été nommée dans cette catégorie. Kim St-Pierre, qui a remporté l’or aux Jeux olympiques de 2002 avec une équipe canadienne dirigée par Sauvageau, a déclaré que « Danièle est la définition même d’une bâtisseuse, pas seulement pour des équipes, mais pour des gens, des rêves et des possibilités ».

Sauvageau a parlé du fait qu’elle n’a jamais accepté de se faire dire « non », à commencer par l’époque où elle a grandi à Deux-Montagnes.

« Quand je suis arrivée avec mon frère (Sylvain) à l’aréna, on m’a dit que lui pouvait jouer, mais pas moi. Alors, j’ai demandé si je pouvais aider. Ils m’ont dit de prendre les bouteilles d’eau et de les amener au banc.

« Mes parents m’ont appris que lorsque des portes se ferment devant toi, tu dois trouver une autre façon de les franchir. Quand j’ai reçu l’appel du Temple, le 24 juin à 13 h 22, c’est un peu comme si toutes les portes dans lesquelles j’avais mis le pied auparavant s’ouvraient. J’ai vraiment pris pleine conscience du pouvoir des non, Bien des choses sont arrivées depuis qu’on m’a dit que je ne pouvais pas jouer au hockey. Svp, ne comptez pas les années!

« Une des plus grandes leçons que j’ai apprises, c’est que tu n’es pas obligée de changer l’objectif auquel tu rêves, mais parfois juste le parcours pour t’y rendre. Et qui a dit que faire des choses d’une manière différente, c’est mal? Il faut avancer même si tu ne sais pas exactement où tu mets les pieds.

« L’excellence ne prend pas forme dans le confort. Elle prend forme grâce à la curiosité. »

Sauvageau a ensuite remercié ses parents, puis ses joueuses et ses collègues avec la Victoire de Montréal de la LPHF, où elle occupe le poste de directrice générale.

« Je suis ici aujourd’hui entourée de ceux et celles qui ont bâti ce sport à l’échelle mondiale, et qui le feront avancer. J’ai rêvé d’une vie qui n’existait pas et j’ai vécu une vie que je n’aurais pas osé imaginer. » -- Bill Price

Temple de la renommée : Le discours d'intronisation de Danièle Sauvageau

Jennifer Botterill : « Pourquoi pas toi? »

Jennifer Botterill avait un rêve en grandissant à Winnipeg : celui de représenter le Canada lors d’un tournoi de hockey olympique.

Ce rêve a pris vie lorsqu’elle a visité la maison de sa grand-mère et qu’elle y a vu des photos de sa mère, Doreen, représentant le Canada en patinage de vitesse aux JO de 1964 et 1968.

« Tu m’as montré que c’était possible, tu m’as montré que je pouvais avoir de grands rêves à un jeune âge, a dit Botterill à sa mère. Je t’imaginais en train de participer aux Olympiques, sous les couleurs de notre pays. »

Au fil des ans, le rêve de la jeune Jennifer s’essoufflait, mais un dîner avec son père, Cal, a ravivé l’espoir.

« Je lui ai dit que j’aimerais représenter le Canada aux Olympiques, mais que je ne savais pas si ç’allait être possible. Il m’a regardé, de l’autre côté de la table, et m’a dit : ‘’Pourquoi pas toi? Si quelqu’un d’autre peut y arriver, pourquoi n’y arriverais-tu pas?’’

« À partir de ce moment-là, ma vision des choses a complètement changé. »

Botterill a fini par représenter son pays aux JO quatre fois, remportant trois fois la médaille d’or et une fois l’argent. Dès qu’elle a appris qu’elle allait participer pour une première fois aux Olympiques à Nagano en 1998, la hockeyeuse a eu une pensée pour ses parents.

« Ma mère m’avait montré qu’on pouvait y arriver, et j’ai aussi pensé à mon père et à sa question : ‘’Pourquoi pas toi?’’ »

Tout au long de sa carrière, Botterill a toujours voulu être la meilleure coéquipière possible, même si elle pouvait changer le cours d’un match à elle seule. Elle tirait cette philosophie de son frère Jason.

« Tu as toujours fait tout en ton possible pour élever tes coéquipiers, a dit Jennifer. Mon jeu préféré en carrière n’est pas l’un de mes buts, mais bien une passe. Une passe que j’ai servie à Marie-Philip Poulin en finale des Jeux de Vancouver, sur une séquence menant au but gagnant. Sur le coup, j’ai voulu être la meilleure coéquipière possible et prendre la meilleure décision possible pour que ma coéquipière puisse connaître du succès. Merci, Jason, de m’avoir montré comment être une bonne coéquipière. »

Unique double récipiendaire du trophée Patty Kazmaier de la joueuse par excellence de la NCAA, Botterill s’est toujours plu à jouer au hockey. Doreen pouvait toujours déceler un sourire de l’autre côté de la grille du casque de sa fille.

Peu de temps après la finale des Jeux de Vancouver, Botterill a été approchée par une mère de famille dans la rue. Elle souhaitait lui dire que grâce à elle, sa fille de six ans voulait s’initier au hockey sur glace. Mais lorsque la fillette a enfilé son équipement pour la première fois, sa mère ne comprenait pas ce qu’elle tentait de faire.

« Dès qu’elle est embarquée sur la glace, elle s’est mise à lancer ses gants et son bâton, me racontait sa mère. La fillette lui a expliqué qu’elle pratiquait sa célébration! Ce sport a le pouvoir d’inspirer. »

Pourquoi pas toi? -- Dave McCarthy

Temple de la renommée : Le discours de Jennifer Botterill

Joe Thornton: « C’est l’heure de fêter! »

Joe Thornton a couronné la soirée avec un discours empreint d’émotions, alors qu’il a raconté des histoires, essuyé quelques larmes et fait sourire tout le monde.

Il a fait remarquer que la dernière fois qu’il s’était rendu au Temple de la renommée du hockey, il avait assisté au mariage des parents de Brent Burns, son coéquipier avec les Sharks de San Jose à l’époque.

« Laissez-moi vous dire, nous avions tellement fêté ce soir-là, je ne pensais pas qu’on m’inviterait à nouveau, a-t-il dit. Mais me voici et, cette fois, je vais y rester pour toujours. »

Il a raconté que lorsqu’il était plus jeune, une seule saison existait à ses yeux : la saison de hockey. Il faisait semblant d’être Gordie Howe, Bobby Orr, Wayne Gretzky, Johnny Bower et Mario Lemieux. Il voulait être Pat LaFontaine, Cam Neely, Eric Lindros, Steve Yzerman et plusieurs autres.

« Je veux remercier tous ces grands athlètes pour avoir mis la barre haut et donné naissance à un rêve en moi », a-t-il déclaré.

Il a expliqué que ce rêve a pris de l’ampleur sur Crescent Avenue à Saint Thomas, en Ontario, dans une maison de 1200 pieds carrés où ses parents vivent encore à ce jour. Ses frères et lui ont grandi en regardant des vidéos de Don Cherry et en jouant au hockey sur les genoux dans le sous-sol.

« Très jeune, je suis tombé en amour avec le hockey, a-t-il dit. Ça m’a appris l’importance de la fraternité. Ça m’a appris l’importance de l’amitié. »

Thornton a évoqué le chemin qu’il a pris jusqu’à la LNH, il a parlé de ses débuts avec les Bruins de Boston et il a remercié les anciens des Bruins.

« Tout le monde a été si gentil avec moi, a-t-il souligné. Ils ont joué au golf avec moi, ils se sont assis avec moi pour le dîner, ils m’ont appris comment devenir un homme. Wayne Cashman, nous nous parlons encore une fois par semaine. C’est toujours le fait saillant de ma semaine. Je t’adore. Mais à l’époque où je jouais pour les Bruins, personne n’était plus grand que Johnny Bucyk. J’étais tout jeune, j’avais 18 ans et le Chief m’a vraiment pris sous son aile, il m’a aidé à passer au travers ces quelques premières années. »

Le nouvel intronisé dit avoir connu « quelques heures difficiles » quand il a été échangé à San Jose.

« Mais j’ai ensuite réalisé : ‘’J’ai 26 ans. Je suis au sommet de ma carrière, alors allons dans l’ouest et allons-y’’, a-t-il raconté. Et ç’a tout de suite cliqué, c’était facile d’aller à l’aréna. Je sentais que j’étais dominant. »

Il a déclaré que c’est toujours un honneur de jouer pour le Canada et il a raconté une anecdote sur la médaille d’or qu’il a remportée aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010.

« Je me souviens qu’au moment de quitter l’aréna, j’ai regardé à ma gauche et j’ai vu une femme nue sur une motocyclette, qui brandissait un drapeau canadien, a-t-il dit. J’ai regardé ma femme, qui était enceinte, et je lui ai dit : ‘’Je suis tellement fier d’être Canadien’’. »

Thornton a d’ailleurs fondu en larmes quand il a parlé de son épouse Tabea et de leurs enfants.

« Merci de m’avoir pris comme je suis, T, a-t-il lancé. Je savoure chaque journée qui passe. Je ris. Je souris. Je pense. Je pleure. Tout ça, grâce à toi. »

Enfin, qualifiant le tout « d’honneur de sa vie », Thornton s’est tourné vers l’animateur James Duthie.

« Maintenant, James, amène les cornemuses, a-t-il dit. C’est l’heure de fêter. Merci à tout le monde. Je vous aime. » -- Nicholas J. Cotsonika, chroniqueur NHL.com

Temple de la renommée : Le discours d'intronisation de Joe Thornton

BRIANNA DECKER: « La véritable récompense »

Brianna Decker a déclaré être reconnaissante et déborder de gratitude, alors qu’elle peine encore à croire ce qui lui arrive. Elle a remercié les autres intronisés de sa cuvée, le comité de sélection et le conseil d’administration du Temple de la renommée du hockey.

« Dès le départ, j’ai été entourée de gens qui m’ont façonnée, pas seulement en tant que joueuse, mais en tant que personne, a-t-elle mentionné. Chaque coéquipière que j’ai eue m’a marquée. »

Decker a nommé Amanda Kessel et les jumelles Jocelyne Lamoureux-Davidson et Monique Lamoureux-Morando, avec qui elle a joué à l’école secondaire Shattuck-St. Mary’s.

« Elles font partie des compétitrices les plus intenses et talentueuses avec qui j’ai partagé la glace a noté Decker. Cette expérience m’a enseigné le dévouement, le besoin de viser l’excellence, à l’aréna et ailleurs. »

Elle a aussi louangé Hilary Knight, Meghan Duggan et Alex Cavallini, ses coéquipières à l’Université du Wisconsin.

« Ces années m’ont transformée, a assuré Decker. Nous ne bâtissions pas seulement une équipe, nous formions une famille et nous nous poussions les unes les autres chaque jour. Ce ne sont pas seulement les victoires et les titres qui ont rendu tout ça spécial, c’est le fait d’avoir été tenues responsables de nos succès et de la confiance et l’amour que nous éprouvions les unes envers les autres. »

Elle a poursuivi avec Kacey Bellamy, Megan Bozek et Kendall Coyne Schofield, avec qui elle a représenté les États-Unis sur la scène internationale.

« Elles m’ont montré à viser gros, à être une meneuse, et à me battre pour obtenir quelque chose de plus grand dans ma vie, a-t-elle énuméré. Ce qui ressort le plus quand je me remémore ces années, ces coéquipières, c’est qu’elles n’ont pas seulement fait de moi une meilleure joueuse. Comme je l’ai dit, elles ont fait de moi une meilleure personne. Elles m’ont mise au défi, elles ont cru en moi. Nous avons ri, nous avons pleuré. Et elles m’ont assurément aidée à devenir qui je suis. »

Elle a remercié ses entraîneurs, spécialement Gordie Stafford, qui l’a dirigée au secondaire, et Mark Johnson, à l’université, ainsi que les membres de sa famille, qu’elle a qualifié de « première équipe ».

« Les matins très tôt, les longs voyages en voiture, les hauts et les bas émotifs, vous étiez là à chacun de ces moments, a-t-elle souligné. Vous avez cru en moi quand je doutais de moi, et votre amour a jeté les fondations qui m’ont permis de pourchasser mes rêves sans avoir peur. »

Decker a aussi remercié USA Hockey, et a noté que de porter le chandail des États-Unis a représenté « certains des plus moments où j’ai ressenti le plus de fierté dans ma vie », et elle a conclu son discours avec un message inspirant.

« Le hockey m’a tellement donné, a-t-elle dit. Il m’a donné des amitiés qui vont durer toute ma vie, des souvenirs inoubliables et maintenant cet honneur incroyable. Je n’ai jamais joué pour recevoir des honneurs individuels, mais ce moment signifie tout pour moi, parce que ça représente assurément tous les gens qui m’ont soutenue en cours de route.

« À tous les jeunes joueurs qui rêvent et qui se demandent ce qui est possible, sachez que ce n’est pas le nombre de buts que vous marquez ou le nombre de victoires qui comptent. Ce sont les gens que vous rencontrez, les relations que vous bâtissez, et le caractère que vous développez qui sont les véritables récompenses.

« Finalement, à toutes les jeunes filles, ne laissez personne vous dire qu’une femme ne peut être intronisée au Temple de la renommée du hockey. » -- Nicholas J. Cotsonika, chroniqueur NHL.com

Temple de la renommée : Le discours d'intronisation de Brianna Decker

JACK PARKER: Un enfant du basketball entre au Temple de la renommée du hockey

Dès que Jack Parker a grimpé sur la scène, il a admis être toujours aussi incrédule.

Après avoir écouté son ami Lou Lamoriello le présenter, et avoir regardé une vidéo retraçant ses exploits, qui incluent 897 victoires, un record de la NCAA avec 24 participations au tournoi de fin de saison, et trois championnats de la NCAA (1978, 1995, 2009) entre 1973 et 2013 à l’Université de Boston, Parker a haussé les épaules.

« Alors, ils parlent vraiment de moi? », a-t-il demandé.

Il a regardé en direction des autres membres de la cuvée 2025, qui comprend les noms de grands joueurs comme Joe Thornton, Duncan Keith et Zdeno Chara.

« Il s’agit d’un honneur incroyable qui dépasse mon imagination, pour vous dire la vérité, a-t-il dit. J’aimerais féliciter les autres membres de ma cuvée. Encore une fois, je suis assis avec vous en me demandant ce que je fais ici. »

Jack a ensuite révélé que le hockey n’était pas vraiment son sport alors qu’il grandissait à Somerville, au Massachusetts, une tournure ironique puisqu’il entre au Temple de la renommée d’un tout autre sport. C’est l’influence de son frère jumeau Bob, décédé l’an dernier, qui a changé le cours de sa vie.

« J’ai grandi dans une ville de basketball, a expliqué l’homme de 80 ans. J’étais un joueur de basketball. Ce n’était pas le cas de Bob, et il a annoncé qu’il allait devenir un joueur de hockey. »

Il s’est remémoré un Noël en particulier qui l’a poussé à se convertir au hockey.

« J’ai reçu un ballon de basketball et une paire d’espadrilles, a-t-il raconté. Bob a reçu une paire de patins de hockey professionnels, et un bâton de hockey Northland, ainsi qu’un chandail de Gordie Howe avec le numéro 9 à l’arrière et la roue ailée à l’avant.

« Je regarde sous le sapin, et je me dis que j’ai choisi le mauvais sport. »

Par la suite, Jack a commencé à suivre Bob un peu partout. Lorsqu’ils sont arrivés à l’école secondaire, Jack a vu la plupart de ses amis s’enrôler dans l’équipe de hockey.

« Je voulais continuer à voir ces gars-là, a-t-il souligné. Ma décision a été prise, j’allais devenir un joueur de hockey. »

Parker a ensuite décrit son parcours qui l’a vu grimper les échelons dans le domaine du coaching, après un court passage dans le domaine bancaire, et a remercié au moins une douzaine de personnes, dont Lamoriello, qui l’a aidé à se rendre là où il est.

En énumérant les raisons pour lesquelles l’Université de Boston avait connu du succès pendant son passage derrière le banc, Parker a offert une formule toute simple.

« Nous avions une philosophie, a-t-il expliqué. Si vous voulez connaître du succès, dirigez l’équipe avec les meilleurs joueurs.

« Quand nous sortions de l’autobus, nous misions la plupart du temps sur les meilleurs joueurs. »

Ainsi que sur un entraîneur qui n’était pas piqué des vers non plus. -- Mike Zeisberger, journaliste NHL.com

Temple de la renommée : Le discours d'intronisation de Jack Parker