Gaudreau Lafreniere

Tout au long de la saison, les membres du LNH.com participeront à des tables rondes pour répondre à diverses questions. En interagissant entre eux, nos experts donnent leur opinion sur plusieurs sujets chauds à travers la LNH.

Aujourd'hui, on leur a posé la question suivante : quelle équipe qui connaît un début de saison plus difficile que prévu a le plus de chance de rebondir? Voici les réponses :
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Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com

J'avais ciblé les Flames de Calgary (3-3-1) comme une des quatre équipes qui allaient se qualifier en séries éliminatoires dans la section Nord, et je continue de le croire malgré leur lent début de saison. Ce tournant pourrait s'être amorcé samedi, lorsqu'ils ont offert une performance beaucoup plus convaincante et engagée face aux Canadiens de Montréal dans un gain de 2-0.
N'oublions pas que les Flames, contrairement à presque toutes les autres formations de la section, n'ont pas encore affronté les Sénateurs d'Ottawa, qui sont une cible facile pour obtenir deux points depuis le début du calendrier. Nous aurions peut-être une discussion différente si les deux défaites de Calgary contre les Maple Leafs de Toronto avaient été deux rencontres contre Ottawa.
Jusqu'à présent, l'acquisition du gardien Jacob Markstrom comme joueur autonome est un excellent coup, lui qui présente de très bonnes statistiques, et l'avantage numérique est dans le top-10 de la Ligue. C'est bon signe.
De plus, trois des quatre défaites de Calgary l'ont été que par un écart d'un seul but. Avec un peu plus de chance, les Flames pourraient se battre pour le sommet de la section, et non pas être sixièmes. Ce n'est qu'une question de temps avant que tout tombe en place.

Robert Laflamme, journaliste LNH.com

J'arrête mon choix sur les Canucks de Vancouver, même s'ils sont peut-être en voie de renverser la vapeur.
On verra bien en début de semaine si le redressement est durable, avec les deux affrontements en autant de jours contre les Canadiens de Montréal au Centre Bell.
Je voyais les jeunes Canucks quitter les blocs de départ plus rapidement dans la section Nord Scotia.
Leurs gardiens ont éprouvé des problèmes et leur prodige à l'attaque Elias Pettersson a connu un très lent départ. Ça semble se replacer, de part et d'autre. Le jeune Thatcher Demko retrouve ses repères devant le filet. Le vétéran Braden Holtby prend ses aises avec sa nouvelle équipe. Ce sont de grosses jambières à enfiler que celles de Jacob Markstrom, l'ancien gardien de l'équipe qui brille maintenant chez les Flames de Calgary.
Pettersson retrouve graduellement sa confiance et sa touche de marqueur. Le filiforme suédois faisait pitié à voir par moments lors du passage des Canadiens de Montréal à Vancouver pour trois matchs, il y a une dizaine de jours. La visite des Sénateurs d'Ottawa lui a permis d'engranger des points.
Les Canucks sont trop talentueux pour ne pas revenir aux avant-postes de la section pancanadienne. Possèdent-ils la profondeur en défense pour y demeurer? Ça, ça reste à voir.

OTT@VAN: Pettersson ajoute à l'avance en A.N.

Guillaume Lepage, journaliste LNH.com

Le faux départ des Islanders de New York est pour moi une grande surprise. Après les excellentes séries éliminatoires qu'ils ont connues à l'automne, et surtout avec la manière quasi parfaite dont ils ont atteint la Finale de l'Est, il ne faisait aucun doute dans mon esprit qu'ils allaient être en mesure de batailler pour le premier rang de la section Est avec les Flyers de Philadelphie.
Mais voilà qu'après huit matchs, ils présentent une fiche de 3-4-2 et sont au septième échelon dans la section, tout juste devant les Rangers de New York. Ils ont toujours l'une des meilleures défensives de la Ligue, mais leur attaque est plus anémique que jamais. Ce pourrait être un gros problème dans une section qui compte quelques-unes des bonnes équipes offensives du circuit.
Qu'à cela ne tienne, je suis convaincu que Barry Trotz sera en mesure d'aider sa troupe à renverser la vapeur. Il a toujours su tirer le meilleur des éléments qu'il avait sous la main, et quelques joueurs ont un début de saison bien en deçà des attentes. Il y a donc beaucoup de place pour l'amélioration et le vieux renard saura faire en sorte d'élever le niveau de jeu des siens rapidement.

Philippe Landry, pupitreur LNH.com

Sans dire que les Penguins de Pittsburgh connaissent un début de saison désastreux, force est d'admettre qu'on ne voit pas à l'œuvre les Penguins (5-3-1) des beaux jours. Après un faux départ avec deux cuisants revers contre leurs rivaux de la Pennsylvanie, les Flyers de Philadelphie, en lever de rideau, la troupe de Sidney Crosby a enfilé quatre victoires consécutives.
Mais attention, ces gains ont tous été signés par un écart d'un seul but, et trois de ces rencontres ont nécessité la prolongation. D'ailleurs, quatre des cinq victoires de Pittsburgh depuis le début de la campagne ont été acquises en surtemps ou en tirs de barrage.
Les problèmes des Penguins se résument assez facilement : les performances de Tristan Jarry, le nouveau gardien no 1 à la suite du départ de Matt Murray (transaction avec les Sénateurs d'Ottawa), n'ont pas été à la hauteur des attentes, la défensive en arrache - 34 buts accordés en neuf rencontres, cinquième pire rendement dans la LNH - et Evgeni Malkin est méconnaissable.
Ces enjeux sont tous susceptibles de prendre une autre tournure, et on ne peut jamais parier contre une équipe menée par un leader de la trempe de Crosby. Les Penguins ont souvent trouvé des façons de répondre face à l'adversité.
Les meilleurs jours sont peut-être passés à Pittsburgh, mais je crois tout de même que Sid et sa bande participeront aux séries éliminatoires cette saison.

PIT@NYR: Crosby donne la victoire aux Penguins

Hugues Marcil, pupitreur LNH.com

Je pense que ce sont les Rangers de New York qui vont rebondir. Au point de participer aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley? Je ne m'avancerai pas jusque-là, mais je crois qu'ils peuvent au moins rivaliser avec les Devils du New Jersey et les Sabres de Buffalo, qui ont une longueur d'avance sur eux au classement de la section Est MassMutual.
Plusieurs considéraient les Rangers comme l'équipe qui allait faire un bond de géant au classement cette saison, mais après huit matchs et un dossier de 2-4-2, on n'affiche plus la même confiance à leur endroit.
Il faut dire que plusieurs gros canons de l'équipe tournent au ralenti en ce début de saison, mais ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils se mettent en marche. Pouvez-vous croire que Mika Zibanejad n'a que deux points? L'attaquant a mitraillé le filet adverse de 27 tirs et il n'a marqué qu'un but. Sa chance va finir par tourner parce qu'il a trop de talent pour s'effondrer après deux saisons consécutives de plus de 70 points.
En plus de Zibanejad, il y a Chris Kreider (trois points) et Ryan Strome (trois) pour qui ça ne fonctionne pas du tout, et même Artemi Panarin a eu un début de saison couci-couça avant de reprendre du poil de la bête récemment. C'est sans compter le gardien Igor Shesterkin, qui n'est pas aussi solide qu'à ses débuts dans la LNH l'an dernier. S'il retrouve ses aises, marquer des buts contre les Rangers ne sera plus aussi facile.
Enfin, vous direz peut-être que je suis trop optimiste, mais je pense qu'une fois que le jeune Alexis Lafrenière se sera acclimaté à la LNH, il pourrait jouer de vilains tours aux adversaires des Rangers. Son talent ne fait aucun doute, mais il n'est pas encore arrivé à le transposer dans la meilleure ligue au monde. Donnez-lui du temps. Avant de sauter sur la glace avec les Rangers pour la première fois en janvier, son dernier match remontait à mars 2020… dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec!

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com

Je vais y aller un peu champ gauche pour trouver une équipe qui n'a pas encore été nommée par l'un de mes collègues jusqu'ici, et je vais opter pour les Coyotes de l'Arizona. Je n'ai pas placé les Coyotes en séries éliminatoires dans mes prédictions de début de saison, et je crois toujours que ce sera difficile pour eux d'arriver de participer au tournoi printanier cette saison. Certains éléments laissent toutefois croire que la situation n'est pas aussi critique que l'indique leur fiche de 3-4-1, ce qui leur vaut le septième rang de la section Ouest Honda.
Tout d'abord, les Coyotes sont toujours aussi hermétiques défensivement. Au cours des deux dernières campagnes, ils ont terminé parmi les huit premières équipes de la LNH au chapitre des buts accordés, et ils vivotent encore une fois dans ces eaux jusqu'ici en 2020-21. Avec leur moyenne de 2,63 buts alloués par rencontre, ils pointent au neuvième rang du circuit.
Si l'Arizona a encore de la difficulté à remplir le filet adverse, ce n'est toutefois pas parce que la troupe de Dave Tippett est dominée à 5-contre-5, bien au contraire. Elle obtient 52,7 pour cent des tirs à égalité numérique (huitième rang LNH) et obtient 57,8 pour cent des mises en jeu en territoire offensif à 5-contre-5 (deuxième rang). Quelques attaquants flirtent avec une moyenne d'un point par match, notamment Conor Garland et Christian Dvorak, tandis que Phil Kessel a inscrit quatre bus en huit matchs, alors qu'il lui avait fallu attendre sa 24e partie pour marquer son quatrième filet la saison dernière. Il faudra maintenant que les joueurs de soutien apportent une contribution un peu plus importante.
Finalement, les Coyotes ont déjà disputé quatre parties contre les Golden Knights de Vegas, l'une des puissances de la LNH, contre qui ils ont encaissé trois revers. Affronter une telle équipe aussi souvent en début de saison peut fausser les données. Ne pariez pas votre maison ou votre premier né sur la présence des Coyotes en séries, mais ils pourraient surprendre d'ici la fin de la saison.