Leo Carlsson SWE badge Lepage 4 nations French

MONTRÉAL – Leo Carlsson était encore tout sourire, quelques instants après être sorti de la patinoire au terme du premier entraînement de la Suède en vue de la Confrontation des 4 nations.

L’attaquant de 20 ans venait de partager la glace pour la toute première fois avec ceux qui lui ont permis de rêver, de croire qu’il était possible de faire son chemin du pays scandinave jusqu’à la grande ligue. Il est maintenant sur le même pied d’égalité, et se battra à leurs côtés dans un but commun.

« Je ne dois pas les voir comme des idoles, a répondu celui qui est le plus jeune joueur à participer à ce tournoi. J’aborde les choses en me disant que je fais partie de cette catégorie, que je suis aussi un grand joueur. Je suis ici pour une raison. C’est ma mentalité. »

Reste qu’il est difficile de ne pas voir en Carlsson le jeune loup, un peu timide, qui débarque au milieu d’un vestiaire rempli d’étoiles suédoises, qui ont fait leur marque au plus haut niveau dans les dernières années. Au beau milieu de sa deuxième saison dans la LNH, il s’agit pour lui d’une belle occasion d’apprendre.

Pour l’instant, Carlsson semble être l’attaquant en extra chez les Suédois. Mais avec trois matchs en cinq jours, il pourrait finir par voir de l’action. Si ce n’est pas le cas, il pourra tout de même en profiter.

« Pendant l’entraînement, je regardais les Erik Karlsson, Victor Hedman et William Nylander, a-t-il poursuivi. C’est cool de jouer avec tous ces gars. Je peux voir comment ils se comportent, leur professionnalisme. Karlsson et Hedman ont gagné le trophée Norris et sont dans la Ligue depuis tant d’années. Ce sont d’excellents modèles. »

Le deuxième choix au total du repêchage de 2023 n’appartient pas encore tout à fait à cette élite, mais il a le potentiel pour y parvenir. Jusqu’à maintenant, à sa deuxième saison avec les Ducks d’Anaheim, il a récolté neuf buts et 19 points en 48 matchs – une légère baisse de régime par rapport à l’an dernier.

« J’ai encore beaucoup à apprendre, a concédé Carlsson. Ma saison se déroule plutôt bien, mais pas au chapitre de la production. Je pense tout de même avoir généré beaucoup d’attaque. »

Ça se remarque manifestement sur la glace. Ses compatriotes apprennent encore à le découvrir, mais ils sont tous au courant de ce qu’il est en mesure de faire. William Nylander l’a d’ailleurs nommé lorsqu’un collègue lui a demandé lequel de ses coéquipiers il avait le plus hâte de côtoyer.

« Je ne le connais pas trop personnellement, mais sa façon de jouer m’impressionne, a dit l’attaquant des Maple Leafs de Toronto. Il est imposant sur la glace, il a des mains fantastiques et une bonne vision. Il est encore jeune, mais il est déjà un excellent joueur. »

« C’est tout un patineur, a renchéri Rickard Rakell, des Penguins de Pittsburgh. Il a tellement d’habiletés. Ça se voit quand il arrive en zone neutre en possession de la rondelle. C’est fou de voir ce qu’il est capable de faire dans la LNH à un si jeune âge. »

Une question de confiance

À 24 ans, Rasmus Dahlin est le plus jeune défenseur de la brigade défensive. Il est habitué à ce rôle puisqu’il était le plus jeune joueur de la formation en jaune et bleu à sa première participation au Championnat du monde, il y a deux ans.

Il a aussi dû gérer les grandes attentes placées en lui après avoir été repêché au premier rang au total. Il a donc une bonne idée du genre de défi qui attend Carlsson. Et il a confiance qu’il sera en mesure de le relever avec brio.

« Il doit simplement venir ici et en profiter, a conclu le capitaine des Sabres de Buffalo. Il ne doit pas trop penser. Il doit jouer comme il le fait habituellement. Leo est un très bon joueur. Il possède tous les outils : il est gros, fort, il a un bon tir, il peut feinter et faire de belles passes.

« Il peut tout faire, et je suis excité de le voir à l’œuvre. »