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NASHVILLE - P.K. Subban n'a pu s'empêcher de sourire quand on lui a lu ses paroles.
Le défenseur des Predators de Nashville venait tout juste de terminer l'entraînement en vue du match no 1 de la série de deuxième tour de l'Association de l'Ouest contre les Jets de Winnipeg, qui aura lieu vendredi au Bridgestone Arena (20 h HE, NBCSN, CBC, SN360, TVAS), quand on lui a rappelé sa première expérience en séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

Il y a huit ans aujourd'hui, Subban effectuait ses débuts en séries éliminatoires avec les Canadiens de Montréal, dans le match no 6 des quarts de finale de l'Association de l'Est contre les Capitals de Washington. Montréal avait remporté cette partie et gagné la série en sept rencontres avant de faire de même contre les Penguins de Pittsburgh au deuxième tour et de s'incliner en cinq matchs contre les Flyers de Philadelphie en Finale de l'Est. Quelques heures avant le match no 3 contre les Flyers, qui était le 14e de sa carrière et un 12e en séries, Subban avait résumé sa vision du hockey en deux courtes phrases.
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« Je n'ai aucun contrôle sur ce que font les partisans ou ce que disent les médias. Je fais ce que je peux : je joue au hockey avec un sourire au visage et j'essaie de m'amuser un peu quand je le fais », avait dit Subban, alors âgé de 20 ans, en mai 2010.
Jeudi, quand on a lu ces mots à Subban, il était clair que sa philosophie demeure la même aujourd'hui, même si bien des choses ont changé dans sa vie au cours des huit dernières années.
« C'est ce que je pensais en débarquant dans la Ligue, a affirmé Subban. Et c'est encore ce que je pense aujourd'hui. »
Jeudi, il s'est entretenu avec NHL.com au sujet de ses débuts en séries éliminatoires et des chances des Predators de retourner en Finale de la Coupe Stanley et de tout rafler cette saison.
Le match no 1 contre les Jets sera le 84e de ta carrière en séries éliminatoires. Il y a huit ans aujourd'hui, tu étais rappelé de Hamilton dans la Ligue américaine de hockey pour disputer ton premier match en séries et remplacer d'urgence le défenseur Jaroslav Spacek, qui était malade. Pas de pression, pas vrai? La saison des Canadiens était en jeu. De quoi te souviens-tu?
« J'arrivais tout d'un coup dans un match éliminatoire à Montréal. Je me suis dit "Je ne sais pas si nous gagnerons, perdrons ou ce qui arrivera." Évidemment, je voulais aider l'équipe à gagner, donc je suis resté calme en jouant. Je me souviens d'avoir fait ce que j'avais à faire. [Mike] Cammalleri avait marqué ce but depuis la bande, [le gardien Jaroslav] Halak avait été incroyable (53 arrêts dans un gain de 4-1) et nous nous étions rendus à Washington. Je me souviens d'être arrivé au Verizon Center et [le vétéran joueur de centre des Canadiens Glen] Metropolit m'avait dit : "Écoute. Tu dois profiter de ces moments. Tu ne sais jamais combien d'occasions tu auras." Nous avions joué un excellent match à l'étranger. Je me souviens que Dominic Moore avait marqué le but d'assurance et Alex Ovechkin s'était fait refuser un but (tôt en troisième période). Plus tard dans le vestiaire, moi et [la recrue] Tom Pyatt on se demandait si c'était vraiment arrivé, si nous avions vraiment vaincu Ovechkin et les Capitals. Wow… »
« On débarque ensuite à Pittsburgh et je me dis : "Tu affrontes [Sidney] Crosby et [Evgeni] Malkin." Mais je me sentais de plus en plus à l'aise et je me suis dit que c'était ma chance de faire ma place dans la LNH. Ensuite, [le défenseur] Hal [Gill] s'est blessé et Spacek avait une sorte de maladie. Puis [Andrei Markov] s'est blessé au genou [dans la première période du match no 1 à Pittsburgh] et je me suis imposé en me disant "Tu sais quoi? Je vais jouer avec assurance. Personne ne pense que nous allons gagner. Au final, je ne pense pas qu'on va me crucifier si je fais une erreur." J'ai donc bien joué. J'ai joué de grosses minutes contre des gars comme Crosby et Malkin et nous avons trouvé une façon de gagner. »
« Nous avons fermé l'Igloo (le Mellon Arena, qui a fermé après la victoire en sept matchs des Canadiens) en éliminant les Penguins. Incroyable. »

Subban, Crosby MTL-PIT

Tu étais excité de te rendre à Washington pour la première fois de ta vie pour le match no 7 contre les Capitals. Tu as même fait une blague, et je te cite, « Qui sait? Peut-être qu'Obama sera au match. » Le président des États-Unis n'y était pas, mais le vice-président Joe Biden, oui.
« Et je me souviens d'avoir dû m'asseoir sur une chaise pliante au milieu du vestiaire du Verizon Center, car il n'y avait pas de casier pour moi. J'ai également dû m'asseoir sur une chaise contre un mur à l'Igloo et je devais me lever chaque fois que quelqu'un voulait ouvrir la porte. »
Est-ce que tu as l'impression que ça fait huit ans?
« Ça fait un bout de temps. Il y a eu beaucoup de hockey et d'expériences de vie depuis. Je regarde tout ça et je me dis "Wow." Cela dit, ce n'est pas le fait marquant de ma carrière en séries éliminatoires. Je pense à l'année dernière, quand nous avons atteint la Finale de la Coupe Stanley ici, comme un fait marquant et nous aurons l'occasion de le faire à nouveau cette année. Selon moi, les séries de 2010 sont le moment où j'ai confirmé ma place dans la LNH. Ce n'est pas l'année où j'ai gagné le trophée Norris (2012-13). C'est quand on m'a dit que je pourrais affronter Crosby, Malkin et Ovechkin dans les séries de 2010.
« C'est de là que provient ma confiance en défensive. C'est pourquoi il n'y a jamais d'excuses pour moi en défensive. Chaque match, je m'attends à devoir contenir la meilleure unité de l'autre équipe, car c'est ce que j'ai fait quand j'avais 20 ans. »

Vous vous êtes rendus en Finale de la Coupe Stanley l'an dernier contre Pittsburgh. Quelle importance accordez-vous, tes coéquipiers et toi, à l'expérience acquise l'an dernier dans l'optique de connaître un long parcours à nouveau cette saison?
« C'est très important. Nous étions tous là l'an dernier, ou presque. Nous comprenons le sentiment d'avoir été assis dans ce vestiaire. Je ne me souviens pas d'un gars qui n'était pas en larmes [après avoir perdu le match no 6 contre Pittsburgh]. Nous connaissons l'enjeu. La première ronde de cette année nous a un peu ouvert les yeux. Ce n'est pas parce que nous y étions l'an dernier que nous ne devons pas jouer de la même façon cette saison. C'est difficile. Mais c'est le meilleur côté des séries. Nous avons hâte et nous en profitons. Nous sommes excités à l'idée de commencer [vendredi contre Winnipeg]. »