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BROSSARD – Même dans l’éventualité où il serait le troisième gardien du Canada à la Confrontation des 4 nations, Samuel Montembeault a bien l’intention d’utiliser l’expérience qu’il s’apprête à vivre pour se relancer en vue de la dernière portion de la saison régulière.

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Le gardien des Canadiens de Montréal ignore encore quel rôle lui sera confié par Jon Cooper, mais ça ne changera rien à sa façon d’aborder les choses. Le pilote devrait dévoiler ses plans, mardi, à la veille du match d’ouverture du tournoi contre la Suède au Centre Bell.

« Dans les derniers matchs, je trouve que je manquais un peu de constance, a-t-il évoqué après le premier entraînement du Canada, à Brossard. Je sais que je dois être meilleur et que je peux être meilleur pour l’équipe. Je vais prendre ces deux semaines pour travailler, retrouver ma game et revenir plus fort. »

À l’instar du Tricolore, en plein cœur d’une vilaine séquence de huit revers en neuf matchs (1-7-1), Montembeault a connu des difficultés dans les dernières semaines. Il n’a gagné qu’un seul de ses cinq derniers départs, et affiche une moyenne de 3,25 ainsi qu’une efficacité de ,883 lors de cette séquence.

Quelques jours de vacances au chaud sur une plage lui auraient assurément permis de décrocher mentalement, mais il n’y a pas meilleur endroit pour regagner sa confiance que sur une patinoire en compagnie des Sidney Crosby, Nathan MacKinnon, Connor McDavid, Cale Makar, Sam Reinhart et autres étoiles de ce monde.

Montembeault a eu un premier aperçu du niveau de jeu lors de l’entraînement de lundi, au cours duquel il alternait devant le filet avec ses homologues Adin Hill et Jordan Binnington.

« Il n’y a pas trop de pauses, a-t-il rigolé en mêlée de presse. Chaque joueur qui se présente devant toi est un joueur de niveau élite. Quand on a pratiqué le jeu de puissance, j’étais du côté de la première vague. Si j’avais à choisir cinq joueurs pour bâtir un avantage numérique, ce serait ces cinq-là. »

Malgré tout le talent qu’il y avait sur la patinoire, le natif de Sainte-Gertrude n’a pas eu à se pincer pour réaliser qu’il faisait lui aussi partie de l’élite du pays. Après tout, il a lui aussi mérité son invitation.

« Ça me rend fier, a-t-il indiqué. On m’a choisi pour une raison. Je veux profiter des entraînements et profiter du moment. […] En partant, c’est la même rondelle. Ce sont tous des gars que j’affronte pendant la saison. Je n’ai qu’à me concentrer sur ce que je fais normalement. C’est la même rondelle, la même job. »

Il faudra attendre encore un peu avant de savoir si le portier québécois aura la chance de jouer dans ce tournoi.

L’état-major du Canada aime faire confiance à des joueurs qui ont l’expérience de conquêtes sous haute pression. Montembeault a guidé le Canada vers la médaille d’or au Championnat du monde, au printemps 2023, mais Hill et Binnington ont tous les deux une bague de la Coupe Stanley.

Cooper a d’ailleurs précisé qu’il n’opterait pas pour une rotation parmi ses gardiens, arguant qu’il s’agit d’un évènement trop court. Il faudrait donc que Montembeault ait déjà gagné la confiance des entraîneurs.