Nicolas Roy badge Chaumont

TORONTO – Nicolas Roy savait qu’il changerait son mode de vie en passant des Golden Knights de Vegas aux Maple Leafs de Toronto. Mais cette transition ne se fait pas en suivant un manuel d’instructions.

À sa sortie de la glace du Scotiabank Arena à quelques heures d’un classique entre les Leafs et les Canadiens, Roy a décrit les principaux changements entre Vegas et Toronto.

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« C’est différent, a-t-il dit avec le sourire dans le visage. Oui, il y a beaucoup de partisans à Toronto, et je me fais reconnaître plus souvent. Mais c’est plus au niveau médiatique qu’il y a une adaptation. Quand tu as un bon match, c’est amplifié. Quand tu as un mauvais match, c’est l’inverse. Dans un marché comme Vegas, il y a moins de médias et on parle moins de l’équipe. Mais c’est agréable de jouer pour une équipe canadienne. Je suis dans mon pays. Le hockey, c’est plus gros ici. Et j’aime ça. »

Il aime ça, mais il doit aussi faire attention. Pour garder la tête froide, il a récemment choisi de quitter l’univers trop souvent toxique de X (anciennement Twitter) sur les réseaux sociaux.

« C’est la deuxième fois que je me débranche, a-t-il affirmé. Je l’avais fait une première fois lors de la finale de l’Ouest entre les Golden Knights et les Canadiens en 2021. Il y a parfois trop de méchanceté. C’est facile de critiquer quand tu le fais avec un compte anonyme. »

Acquis de Vegas dans la transaction pour Mitch Marner le 1er juillet dernier, Roy a maintenant porté l’uniforme des Leafs à 24 reprises. Il s’est absenté pour trois matchs à la mi-novembre en raison d’une blessure au haut du corps.

Il a maintenant le sentiment d’être à sa place dans son nouvel environnement.

« Au départ, il y avait des ajustements, a rappelé le centre de 28 ans. Je ne connaissais pas le rôle que j'allais jouer. Je devais gagner la confiance de mon entraîneur. J’ai maintenant trouvé ma chaise. Je joue en désavantage numérique, je prends des mises en jeu importantes et je joue devant le filet sur la deuxième vague en avantage numérique, comme je le faisais à Vegas. Je me sens de plus en plus à l'aise.

« J’ai aussi du plaisir avec mes compagnons de trio lors des derniers matchs (Dakota Joshua et Bobby McMann). Nous ne nous posons pas de questions. Nous exerçons un bon échec avant et nous voulons récupérer des rondelles avec de bonnes mises en échec. À mes dix derniers matchs, j’obtiens beaucoup plus de chances. Dernièrement, j’ai produit un peu plus. Mais je m’en doutais que ça s’en venait puisque je générais plus de jeux. »

À l’image des Leafs, Roy traverse une bonne séquence avec cinq points (un but, quatre passes) à ses quatre derniers matchs. Il a maintenant neuf points (deux buts, sept passes) depuis le début de la saison.

« Je ne serai jamais un joueur flamboyant, a-t-il répliqué. Je ne ferai jamais une saison de 80 points. En tout cas, je ne pense pas! Si j’y arrive, je serais bien content. J’aime mon rôle avec les Leafs. J’aide l’équipe à gagner avec un rôle précis. »

Aux dires de John Tavares, Roy s’établit de plus en plus comme un rouage important au sein de l’équipe.

« Il y a toujours une période d’adaptation après une transaction, a dit Tavares. Mais il offre un très bon jeu dans l’ensemble. Il est un centre complet. Il est gros, il couvre du territoire et c’est difficile de jouer contre lui. Il a aussi un très bon sens du jeu et il contrôle bien la rondelle. Dernièrement, il a un impact important pour nous. Il a déjà gagné la Coupe Stanley à Vegas (2023) et il se sert de son expérience. Il comprend ce qu’il faut faire pour atteindre le sommet de la montagne. »

« Il joue de mieux en mieux, mais il s’exprime également plus à l’intérieur du vestiaire. Nous découvrons plus sa personnalité. J’imagine qu’il se sent mieux. Ça prend toujours du temps. »

Un tournant?

Les Leafs n’ont toujours pas regagné une place dans le portrait des séries dans l’Est. Mais depuis le passage à Montréal où ils ont subi un dur revers de 5-2, ils ont regagné de leurs couleurs avec quatre victoires en cinq matchs.

Roy n’avait pas joué ce fameux match contre le CH puisqu’il se retrouvait à l’infirmerie, tout comme Auston Matthews et Matthew Knies.

« Nous étions dans le bas du classement avant notre arrivée à Montréal. Mais avec ce match-là, nous avons reçu comme une tape (au visage), a-t-il expliqué. Nous devions changer des choses. C’était l’un de nos pires matchs. C’était en réalité notre pire match. Nous avons profité des retours de quelques joueurs (Matthews et Knies) et nous avons recommencé à jouer du bon hockey. Nous nous sentons mieux qu’en début de saison. Nous voudrons poursuivre sur cette même vague.

« Tu ne veux jamais te retrouver dans le bas du classement. Mais quand tu regardes dans l’Est, ça change vite. Tu gagnes un match et tu fais un bond de deux rangs. Tu perds un match et c’est le contraire. Nous n’étions pas dans une bonne position. Mais nous savions que si nous pouvions coller quelques victoires, nous allions remonter. »