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Le Repêchage 2025 de la LNH présenté par Upper Deck se tiendra les 27 et 28 juin au L.A. Live's Peacock Theater de Los Angeles. La première ronde se tiendra le 27 juin (19 h HE; ESPN, ESPN+, SN, TVAS) tandis que les rondes 2 à 7 auront lieu le 28 juin (12 h HE; NHLN, ESPN+, SN, SN1). LNH.com vous aide à vous préparer à ce repêchage en vous offrant des profils des principaux espoirs qui y sont admissibles, grâce à des entrevues réalisées dans le cadre de la Séance d’évaluation des espoirs de la LNH (Combine) au KeyBank Center de Buffalo, qui s’est tenue du 1er au 7 juin.

L'entièreté de la couverture du LNH.com en vue du repêchage se trouve ici.

BUFFALO - Il y a de ces joueurs qui semblent destinés à porter le « C » sur leur poitrine à un moment ou un autre de leur carrière. Cameron Reid en fait partie.

Le défenseur de 18 ans n’a pas tardé à faire sa marque chez les Rangers de Kitchener, puisqu’il est devenu adjoint au capitaine dès sa deuxième saison dans la Ligue de hockey de l’Ontario (OHL). Une belle récompense, mais pas si étonnante, selon le directeur général de l’équipe Mike McKenzie. À vrai dire, ce n’est que le début.

« C'est un meneur naturel, a dit McKenzie. Il n'a pas besoin d'agir d'une façon qui n'est pas habituelle pour lui ou de lever le ton pour se faire entendre. C'est juste un de ces gars vers qui les autres joueurs de l'équipe gravitent. Il est très populaire dans notre vestiaire. Et oui, obtenir un “A” à 17 ans, c'est évidemment une grande responsabilité, mais il l'a bien assumée, et il y a de fortes chances qu'il devienne capitaine pour nous dans le futur. »

Reid a en effet très bien relevé ce défi qui se présentait à lui. Il a amassé 54 points (14 buts, 40 passes) en 67 matchs pour plus que doubler sa récolte de la saison précédente et permettre aux Rangers d’atteindre la finale d’association de la OHL, où ils se sont inclinés en quatre matchs contre les éventuels champions de la Coupe Memorial, les Knights de London.

« J’avais un plus grand rôle à ma deuxième année, et c’était génial et excitant d’avoir une lettre sur mon chandail, a-t-il souligné. On m’a donné plus de temps de glace et j’ai joué dans des situations plus importantes. Comme équipe, nous avons connu du succès, et individuellement, moi aussi. Je me suis beaucoup développé. »

Cette progression n’est pas passée inaperçue aux yeux des dépisteurs, puisqu’il est passé de la 27e à la 23e place sur la liste finale des patineurs nord-américains du Bureau central de dépistage de la LNH par rapport à celle de mi-saison. Lors de la séance d’évaluation des espoirs de la LNH, 30 équipes ont demandé à le rencontrer, ce qui en dit long sur l’intérêt à son endroit.

À vrai dire, ce n’est pas tant ce qu’il fait sur la glace qui laisse planer un doute chez les dépisteurs à propos de Reid, c’est plutôt ce qu’il n’est pas en mesure de contrôler : son gabarit.

À 5 pieds 11 pouces et des grenailles et 193 livres, il n’est pas le plus gros, et ses habiletés offensives ne sont pas aussi spectaculaires que les Cale Makar, Quinn Hughes et autres arrières offensifs de ce monde. Mais Reid n’hésite pas à se comparer à deux défenseurs qui se sont hissés parmi l’élite de la LNH : Duncan Keith, aujourd’hui à la retraite, et Josh Morrissey, des Jets de Winnipeg.

« Ce sont deux gars qui sont similaires à moi, c’est-à-dire qu’ils patinent beaucoup, ils utilisent bien leur bâton et ils s’occupent des petits détails du jeu, a expliqué Reid. Je suis un défenseur rapide, un défenseur complet qui peut jouer en zones offensive et défensive, partout, et qui a un impact grâce à cela. J’utilise mes pieds et mon intelligence du hockey pour lire les jeux et prendre des décisions.

« C’est dans l’aspect offensif que j’ai le plus progressé jusqu’à présent. Toute ma vie, j’ai été un défenseur défensif, et maintenant que je peux ajouter ce côté offensif à mon jeu, c’est majeur, et ç’a eu un gros impact cette année. »

Reid n’est donc pas le plus grand, le plus fort ou le plus offensif, mais le mélange de ces trois catégories fait de lui un possible choix de première ronde. Et McKenzie ajoute que la ténacité de son protégé devrait apparaître au sommet de la liste des qualités du défenseur.

« La chose qui ressort le plus, c’est à quel point il est physique, a-t-il souligné. Quand tu arrives dans notre ligue et que tu affrontes des joueurs plus vieux, tu vois les joueurs qui l’ont et ceux qui ne l’ont pas. Et lui, il l’a.

« Il a joué malgré les blessures, il n’hésite pas à défendre ses coéquipiers et il n’a pas peur des contacts. Ce sont des choses qu’on ne voit habituellement pas chez un défenseur de 6 pieds qui a de grosses statistiques offensives et qui est un des meilleurs joueurs. Ça va lui permettre de connaître du succès dans l’avenir. »

Jumbo Joe comme mentor

On vous disait plus tôt que Reid a les aptitudes pour devenir capitaine de son équipe junior et au-delà. Il faut dire qu’il a pris des notes dans les dernières années, puisqu’il s’entraîne durant la saison estivale avec un joueur qui a été un leader durant ses 1714 matchs dans la LNH, lors desquels il a amassé 1539 points : Joe Thornton.

L’ancien capitaine des Sharks des San Jose et des Bruins de Boston est originaire St. Thomas, dans le sud de l’Ontario, tandis que Reid est de la ville voisine, Aylmer. Les deux ont comme préparateur physique Scott Paton, ce qui a permis la rencontre, et Thornton n’a pas hésité à prodiguer quelques conseils au jeune défenseur lors de ses visites.

« Ce que je retiens de lui, c’est à quel point il aime ce sport et travailler fort, a souligné Reid. Il m’offre de bons conseils, il garde ça simple. Il ne me pose pas une tonne de questions qui pourraient faire que je suis dépassé. Il donne de bons trucs et il est toujours encourageant. C’est un bon gars à avoir à ses côtés, et j’adore cela. »

Si Reid est en mesure de connaître la moitié de l’incroyable carrière qu'a connue le futur membre du Temple de la renommée, il pourra dire mission accomplie.