Tyler Toffoli SJS

ELMONT, N.Y. — Tyler Toffoli est confronté à la réalité lorsqu’il parle avec confiance de la façon dont les attentes internes des Sharks de San Jose ont changé depuis la saison dernière, quand l’équipe a terminé à la dernière place du classement général de la LNH.

« J'ai l'impression que nous sommes prêts à commencer à gagner, si ça peut avoir du sens », a opiné Toffoli après l'entraînement au UBS Arena lundi. « C'est certain que c’est difficile à dire quand nous n'avons pas encore gagné, mais j'ai l'impression que nous sommes prêts à commencer à gagner et que c'est ce à quoi on s'attend. »

Après cinq matchs depuis le début de la saison, les Sharks n'ont toujours pas répondu à leurs propres attentes. Ils sont la seule équipe de la Ligue à n'avoir remporté aucune victoire, eux qui ont une fiche de 0-3-2 à l'approche de leur match de mardi contre les Islanders de New York (19 h HE; MSGSN, NBCSCA).

« Ça ne fait que cinq matchs, donc il n'y a pas de raison de paniquer », a affirmé l'attaquant Macklin Celebrini. « Nous savons que nous pouvons mieux jouer. Nous savons ce dont nous sommes capables. Nous le voyons sur les vidéos et nous le voyons avec nos yeux pendant les matchs. Nous savons ce que nous devons faire. »

Les Sharks ont fait ce qu'il fallait pour être dans la course dans la plupart des matchs.

Ils menaient à deux minutes de la fin du temps réglementaire lors de leur premier match de la saison contre les Golden Knights de Vegas.

À un certain point du match, ils avaient l’avance 2-0, 3-2, 5-3 et 6-4 contre les Ducks d'Anaheim.

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Ils tiraient de l'arrière que par un but après deux périodes contre le Mammoth de l'Utah et les Penguins de Pittsburgh, avant de finalement plier l'échine.

« Nous avons fait de très bonnes choses et nous avons connu de très bons moments où nous avons joué comme il fallait », a souligné Toffoli. « Évidemment, c'est quand on cesse de jouer de la bonne façon que les erreurs surviennent, et on dirait que chaque fois qu'on fait une erreur, plusieurs autres suivent. »

Les Sharks se sont effondrés contre Vegas, parfois victimes de la malchance, pour perdre 4-3 en prolongation.

Ils ont échappé leur avance contre les Ducks, puis ont encaissé deux buts dans les 10 dernières minutes du temps réglementaire, dont le but égalisateur à 51 secondes de la fin de l'engagement, avant de concéder le filet de la victoire à 46 secondes de la prolongation.

Contre l'Utah, les Sharks ont cédé deux fois dans les trois premières minutes et 25 secondes de la troisième période et ont perdu 6-3.

Contre les Penguins, ils n'ont jamais trouvé le fond du filet dans un revers de 3-0.

Ils ont également perdu 5-1 contre les Hurricanes de la Caroline.

« Notre premier match était excellent, mais la rondelle n'a pas roulé pour nous, ce qui nous a coûté la victoire », a analysé le défenseur Mario Ferraro. « Lors du deuxième match, nous nous sommes vraiment donné une chance, mais nous avons connu quelques ratés. Nous aurions dû remporter ce match. Et lors de notre dernière rencontre (contre Pittsburgh), je pense que nous avons bien joué. Mais, encore une fois, nous pouvons parler et parler, mais au final, nous n'avons toujours pas goûté à la victoire. Il n'y a pas de victoire morale. Oui, nous progressons et nous jouons mieux, ce qui représente des points positifs sur lesquels nous pouvons construire pour le prochain match. Mais nous devons en donner encore un peu plus pour remporter la victoire. Il nous manque ce petit quelque chose. »

Ferraro a admis que les Sharks avaient quelque peu d’immaturité dans leur jeu, ce à quoi on peut s’attendre d’une équipe qui est la septième plus jeune de la Ligue présentement avec une moyenne d’âge de 27,8 ans. Huit joueurs de 23 ans ou moins seront d’ailleurs de la formation mardi.

Néanmoins, les Sharks se rendent en troisième période en ayant une chance de l’emporter.

Puis, ça tourne mal.

Ils ont été dominés 10-3 au cumulatif du score en troisième période et 2-0 en prolongation.

Pourquoi?

« Notre degré de compétitivité a été moyen, au mieux, à mon avis », a estimé l’entraîneur Ryan Warsofsky.

« Nous travaillons fort, mais il y a un autre niveau que nous devons atteindre en équipe, a-t-il élaboré un peu plus tard. Les meilleures équipes dans la Ligue travaillent extrêmement fort présence après présence. Même si un mauvais bond survient, elles n’arrêtent pas. C’est ce que nous sommes en train d’apprendre. »

L’entraîneur a donné en exemple la troisième période de samedi contre les Penguins, quand les Sharks ont accordé un 2-contre-1 à partir d’un jeu dans leur territoire. Anthony Mantha en a profité pour faire 2-0 à 7:02, puis Evgeni Malkin a cloué le dernier clou dans un filet désert.

« Il y a eu un petit moment sur ce deuxième but où nous nous sommes sortis du jeu, et ça s’est retrouvé au fond du filet », a noté Warsofsky.

Mais ce n’est rien de surprenant pour une équipe encore en reconstruction.

Leur formation prévue pour le match de mardi comprend Celebrini, 19 ans, Michael Misa, 18, Sam Dickinson, 19, Will Smith, 20, et Vincent Iorio, 22, ainsi que les joueurs de 23 ans Yaroslav Askarov, William Eklund et Colin Graf. Le défenseur Luca Cagnoni, 20, fait également partie de la formation.

« En regardant ce qui se passe à l’entraînement aujourd’hui, c’est clair que nous avons des joueurs très talentueux qui s’en viennent, a souligné Warsofsky. Ça va prendre un certain temps, mais ils vont être très bons. De Macklin à Will, en passant par Misa, Dickinson et Cagnoni, les jeunes s’en viennent. »

Ils sont déjà tous là, cependant, et la moindre des attentes est de faire mieux que l’an dernier, alors que San Jose avait conclu le calendrier avec une fiche de 20-50-12.

« Nous pouvons regarder tous les aspects positifs que nous pouvons trouver, a dit Toffoli, mais si tu ne gagnes pas de matchs, ça ne change rien. »

Ils pourront tenter de changer la donne mardi.

« Les résultats vont venir quand nous le mériterons, a résumé Ferraro. Je le crois vraiment. Nous ne les avons pas encore mérités. »