Luongo retrait numero badge Laflamme

SUNRISE - Roberto Luongo a adopté le numéro 1 quand il a commencé à s'adonner au hockey tout simplement parce qu'il voulait être le meilleur, ou essayer à tout le moins de l'être.
Depuis samedi, l'ancien gardien vedette peut dire qu'il est le no 1 dans le cœur des amateurs de hockey du sud de la Floride.

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Les Panthers de la Floride ont souligné l'apport exceptionnel que Luongo a apporté à l'équipe et dans la communauté en plus de 10 saisons, en immortalisant le chiffre, samedi.
Ironie du sort, le no 1 de Luongo est le tout premier que l'organisation retire à jamais.
L'histoire d'amour entre l'organisation, ses amateurs et le Montréalais âgé de 40 ans est cependant loin d'être terminée. Elle ne fait que commencer, s'il n'en tient qu'au propriétaire de l'équipe Vincent Viola et à Luongo.
« Tu as tout accompli sur les plans sportif et personnel, à l'exception d'une chose, et nous le ferons ensemble », a lancé Viola pendant la cérémonie d'avant-match qui a duré une heure, en évoquant la conquête de la Coupe Stanley qui a échappé à Luongo au cours de sa carrière de 20 saisons dans la LNH.
Luongo œuvre comme conseiller spécial auprès du directeur général Dale Tallon depuis qu'il a accroché ses jambières, le 26 juin dernier.
Avant la cérémonie, Luongo avait dit avoir mémorisé le discours qu'il allait livrer aux amateurs en ajoutant qu'il souhaitait ne pas trop pleurer.
L'hommage au centre de la patinoire s'est ébranlé vers 17h30 devant quelques milliers d'amateurs qui ont scandé 'Louuuu' au BB&T Center quand Luongo s'est présenté sur la glace sur l'air de la chanson « I did it my way » de Frank Sinatra.
Au travers des allocutions d'anciens coéquipiers et membres de l'équipe et de vidéos hommages projetées sur les écrans géants, Luongo n'a craqué qu'au moment de remercier son épouse Gina.
Quelques instants plus tard, c'est entouré d'elle et de leurs deux enfants qu'il a été ému en voyant la bannière l'immortalisant être hissée au plafond du BB&T Center. La fierté se voyait dans le visage de Gina tandis que leur fils Gianni était inconsolable et que l'aînée Gabriella contenait tant bien que mal ses émotions.

MTL@FLA: Les Panthers retirent le no 1 de Luongo

Maniant le verbe avec aisance, Luongo a été généreux dans ses remerciements en nommant plusieurs personnes qui l'ont aidé depuis qu'il s'est initié au hockey, vers l'âge de 3 ans, à commencer par ses grands-parents et ses parents.
Il avait tenu à ce que l'entraîneur semi-retraité des gardiens François Allaire, avec lequel il a travaillé du début jusqu'à la fin de sa carrière, soit un des invités à la cérémonie.
« Je veux te remercier 'Frankie' », lui a-t-il dit sur la glace en français. « Tu es vraiment le premier 'coach' des gardiens qui m'a montré comment garder les buts. Tu m'as appris la position (sic) et ça me fait un grand honneur que tu sois ici. »
Il s'est adressé aux joueurs des Panthers, la plupart d'anciens coéquipiers, qui étaient des spectateurs attentifs sur le banc de l'équipe. Il leur a demandé de croire en leurs moyens et de prendre du plaisir à jouer.
« Parce que vous ne savez jamais quand vous aurez la chance de jouer un autre match dans la LNH, de participer aux séries éliminatoires ou à la Finale, et de gagner la Coupe Stanley. »
L'organisation a remis en guise de cadeau à Luongo et à son épouse des montres de luxe, en plus d'une table de jeu Black Jack. Luongo est un grand joueur de cartes.
En paix avec lui-même
Près d'un an après avoir livré son dernier match dans la LNH, Luongo est en paix avec lui-même et bien investi dans ses nouvelles tâches de conseiller spécial à Dale Tallon.
« Je suis dans l'entourage de l'équipe tous les jours. J'assiste à tous les matchs à domicile, et j'ai encore le sentiment de faire partie de l'équipe », avait-il expliqué en point de presse avant la cérémonie. « Les défaites font tout autant mal que quand je jouais. Je veux aider l'équipe à atteindre de nouveaux sommets. »
En carrière, Luongo a disputé 572 des 1044 matchs qu'il a disputés dans la LNH dans l'uniforme des Panthers. Il a signé avec eux 230 victoires sur les 489 qu'il a savourées.
Il vient au deuxième rang dans l'histoire de la Ligue au chapitre des matchs joués pour un gardien, en troisième position pour les victoires et en neuvième place pour les blanchissages (77). Mais ce dont il se dit le plus fier, c'est de sa longévité.
« J'ai été capable de jouer à un haut niveau pendant plusieurs saisons. Ça n'a pas été facile parce que la position de gardien a évolué au fil des années. Si vous comparez mon style à mes débuts dans la Ligue nationale et à la fin, j'ai évolué. J'ai continué de m'améliorer et de trouver de nouvelles techniques pour rester au sommet de ma forme. »