Maniant le verbe avec aisance, Luongo a été généreux dans ses remerciements en nommant plusieurs personnes qui l'ont aidé depuis qu'il s'est initié au hockey, vers l'âge de 3 ans, à commencer par ses grands-parents et ses parents.
Il avait tenu à ce que l'entraîneur semi-retraité des gardiens François Allaire, avec lequel il a travaillé du début jusqu'à la fin de sa carrière, soit un des invités à la cérémonie.
« Je veux te remercier 'Frankie' », lui a-t-il dit sur la glace en français. « Tu es vraiment le premier 'coach' des gardiens qui m'a montré comment garder les buts. Tu m'as appris la position (sic) et ça me fait un grand honneur que tu sois ici. »
Il s'est adressé aux joueurs des Panthers, la plupart d'anciens coéquipiers, qui étaient des spectateurs attentifs sur le banc de l'équipe. Il leur a demandé de croire en leurs moyens et de prendre du plaisir à jouer.
« Parce que vous ne savez jamais quand vous aurez la chance de jouer un autre match dans la LNH, de participer aux séries éliminatoires ou à la Finale, et de gagner la Coupe Stanley. »
L'organisation a remis en guise de cadeau à Luongo et à son épouse des montres de luxe, en plus d'une table de jeu Black Jack. Luongo est un grand joueur de cartes.
En paix avec lui-même
Près d'un an après avoir livré son dernier match dans la LNH, Luongo est en paix avec lui-même et bien investi dans ses nouvelles tâches de conseiller spécial à Dale Tallon.
« Je suis dans l'entourage de l'équipe tous les jours. J'assiste à tous les matchs à domicile, et j'ai encore le sentiment de faire partie de l'équipe », avait-il expliqué en point de presse avant la cérémonie. « Les défaites font tout autant mal que quand je jouais. Je veux aider l'équipe à atteindre de nouveaux sommets. »
En carrière, Luongo a disputé 572 des 1044 matchs qu'il a disputés dans la LNH dans l'uniforme des Panthers. Il a signé avec eux 230 victoires sur les 489 qu'il a savourées.
Il vient au deuxième rang dans l'histoire de la Ligue au chapitre des matchs joués pour un gardien, en troisième position pour les victoires et en neuvième place pour les blanchissages (77). Mais ce dont il se dit le plus fier, c'est de sa longévité.
« J'ai été capable de jouer à un haut niveau pendant plusieurs saisons. Ça n'a pas été facile parce que la position de gardien a évolué au fil des années. Si vous comparez mon style à mes débuts dans la Ligue nationale et à la fin, j'ai évolué. J'ai continué de m'améliorer et de trouver de nouvelles techniques pour rester au sommet de ma forme. »