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Noah Dobson a un peu le vertige quand il repense à tout ce qu'il a vécu depuis son repêchage au premier tour par les Islanders de New York en juin 2018.
Il y a eu sa première visite dans la Grosse Pomme, l'échange qui l'a fait passer du Titan d'Acadie-Bathurst aux Huskies de Rouyn-Noranda dans la LHJMQ, sa deuxième Coupe du Président et sa deuxième Coupe Memorial.

Ajoutez maintenant à cela le fait qu'il a réussi à se tailler un poste dans la LNH. Tout cela en 15 mois.
Il y a 15 mois, il n'était encore qu'un jeune défenseur qui serrait la pince de Barry Trotz, alors entraîneur des Capitals de Washington, lors de la traditionnelle visite des meilleurs espoirs en Finale de la Coupe Stanley.
Il évolue désormais sous ses ordres et sera un spectateur attentif lors du match d'ouverture des Islanders face à ces mêmes Capitals alors qu'ils seront de passage au Nassau Coliseum, vendredi (19h HE; MSG+, NBCSN).
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« Je me souviens avoir rencontré Barry ce jour-là et maintenant je peux dire qu'il est mon entraîneur dans la LNH, rigole Dobson au bout du fil. C'est drôle comment la vie fait les choses. C'est difficile à croire, mais j'ai toujours su en dedans de moi que j'y parviendrais un jour.
« Jouer dans la LNH a toujours été un rêve pour moi. Le fait de m'être taillé un poste est un premier pas et j'espère avoir l'occasion de jouer bientôt. »
Parce que pour l'instant, Dobson est à cheval entre la troisième paire de défense et une place sur la galerie de presse. Rien ne presse, il n'a encore que 19 ans et Trotz veut prendre le temps nécessaire avant de lui confier un poste régulier avec l'équipe.
« Je ne me soucie pas de son rôle en ce moment, mais bien de celui qu'il aura dans six mois ou dans un an, a lancé le pilote en point de presse. Notre vision pour lui est assez claire, mais il est encore jeune et il n'est pas encore physiquement à maturité. Quand ce sera fait, il aura un grand rôle pour nous. Il a connu un excellent camp et a souvent été l'un de nos meilleurs joueurs. »
Le patineur originaire de Summerside, sur l'Île-du-Prince-Édouard, ne s'était pas donné le choix. En raison d'un règlement, il n'est pas admissible à jouer dans la Ligue américaine cette saison. Pour lui, il n'y avait aucune autre option que la LNH ou une quatrième saison dans la LHJMQ.
Avec deux conquêtes de la Coupe du Président et de la Coupe Memorial - une avec le Titan, l'autre avec les Huskies - une participation au Championnat mondial junior et un titre de joueur le plus utile des séries dans la LHJMQ, l'an dernier, disons qu'il commençait à avoir fait le tour du jardin.

« Je crois que ça m'a motivé encore davantage, a confié Dobson. Sur une base personnelle, je crois en avoir fait assez dans le junior pour passer à l'autre niveau. J'ai élevé mon jeu d'un cran pour m'adapter à ce niveau et pour ne pas avoir à retourner dans le junior. C'était assurément un élément de motivation.
« J'ai franchi la première étape. Maintenant c'est de continuer à m'améliorer pour passer toute la saison à Long Island. »
Une journée mémorable
Rien ne lui avait été promis à son arrivée au camp d'entraînement, mais disons que Dobson avait une bonne idée de la direction que l'organisation avait l'intention de prendre avec lui dès ses premiers jours à New York.
« Non seulement une autre année dans le junior ne va pas l'aider, mais elle risque de ralentir sa progression, avait dit Trotz sans détour. Il va perdre le rythme et se fier à son talent. Je ne dirais pas que ce serait un pas en arrière, mais il ne progresserait pas. Ce sera pris en considération dans notre décision. »
En alignant les bonnes performances - « à part un match où il aurait pu être meilleur », selon Trotz - le défenseur a tranquillement fait son nid jusqu'à ce que l'équipe décide de retrancher Thomas Hickey, lundi, lui mettant la puce à l'oreille.
« J'avais une bonne idée à ce moment parce que les joueurs et les entraîneurs venaient me féliciter discrètement, a-t-il raconté. Ç'a été un soulagement quand j'ai vu la formation finale. J'ai reçu une tonne de messages de ma famille et de mes amis. C'est un jour dont je vais me souvenir longtemps. »
Le directeur général Lou Lamoriello a officialisé les choses à sa manière en changeant le numéro 45 de son jeune poulain pour le 8, lui qui n'aime pas les gros numéros. Reste à voir quand il sera inscrit sur la feuille de match.
« Je vais voir comment vont se dérouler les choses, a dit Dobson qui accueillera ses parents à New York cette fin de semaine. Même si je n'ai pas l'occasion de jouer, je vais profiter du moment avec ma famille. Ce sera toute une expérience. »