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ST. LOUIS - « Je ne sais pas qui choisir. »
L'heure était à la décision pour Pat Maroon, l'une des plus importantes de sa carrière. Incapable de faire un choix, il s'est tourné vers son père, Phil.

Pat est un natif d'Oakville, au Missouri, une banlieue de St. Louis. Plus jeune, on pouvait l'apercevoir assis sur les genoux de son père lors des matchs des Blues ou avec sa mère pour tenter d'obtenir un autographe de Brett Hull, et il faisait partie de l'équipe de hockey mineur AAA aux couleurs des Blues. Le grand club l'avait d'ailleurs honoré, en compagnie de ses coéquipiers, pour leur participation au Tournoi international de hockey pee-wee de Québec.
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Après 11 ans à rouler sa bosse dans le hockey professionnel aux quatre coins de l'Amérique du Nord, Maroon est devenu joueur autonome sans compensation pour la première fois l'été dernier. Et les Blues lui ont offert un contrat.
C'est donc assis dans les estrades du All American Sports Mall, où son fils jouait une partie de roller hockey, que Maroon a analysé les possibilités qui s'offraient à lui. Le même endroit où il jouait lui-même au roller hockey dans sa jeunesse, le même endroit où son oncle Rob Ferrara est maintenant le propriétaire.
On lui offrait la chance de jouer pour l'équipe de son enfance, devant sa famille et ses amis. Pour la première fois de sa carrière dans la LNH, il pourrait être près de son fils durant la saison, lui qui vit avec sa mère à Oakville.
Mais ce n'était pas si simple. Il allait y avoir de la pression en évoluant à la maison. Les rêves ne deviennent pas toujours des réalités. Les Blues lui avaient offert un contrat d'un an alors que d'autres équipes offraient plus, que ce soit en matière d'années ou d'argent. À l'âge de 30 ans, était-ce une bonne idée de ne pas choisir l'entente la plus avantageuse?
Son père lui a d'ailleurs dit que si la décision lui appartenait, il signerait à un autre endroit.
« Tu es certain? », lui a demandé Pat.
« Oui, je suis certain », a répondu le paternel.
« Sûr et certain? », a rajouté Pat.
Son père a alors sorti une pièce de monnaie de sa poche. Tête, ce serait les Blues. Face? Une autre équipe. Il a lancé la pièce.
Face.
Pat a alors dit à son père qu'il allait signer un contrat avec une autre équipe. Il est retourné à la maison avec son fils et sa fiancée, Francesca Vangel.
Puis, deux heures plus tard, Pat a rappelé son père.
« Papa, j'ai signé avec les Blues. »
Au final, être près de son fils valait plus que toutes autres considérations monétaires. Voilà pourquoi il a accepté un contrat d'un an d'une valeur de 1,75 millions $ avec les Blues le 9 juillet.
Pour sa famille, c'était un grand moment de joie. Le grand-père de Pat, Ernest Ferrara, un de ses plus grands admirateurs, a discuté avec Pat par vidéo de sa maison de retraite située à Webster Groves, dans le Missouri.
« Bienvenue à la maison, Patrick et Francesca », avait-il lancé de sa chaise berçante, les jambes croisées avec un cigare à la main. « Je suis tellement content que tu puisse jouer juste à côté. Je t'aime et les Blues t'attendent. Je prédis que tu vas gagner. »
Et après avoir prononcé ces paroles, le grand-père y est allé d'une bonne bouffée de son cigare.
La décision prise par Pat lui aura finalement permis de vivre une saison incroyable - autant pour lui-même que pour son fils et pour sa famille.
Son fils, maintenant âgé de 10 ans, joue dans la même équipe de hockey mineur que lui à l'époque, et pour la première fois, Pat a pu participer au match pères-fils en mars.
Son grand-père est malheureusement décédé le 9 avril, la journée avant que les Blues n'amorcent leur série de première ronde contre les Jets de Winnipeg. Mais au moins, il a été en mesure de le voir avant son décès et lui dire qu'il allait remporter une Coupe Stanley en son honneur.
La présence de Pat en séries de la Coupe Stanley aura permis à la famille tricottée serrée de l'être encore plus dans ces difficiles moments. Ceux qui n'ont pas la chance d'être au match sont assurément devant leur télévision au domicile de Rob, où on retrouve une affiche sur le parterre disant : « LET'S GO BLUES », ainsi que quelques objets relatant la carrière de Pat.

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Lors du match no 7 en deuxième ronde face aux Stars de Dallas, les membres de la famille, installés dans les estrades, avaient avec eux le signet de prière de grand-père Ernest, qu'ils tenaient proche de leur cœur. Pat est celui qui a joué les héros en double prolongation pour permettre aux Blues de remporter la série.
Et maintenant, il se retrouve en Finale de la Coupe Stanley contre les Bruins de Boston, la première Finale des Blues depuis 1970. Les Bruins ont l'avance 2-1 dans la série à l'approche du match no 4 (20 h H.E.; NBC, CBC, SN, TVAS).
« Ça voulait vraiment dire beaucoup pour moi, a indiqué Pat. C'est un parcours incroyable. Enfant, je rêvais de vivre quelque chose comme ça. Je réalise un rêve, j'enfile mes patins et je joue en Finale de la Coupe Stanley. C'est un moment génial pour moi, mais pas seulement pour moi. Mon père a des billets de saison et il est un partisan des Blues depuis longtemps. Ma mère, ma famille, mon fils. C'est vraiment spécial et incroyable. Il y a eu beaucoup de hauts et beaucoup de bas, mais on a traversé ces moments ensemble. »

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Pat serait prêt à défoncer un mur pour jouer au hockey. Un jour, lorsqu'il avait 12 ou 13 ans, sa mère, Pattie est descendu au sous-sol de la maison, où son fils et ses amis étaient au beau milieu d'un match, et elle a trouvé Pat assis dans le mur. Non, pas accoté sur le mur, dans le mur, sur une chaise au milieu de la tuyauterie et des fils électriques.
« Pat, qu'est-ce que tu fais là? », lui a-t-elle demandé.
« Je suis dans le banc de punition », a-t-il répondu.
« Où est mon mur? »
« Eh bien… il y a quelqu'un qui m'a mis en échec dans le mur. De toute façon, il était brisé, et on l'a seulement agrandi afin de pouvoir faire un banc de punition. »
Pattie est remontée à l'étage, où elle a trouvé son mari. « Ne va pas dans le sous-sol pour quelques mois. »
De toute façon, à quoi bon reconstruire le mur?
« Il a toujours rêvé de cela. Je lui ai toujours dit qu'il devait viser le ciel. Il n'y a pas de limite. Fonce vers ton rêve, peu importe ce que les gens te diront. »

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Le parcours de Maroon vers la LNH est bien connu. Il a toujours eu d'excellentes mains et un bon sens du hockey, mais il a toujours eu de la difficulté avec son poids alors qu'il grimpait les échelons.
Pat a évolué au sein du programme AAA des Blues pour l'entraîneur Jeff Brown, un ancien défenseur de la LNH qui a évolué à St. Louis de 1989 à 1994. Brown avait tout d'abord retranché Maroon, dont le surnom était : « Pat le gros »
« Il n'arrivait pas à faire le tour de la patinoire, s'est rappelé Brown. Je veux dire… il n'arrivait pas à patiner, à jouer. Ça en dit beaucoup sur tout l'effort qu'il y a mis et la qualité de son travail pour rattraper le retard au fil des années. »
À titre d'étudiant de première et deuxième année, Pat s'est aligné avec l'école secondaire d'Oakville. Andy Strickland, qui couvre les activités des Blues à titre de journaliste à la hauteur de la patinoire pour Fox Sports Midwest, se souvient d'avoir fait un reportage avec lui à la télé communautaire à l'époque.

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« Je me souviens de m'être dit que c'était le meilleur joueur de 15 ans que j'avais pu voir, et il était une bête parce qu'à 15 ans, c'était impossible de lui enlever la rondelle, s'est souvenu Strickland. Il se moquait de tout le monde. Il renversait les autres joueurs, et il avait tellement de talent. »
En 2005-2006, Maroon s'est joint à l'équipe de Texarkana de la North American Hockey League, qui, l'année suivante a déménagé à… St. Louis, bien sûr. Son entraîneur? Jon Cooper. Oui, le même qui dirige le Lightning de Tampa Bay aujourd'hui. Et Pat s'est retrouvé au sein du « club des grassouillets », un groupe de joueurs qui devaient faire plus d'entraînement physique le matin.
« Il a commencé à se mettre en forme et c'est à ce moment qu'il est vraiment devenu bon, mentionne Cooper. Il a été excellent avec nous. »

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Les Flyers de Philadelphie ont sélectionné Maroon en sixième ronde (161e) lors du repêchage de 2007. Il a passé une saison avec les Knights de London de la Ligue de hockey de l'Ontario, puis deux avec le club-école des Flyers dans la Ligue américaine. Puis, en novembre 2010, il a été échangé aux Ducks d'Anaheim et a dû se rapporter au club-école de l'organisation dans la LAH, le Crunch de Syracuse.
Puis, le 25 octobre 2011, un peu après midi, Pat a téléphoné à son père. Il allait faire ses débuts dans la LNH pour les Ducks dans un match contre les Blackhawks de Chicago le soir même au United Center.
Le père de Pat et son oncle Rob ont sauté dans leur voiture, tout comme les frères de Pat, Phil et Justin, et deux de ses amis. Plusieurs autres ont fait la même chose. Une vraie caravane s'est alors mise en route vers le nord à pleine vitesse afin d'arriver à temps pour le match. Rob a réellement compris ce qui se passait durant l'hymne national, quand Pat était sur la glace au sein d'un trio complété par Ryan Getzlaf et Corey Perry.
« J'étais… ouf… », a dit Rob alors que les larmes coulaient sur son visage.
Un groupe de membres de la famille et d'amis a aussi fait le voyage le 16 février 2013 au Bridgestone Arena, quand Pat a inscrit son premier but dans la LNH dans un gain de 3-2 des Ducks contre les Predators de Nashville.

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Pat a finalement été en mesure de faire sa place dans la LNH. Il a disputé trois saisons avec les Ducks (2013-2016), 154 matchs avec les Oilers d'Edmonton (2016-2018) et 17 parties avec les Devils du New Jersey au lendemain de la date limite des transactions l'an dernier. Il a connu sa meilleure saison en carrière en jouant aux côtés de Connor McDavid en 2016-2017, obtenant 27 buts et 42 points.
Cam Janssen, qui a disputé 366 matchs dans la LNH entre 2005 et 2014, dont 165 avec les Blues de 2007 à 2011, a été le premier hockeyeur à être né et ayant grandi à St. Louis à atteindre la LNH. Maroon est le deuxième.
Les anciens de la LNH Pat LaFontaine et Paul Ranheim sont aussi nés à St. Louis, mais le premier a grandi en banlieue de Detroit alors que le deuxième a fait de même dans la région de Minneapolis. Paul Stastny, des Golden Knights de Vegas, a grandi à St. Louis, mais il est né à Québec où son père Peter évoluait avec les Nordiques. Quant au gardien des Stars de Dallas Ben Bishop, il a vécu à St. Louis, mais il est né à Denver.
« J'ai toujours dit que Cam et Pat, ce sont les deux plus grands succès de l'histoire du hockey à St. Louis », a affirmé Strickland.
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Lorsque Pat jouait à Edmonton, les membres de sa famille se déplaçaient souvent avec son fils afin de lui permettre de voir les matchs. Tout de même, la situation était difficile.
Chaque jour qu'il passait avec la mère de Pat, Anthony demandait combien de temps il restait avant de retourner à St. Louis. Il disait qu'il n'allait pas pleurer, mais demandait si elle allait le faire. Elle répondait qu'elle ne pouvait pas lui assurer qu'elle ne le ferait pas.
« Je devais porter des lunettes de soleil, a raconté la mère de Pat. Tout le monde était si triste et mélancolique. Et le jour où nous quittions, on se rendait à l'aéroport et lorsqu'on enregistrait nos valises, il se mettait à crier ''je veux voir mon père.'' Je craignais de me faire arrêter parce qu'ils allaient penser que je kidnappais cet enfant. »
Le 19 décembre 2016, Maroon a inscrit le but égalisateur en troisième période, et les Oilers ont défait les Blues 3-2 à St. Louis. En entrevue après le match, on lui a montré une vidéo d'Anthony, alors âgé de huit ans, portant un chandail des Oilers avec le numéro 19 comme son père, en train de célébrer dans les estrades.
Maroon, qu'on surnomme « le semi-remorque », puisqu'il mesure 6 pieds 3 pouces et pèse 230 livres, a été étouffé par l'émotion.
« C'est vraiment superbe, a-t-il réussi à dire. Je ne le vois pas beaucoup, alors c'est très spécial. »
Le journaliste du réseau Sportsnet Gene Principe a alors mis sa main sur l'épaule de Maroon et a mis un terme à l'entrevue en lui rappelant que Noël approchait et qu'il allait pouvoir passer plus de temps avec Anthony.
« Absolument », a répondu Pat.
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Donc, lorsque Maroon est devenu joueur autonome, le temps supplémentaire qu'il allait pouvoir passer avec Anthony a pris le dessus sur les années de contrat et l'argent.
« L'argent, ça ne règle pas tous les problèmes de la terre. Ça ne peut pas te permettre d'être heureux. Vivre ton rêve, être à la maison avec ta famille et être dans un vestiaire comme celui-ci, avec ces gars, et de voir où on s'est rendu, ça veut dire beaucoup plus pour moi. »
Les débuts de Maroon à St. Louis ne se sont pas passés comme prévu. L'équipe avait un dossier de 7-9-3 lorsque l'entraîneur Mike Yeo a été congédié au profit de Craig Berube, le 19 novembre. Après 25 matchs, Pat avait un but et sept passes au compteur.
Soudainement, tout ce qu'il craignait quant à la pression de jouer à la maison était en voie de se concrétiser.
« On entendait les gens crier dans les estrades. Puis, une fois sur les réseaux sociaux, tu vois ce que les gens disent. C'était déprimant », raconte le père de Pat.
Les Blues occupaient le dernier rang de la LNH le matin du 3 janvier. Mais la chanson Gloria, et le gardien recrue Jordan Binnington, leur ont permis d'amorcer une séquence incroyable où l'équipe s'est soudée. Maroon a obtenu 12 points à ses 19 dernières rencontres en saison, et les Blues se sont qualifiés pour les séries.
Le grand-père de Pat était si heureux. Lorsque les Blues jouaient, la famille s'assurait qu'il soit en mesure d'écouter le match. Si les choses se déroulaient bien, le chandail des Blues qu'il avait dans sa chambre restait au même endroit. Si ce n'était pas le cas, on le changeait de place ou encore, il l'enfilait.

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Lorsqu'il est décédé, les Blues se préparaient à s'envoler vers Winnipeg. En 2004, lorsque son grand-père Phil Maroon est décédé, Pat n'avait pas eu la chance de dire un dernier aurevoir, puisqu'il était au camp d'entraînement des Knights de London. Sa famille ne lui avait rien dit. Quand sa grand-mère Eleanor Ferrara a rendu l'âme en 2017, il était à Edmonton. Cette fois, il s'est rendu à l'hôpital avant d'atteindre l'aéroport.
« On était tous à son chevet, on pleurait, mais il devait partir, a raconté la mère de Pat. Il s'est penché, il l'a pris dans ses bras même s'il était décédé, puis il lui a dit : ''grand-papa, je t'aime. Je vais gagner la Coupe Stanley pour toi. »
Le soir suivant, Maroon a créé un jeu en envoyant une passe à Tyler Bozak, qui a inscrit le but gagnant avec 2:05 à faire en troisième période et les Blues ont défait les Jets 2-1. La famille a visionné le match chez l'oncle Rob. Le frère de Pat, Justin, s'est alors tourné vers sa tante Jan Phegley.
« Il m'a dit qu'on ne pouvait pas écrire une meilleure histoire », raconte-t-elle. « Et j'ai répondu : '' Je ne sais pas Justin. Mais je vais te dire que ça rapproche vraiment la famille. On est tous ensemble ici, et ça nous aide à passer à travers ce moment difficile. »
Ce n'était que le début.
« À partir de ce moment, nous n'avons jamais arrêté de nous tenir ensemble », a souligné la sœur de Pat, Jen Guetschow. Depuis, chaque jour de match, nous le passons en famille. »
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Étonnamment, l'histoire peut être encore meilleure.
Lorsque Maroon s'est joint aux Blues, le numéro 19 qu'il portait à Edmonton n'était pas disponible, puisqu'il appartient au défenseur Jay Bouwmeester. Il a alors demandé de porter le no 7, même si certains estimaient qu'il ne devait pas puisqu'il s'agit de l'ancien numéro de Keith Tkachuk. Dans sa jeunesse, il avait porté le 7 puisque sa mère lui avait dit qu'il s'agissait d'un numéro chanceux.
Le 7 mai, les Blues ont affronté les Stars dans le match no 7 de la seconde ronde. La sœur de Pat et son mari étaient assis dans la rangée 7 de la section 107 en compagnie de Rob. Lorsque le match s'est transporté en deuxième prolongation, ils n'arrivaient presque plus à respirer.
L'heure était aux prières pour toute la famille. Des prières dirigées vers grand-papa Ernest.
Et Pat a finalement marqué environ une minute plus tard, à 5:50, pour propulser les Blues en finale d'association.

DAL@STL, #7: Maroon joue les héros pour les Blues

La mère de Pat n'avait pas été en mesure de voir le jeu, puisque tout le monde s'est levé sauf elle. Elle ne savait pas qui avait marqué. Mais le frère de Pat, Phil, s'est élancé en sa direction en criant « Pat a marqué! Pat a marqué. »
« Tout le monde dans la famille pleurait. Je pleure facilement, mais soudainement, je me disais qu'ils allaient vraiment gagner la Coupe Stanley. Tout devenait vrai », raconte Pattie.
Les Blues se sont rapprochés de leur but par la suite en éliminant les Sharks de San Jose en six matchs le 21 mai. Depuis, à Oakville, le héros local est Maroon et les entreprises du coin n'ont pas manqué de le souligner en apposant des affiches pour l'encourager. Ses parents ont d'ailleurs vu quelques-uns de leur repas être payés par autrui. La boucherie du coin offre même le spécial « Blue Maroon », qui consiste de sept saucisses, sept ailes de poulet et sept hamburgers pour… 27,77 $.
Il semblerait en effet qu'il s'agit du numéro gagnant.

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« Depuis qu'ils ont atteint la Finale, c'est complètement fou », a mentionné le père de Pat, qui est représentant pour une compagnie de portes et fenêtres. « On reçoit des centaines de messages et tout le monde nous questionne sur l'équipe. »
La ville de St. Louis en a fait du chemin au fil des années. En 2016, cinq joueurs de la région ont été repêchés en première ronde. Et les exploits de Maroon pourraient permettre de faire encore plus de petits.
Mardi, à la veille du match no 2 de la série, qui s'est avéré être la première victoire de l'histoire de la concession en Finale de la Coupe Stanley, le conseil d'administration du programme de hockey de l'école secondaire d'Oakville s'est réuni. Ses membres cherchaient un moyen de profiter de tout cet engouement de manière positive.
« On cherche à savoir comment les jeunes peuvent en profiter pour leur vie future », a indiqué Mick O'Halloran, le directeur des opérations hockey, qui a dirigé le programme de développement à Oakville pendant 19 ans et qui pourrait ouvrir un musée avec tous les items qu'il détient à l'effigie de Maroon. « C'est ce qui est important. Ce sont les leçons que tu retiens du sport d'équipe.
« Ce n'est pas tous les jeunes qui auront la chance d'avoir les habiletés ou le physique pour aller loin. Mais au final, tu vas comprendre comment affronter l'adversité. Tu vas te faire mal, mais tu vas te relever et affronter les difficultés de ce monde. Seras-tu un bon père, un bon mari? Un bon modèle pour les autres? Ce sont des choses tellement importantes, et c'est pourquoi je suis heureux de ce qui se passe. »

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Le petit gars, ou devrait-on dire grand gars, de la place peut se féliciter.
« Des bonnes choses arrivent à de bonnes personnes, et c'est un gars qui a signé pour moins d'argent afin d'être à la maison pour être un père et être près de sa famille, de ses amis et tout. Regardez ce qui lui arrive maintenant. Il mérite tout ce qui lui arrive », a affirmé Brown.
« C'est un des bons. Je suis vraiment fier de lui. Ce qu'on voit de lui, c'est vrai. C'est un bon gars, humble, terre à terre, et qui a travaillé vraiment fort pour se rendre où il est aujourd'hui. J'espère vraiment que je vais pouvoir le voir lever la Coupe. Ce serait si spécial. »