Après avoir été blanchi lors de la première rencontre, MacKinnon se retrouve ainsi avec quatre points en deux parties. C'est loin des huit points de Mark Stone et Paul Stastny des Golden Knights de Vegas, qui occupent la tête des pointeurs de la LNH après trois matchs, mais le capitaine de l'Avalanche domine dans d'autres catégories.
En date du 16 avril, alors que toutes les équipes avaient disputé trois rencontres dans leur série respective, MacKinnon était l'attaquant le plus utilisé de toute la LNH avec une moyenne de 25:04 par partie. Il devance son coéquipier Gabriel Landeskog (23:19) et Ryan O'Reilly des Blues de St. Louis (22:49). Ses 17 lancers le plaçaient aussi au premier échelon de la LNH à ce chapitre, un de plus que Tyler Seguin des Stars de Dallas.
« Je pense que mon temps de jeu devrait ressembler à ça », a-t-il répondu avec un sourire au visage lorsque questionné sur le sujet. « C'est beaucoup, 25 minutes par match, mais peu importe quand [mon entraîneur] me dit d'y aller, je vais y aller. »
Ces succès au printemps n'ont rien de nouveau pour MacKinnon. Depuis la saison 2013-2014, sa première dans la LNH, il est le joueur avec la moyenne de points par match en séries la plus élevée de la LNH avec 1,25.
Le problème, c'est que des matchs en séries, le centre de 23 ans n'en a pas disputé beaucoup depuis que l'Avalanche l'a repêché au tout premier rang de l'encan amateur de 2013. Un mince total de 16 pour être précis, puisque le Colorado a été évincé des séries de 2015 à 2017.
Puis, en 2017-2018, l'Avalanche a renoué avec la classique printanière en se qualifiant comme deuxième équipe de quatrième as dans l'Ouest pour ainsi affronter les champions de la saison régulière, les Predators de Nashville. Un duel qui semblait inégal. Pourtant, le Colorado a donné du fil à retordre à ses adversaires avant de finalement s'incliner en six matchs. Avec six points, MacKinnon a terminé au deuxième rang de son club derrière Landeskog (sept).
MacKinnon compte maintenant 20 points en 16 parties éliminatoires, dont huit buts. Il se retrouve inévitablement dans le plan de match des Flames à l'approche du match no 4. Malheureusement pour Calgary, le pointage à sens unique du match no 3 aura permis à Bednar de reposer son capitaine, qui n'a disputé « que » 20:51 en trois périodes, sa deuxième plus petite utilisation à ses 23 dernières parties.
« On doit lui enlever sa vitesse, a expliqué le défenseur Mark Giordano. On doit le forcer à arrêter dès qu'on le peut, surtout en zone neutre. Il est l'un des meilleurs joueurs dans la Ligue pour cette raison. Sa force, c'est la vitesse et c'est ce qui lui permet de traverser la zone neutre et d'obtenir des chances en montée. »