MORRISSEY JETS BADGE CHAUMONT

MONTRÉAL – Connor Hellebuyck (31 ans), Mark Scheifele (31 ans), Josh Morrissey (29 ans), Nikolaj Ehlers (28 ans) et Kyle Connor (28 ans) n’ont porté qu’un seul gilet depuis leur début respectif dans la LNH. Ils ont les Jets de Winnipeg tatoués sur le cœur et ils aimeraient maintenant conduire cette équipe vers le plus haut sommet.

Depuis le premier jour de la saison, les Jets (34-14-3) se maintiennent tout près du premier rang du classement général de la LNH.

Sous la gouverne de Scott Arniel, qui a remplacé Rick Bowness derrière le banc de l’équipe au cours de l’été, les Jets ont connu un début de saison phénoménal en remportant 15 de leurs 16 premiers matchs (15-1-0).

Arniel, qui occupait un poste d’entraîneur associé avec Bowness lors des saisons 2022-2023 et 2023-2024 à Winnipeg, avait le profil idéal pour prendre le relais avec les Jets.

« Nous le connaissions déjà, nous ne repartions pas à zéro », a dit Morrissey après un entraînement matinal mardi, au Centre Bell. « Je travaillais avec lui depuis deux ans, puisqu’il était notre entraîneur des défenseurs. Il connaissait notre chambre, il connaissait les joueurs et il savait ce dont nous avions besoin. Il lit bien ses joueurs. Il sait quand nous pousser et quand nous offrir du repos. Il y a plusieurs joueurs dans ce vestiaire qui rentrent dans les meilleures années de leur carrière. Nous jouons ensemble depuis longtemps et nous voulons maintenant gagner. Nous voulons maintenir de très hauts standards avec les Jets. »

« C’est difficile de maintenir un rythme très élevé pour 82 matchs, a renchéri l’ailier Kyle Connor. Nous avons connu un départ historique. Nous nous attendions à frapper un peu le mur, mais nous l’évitons. Il y a eu des bas, mais nous trouvons toujours des façons de nous relever rapidement. Il n’y a jamais eu de doutes après le départ de Rick. Nous savions à quoi nous attendre avec Scott, il représentait déjà un visage familier. À ses premières conversations avec l’équipe, il nous avait prévenus qu’il ne voulait pas changer complètement notre façon de jouer. Il a apporté son identité et il parle d’une façon différente de Bowns (Bowness). Il est plus calme derrière le banc. »

Sur papier, les Jets ont probablement tout ce qu’il faut pour rêver à une première conquête de la Coupe Stanley. Ils ont l’un des meilleurs gardiens de la LNH en Hellebuyck, un gagnant à deux reprises du trophée Vézina (2024 et 2020).

Ils ont l’un des candidats probables pour le Norris en Morrissey (42 points) et ils ont une attaque redoutable avec quatre joueurs de 40 points et plus : Connor (63 points), Scheifele (56 points), Gabriel Vilardi (47 points) et Ehlers (44 points). À ce groupe, il faut aussi ajouter un jeune attaquant dynamique en Cole Perfetti (28 points) et de bons vétérans comme Nino Niederreiter (26 points) et Adam Lowry (26 points). Lowry, le capitaine des Jets, ne jouera toutefois pas contre le CH en raison d’une blessure au haut du corps.

Pour ajouter à leur arsenal offensif, les Jets comptent sur l’avantage numérique le plus dangereux du circuit à 33,3% d’efficacité.

NSH@WPG: Vilardi met la touche finale à un jeu magnifique

À quelques heures d’un match à Montréal, Scott Arniel n’est pas tombé dans le piège d’un gros bain médiatique pour ajouter encore plus de pression sur son équipe.

« J’aimerais croire que nous pouvons être considérés comme une équipe prétendante, mais nous restons encore très loin des séries, a dit Arniel. Notre noyau joue ensemble depuis longtemps. Ils ont connu l’expérience d’un long parcours (finale de l’Ouest) en 2018 et ils ont reparticipé souvent aux séries lors des dernières saisons. Tu apprends toujours de tes défaites en séries.

« Les joueurs de notre noyau sont maintenant dans la fleur de l’âge, a-t-il ajouté. Ils ont de l’expérience et ils veulent atteindre une autre étape. Mais nous verrons. Nous voulons construire notre identité et notre façon de jouer. Nous aurons besoin de jouer avec beaucoup de constance afin de rentrer en séries du bon pied. »

Matheson et le bruit des réseaux sociaux

Dans le camp du CH, Martin St-Louis fera un seul changement pour cette visite des Jets. Il fera confiance à Samuel Montembeault devant le filet.

Critiqué sur les réseaux sociaux pour son erreur sur le but gagnant de Jack Hughes en prolongation dans le revers de 4-3 contre les Devils du New Jersey samedi soir, Mike Matheson a rencontré les médias pour une première fois depuis cet incident.

« Je le dis toujours. La pression vient surtout de moi, a affirmé Matheson. Il n’y a pas un commentaire d’une personne qui me fera ressentir une plus grande pression. Je ne peux pas me placer plus de pression. Il y a plusieurs personnes qui aiment être négatives. Parfois, ils sont plus bruyants que nos partisans positifs. À mes yeux, les partisans positifs restent les véritables partisans de notre équipe. »

À l’image du capitaine Nick Suzuki la veille, St-Louis a réitéré toute l’importance de Matheson pour le CH.

« Mike travaille fort, il fait tellement de bonnes choses sur la glace, a-t-il noté. C’est parfois facile de ressortir les erreurs. Mais le marché reste le marché. Des partisans peuvent parfois agripper un joueur et écrire des trucs. De notre côté, nous savons ce qu’il représente pour notre équipe. Il joue de grosses minutes, il couvre une grande portion de la patinoire et il exerce des responsabilités importantes. Matty a tellement à cœur son équipe, il est un professionnel et il est un bon modèle. Je dirais à nos partisans que nous sommes chanceux de compter sur lui. »