Loui Eriksson

VANCOUVER -Les Canucks de Vancouver préfèrent ne pas trop s'en faire dans le dossier de l'attaquant Loui Eriksson, qui a émis des commentaires négatifs dans les dernières semaines à propos de sa relation avec son entraîneur, Travis Green.

Le directeur général Jim Benning a indiqué qu'il avait eu une discussion avec Eriksson, lundi, deux mois après que le joueur ait déclaré à un site web suédois que lui et Green « ne s'entendaient pas à 100 pour cent. »
« Ce qu'il a dit, je ne pense pas que c'était aussi grave que ce que les gens pensent, a mentionné Benning. Il tente d'être honnête par rapport à la situation, mais nous avons eu une bonne conversation, elle restera entre Loui et moi, et nous allons continuer de tenter d'arranger les choses. »
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Arranger les choses pourrait signifier échanger Eriksson, qui a encore trois saisons à faire à son contrat de six ans, d'une valeur moyenne de 6 millions $ par an. Bien que Benning ait indiqué qu'Eriksson pourrait amorcer la saison à Vancouver, l'agent de l'attaquant, J.P. Barry, a affirmé dans une entrevue radiophonique que les deux parties avaient étudié la possibilité d'une transaction.
« Nous sommes plus avancés que de seulement demander une transaction », a dit Barry sur les ondes de TSN Radio 1040, mercredi. « Je pense qu'on travaille tous afin de trouver une solution. Ce n'est pas une situation facile. Tout échange nécessiterait que ça se fasse avec une équipe où on retrouve un joueur qui est dans une situation similaire, on le sait tous. Donc on regarde aux quatre coins de la Ligue et c'est le moment idéal pour le faire, après l'ouverture du marché des joueurs autonomes alors qu'on a une bonne idée de la marge de manœuvre de tout le monde sous le plafond salarial, même si c'est le genre de choses qui pourraient changer dans les prochaines semaines. »
Eriksson avait signé un contrat à titre de joueur autonome avec les Canucks après avoir amassé 63 points en 82 matchs avec les Bruins de Boston en 2015-2016. Toutefois, il n'a obtenu que 76 points en 196 rencontres depuis son arrivée à Vancouver. Le Suédois, qui aura 34 ans le 17 juillet, a vu son rôle diminuer depuis son arrivée, et on lui offre davantage des missions défensives qu'offensives et sur le jeu de puissance.
À sa première saison, Eriksson passait en moyenne 2:28 par match en avantage numérique, mais l'an dernier, à sa troisième année en Colombie-Britannique, ce chiffre a chuté à 1:16, 13e parmi les attaquants des Canucks. Pour la première fois depuis qu'il est à Vancouver, il a été retranché de la formation en mars dernier et il a terminé la campagne avec 29 points en 81 rencontres.
« C'est difficile de ne pas avoir droit au même niveau de confiance que je recevais de la part des autres entraîneurs qui m'ont dirigé durant ma carrière », avait souligné Eriksson au hockeysverige.se en mai.

Échanger Eriksson permettrait aux Canucks de libérer beaucoup d'espace sous le plafond salarial afin de s'entendre avec les joueurs autonomes avec compensation Brock Boeser et Nikolay Goldobin. Les Canucks auraient ainsi sous contrat 17 attaquants qui ont joué dans la LNH l'an dernier.
« Nous avons quelques mois devant nous avant que la saison commence et je vais voir si on peut réaliser une transaction. Sinon, tout le monde va se présenter au camp et on aura une compétition à l'interne pour les postes disponibles et pour le temps de jeu, ce qui est toujours une bonne chose », a noté Benning.
Ce dernier a ajouté que les Canucks seront en mesure de respecter le plafond salarial sans échanger de joueur puisqu'ils peuvent placer l'attaquant Antoine Roussel sur la liste des blessés à long terme, lui qui se remet d'une chirurgie au genou et qui devrait revenir au jeu à la fin du mois de novembre ou en décembre. Benning n'a donc pas forcément l'intention d'échanger Eriksson.
« C'est encore un joueur utile pour nous. Il peut jouer en infériorité numérique, il peut affronter les meilleurs trios adverses et il est un bon joueur des deux côtés de la patinoire. Nous allons continuer d'évaluer nos options et voir si quelque chose a du sens, mais nous allons aussi parler avec Loui et voir ce qui s'en suivra. »