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RALEIGH, Caroline du Nord - Si on avait donné des points pour l'effort, les Hurricanes de la Caroline auraient sans doute fait le plein seulement par la manière dont ils sont sortis des blocs face aux Bruins de Boston lors du match no 3 de la Finale de l'Association de l'Est, mardi au PNC Arena.

Le problème, c'est qu'il n'y a que la marque finale qui compte. Et grâce à un Tuukka Rask en mission qui a repoussé 35 lancers, les Bruins ont signé une courte victoire de 2-1 pour pousser les Hurricanes au bord du gouffre en prenant une avance de 3-0 dans la série.
« En ce moment, Tuukka est vraiment dans sa zone, a commenté l'attaquant Patrice Bergeron. C'est probablement le meilleur hockey que je l'ai vu jouer jusqu'à maintenant. C'est la raison pour laquelle nous avons gagné ce soir. »
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Les Hurricanes, qui ont encaissé un premier revers à domicile en séries (5-1), tenteront de sauver leur peau et d'amorcer une improbable remontée lors du quatrième affrontement, jeudi (20 h HE; TVAS, CBC, SN).
« C'est difficile en ce moment, a lancé le pilote des Hurricanes Rod Brind'Amour. Ça craint. Nous avons été frappés vous savez où et ça va faire mal pour quelques heures. Nous allons revenir demain, recoller les morceaux et voir ce qui va se produire. »
Chris Wagner et Brad Marchand ont touché la cible en début de deuxième période pour réveiller les Bruins, qui n'avaient absolument rien généré en première période. Calvin de Haan a été le seul joueur des locaux à avoir raison de Rask d'un tir frappé entre les jambières.
La troupe de Brind'Amour aurait pu retraiter au vestiaire avec une confortable avance si ça n'avait été du brio du gardien finlandais. Portés par une salle comble très bruyante, les Hurricanes ont assiégé le territoire des Bruins au premier vingt en dirigeant pas moins de 20 tirs sur le filet de Rask.
Le hic, c'est qu'aucun d'entre eux n'a échappé à sa vigilance.
Il s'est surpassé à plusieurs occasions pour permettre aux Bruins d'écouler quatre désavantages numériques. Il a notamment effectué trois arrêts face à trois joueurs différents en l'espace de trois secondes dans les cinq premières minutes de la rencontre.

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« J'ai dû fermer les yeux sur deux des trois tirs, a rigolé l'entraîneur Bruce Cassidy. Il nous a donné la chance de nous regrouper au premier entracte et de nous mettre en marche par la suite. Dans une situation comme celle-là, ton gardien doit être ton meilleur joueur en désavantage numérique et il l'a été. »
Les Hurricanes ont obtenu leurs chances tout au long de la rencontre - Teuvo Teravainen et Andrei Svechnikov ont raté des cages béantes - mais ils n'ont tout simplement pas été en mesure d'en profiter. Ils ont été blanchis en cinq occasions avec l'avantage d'un homme.
Les Hurricanes ont quant à eux réussi à limiter les Bruins à un seul but en cinq avantages numériques - une nette amélioration.
« Je crois que la déception se lit sur mon visage en ce moment, a lancé le capitaine des Hurricanes Justin Williams. Notre avantage numérique n'a pas été assez bon, nous n'avons pas assez généré de chances. Les unités spéciales ont fait la différence.
« Lors des deux premiers matchs, nous n'avons pas été assez bons. Cette fois, nous l'avons été, mais les choses n'ont pas joué en notre faveur. Ils ont marqué et ils nous ont muselés par la suite. »
Envoyé dans la mêlée en remplacement de Petr Mrazek, le gardien Curtis McElhinney a fait un travail honnête sans réussir de miracle. Le vétéran de 35 ans a réalisé 29 arrêts pour encaisser son premier revers à son troisième départ éliminatoire en carrière.
Les Bruins dans la tête
Plus la série avance et plus l'animosité se fait sentir entre les deux équipes. Plusieurs accrochages sont survenus après les coups de sifflet et disons que certains coups plus ou moins élégants ont été distribués des deux côtés.
Signe que les Bruins commencent à faire leur chemin dans la tête des joueurs des Hurricanes, Williams est à nouveau tombé dans le panneau en écopant trois punitions de frustration au premier vingt seulement.
« Non », a-t-il simplement répondu lorsqu'un journaliste lui a demandé si Torey Krug était parvenu à le faire sortir de ses gonds.
Williams avait pourtant promis qu'il ne se laisserait plus déranger par les joueurs des Bruins après qu'il eut écopé une mauvaise punition à la suite d'une altercation avec Brad Marchand lors du match no 2. Le vétéran de 37 ans devra tenter sa chance la prochaine fois.

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Les visiteurs n'ont pas trop accordé d'importance à ça après la rencontre, mais ils savent bien que la frustration commence à gagner leurs adversaires et qu'ils peuvent en tirer profit.
« Non, on essaie de jouer notre match comme on est capables, a dit Bergeron. C'est une équipe qui joue physiquement, mais je ne pense pas qu'on se préoccupe de ces petites choses. Nous voulons jouer entre les sifflets et c'est comme ça qu'on est en mesure d'avoir des avantages numériques. »