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BOSTON- Les Bruins de Boston ont à peu près tout fait de bien dans le cinquième match de la Finale de la Coupe Stanley. Ils ont frappé, ils ont généré plusieurs bonnes chances de marquer et ils ont même dominé les Blues de St. Louis 39-21 au chapitre des tirs au but.

En fin de compte, ils auront manqué d'opportunisme. Ils n'ont réussi à battre Jordan Binnington qu'à une seule reprise et se sont inclinés 2-1 pour voir les Blues s'approcher à une seule victoire de la première conquête de la Coupe Stanley de leur histoire.
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« Nous avons dominé pendant la majeure partie du match, a déclaré l'attaquant Marcus Johansson. Pendant un moment en deuxième période, nous nous sommes égarés un peu. Nous avons eu plusieurs chances de marquer et de gagner le match, mais nous ne l'avons pas fait. Nous allons devoir en profiter à l'avenir. »
Après avoir pris les devants 1-0 grâce à un but rapide de Ryan O'Reilly en deuxième période, les Blues ont complètement fermé le jeu et n'ont laissé que très peu d'espace aux Bruins. Cette marque a tenu - parfois par un fil - jusqu'au but controversé de David Perron en milieu de troisième.
Le but en tant que tel n'avait rien de controversé, mais quelques instants auparavant, Tyler Bozak a servi une jambette par-derrière à l'attaquant Noel Acciari. Les Blues ont repris possession du disque et les officiels ont jugé qu'il ne s'agissait pas d'une pénalité, laissant le jeu se dérouler jusqu'au but de Perron.
C'est ainsi que la troupe de Craig Berube a servi le coup de grâce aux Bruins. Jake DeBrusk a répliqué quelques minutes plus tard, mais le mal était fait.
« Nous avons marqué le but suivant et nous nous sommes donné une chance de gagner », a commenté l'entraîneur Bruce Cassidy, de très mauvais poil. « Nous étions frustrés, mais les joueurs n'y pensaient plus quand la rondelle est tombée par la suite. Je crois que nous avons bien répondu. »
« C'est une pilule difficile à avaler, mais le match continue et tu dois te concentrer sur ta prochaine présence, a ajouté Acciari. Nous avons bataillé ferme et nous avons réduit l'écart grâce au but de Jake. Il y a un sixième match. Soit on gagne, soit on revient bredouilles. »
Les Bruins devront rapidement tourner la page sur cette rencontre et se servir de la tournure des évènements pour rebondir lors du match no 6, dimanche (20 h HE; TVAS, CBC, SN), alors que l'excitation sera à son paroxysme à St. Louis.
Ils pourraient d'ailleurs s'inspirer des Blues, qui ont perdu le troisième match de la Finale de l'Association de l'Ouest face aux Sharks de San Jose à la suite d'un jeu controversé en prolongation, avant de remporter les trois rencontres suivantes pour passer en Finale.
« Je crois qu'en tant qu'équipe, nous avons bien joué ce soir, a analysé Acciari. Nous avons obtenu nos chances. Je pense que si nous jouons comme ça dans le sixième match, l'histoire sera différente. Je sais que tous les gars seront prêts.
« Tous les gars sont survoltés. C'est ce qui fait le succès de cette équipe. Nous n'abandonnons jamais, donc ce sera un excellent match. »
Frustration
Le but controversé n'était probablement pas la seule source de frustration chez les Bruins après cette rencontre. Ils se sont butés à Binnington toute la soirée, ont touché deux poteaux et ont été blanchis à trois occasions en avantage numérique.

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Contrairement à ses habitudes, la troupe de Bruce Cassidy a peiné à s'installer en territoire des Blues et n'a décoché que très peu de tirs avec l'avantage d'un homme. Les Bruins ont surtout parlé du but gagnant des Blues, mais ils ont eu plusieurs occasions de prendre les devants et ne l'ont pas fait.
« C'est la même histoire qui revient, a indiqué le défenseur Torey Krug. Notre jeu de puissance ne marque pas et notre profondeur se fait museler. Nous devons trouver un moyen de provoquer les choses. Ce n'est pas de la pression, c'est simplement les attentes que nous avons envers nous-mêmes. »
Ils ont aussi été muselés à forces égales, surtout au deuxième engagement, alors que les Blues s'amusaient presque à leurs dépens en fermant le jeu en zone neutre et en rejetant la rondelle en fond de territoire. Encore et encore.
Ces ratés leur ont même valu des huées de la part de la foule du TD Garden, visiblement à fleur de peau.
« Il faudra faire la même chose qu'eux, a fait valoir l'attaquant Patrice Bergeron. Ils essaient de jouer de manière serrée. Je pense que l'espace est derrière eux. Il va falloir mettre la rondelle en fond de territoire et utiliser notre vitesse pour récupérer la rondelle. »
On verra si ça portera fruit, dimanche.