WASHINGTON -- La chanson « L'histoire de la vie » du Roi Lion résonnait dans le vestiaire des Panthers de la Floride après leur gain de 4-2 face aux Capitals à Washington, samedi. Un clin d'œil évocateur à leur gardien de but.
Le «Roi Lyon» au cœur des succès des Panthers
Menée par les succès de son troisième gardien, la Floride a remporté ses six derniers matchs

© Eliot J. Schechter/Getty Images
Alex Lyon, surnommé « Lyon King » ou « Roi Lyon », est le héros surprise de l'actuelle séquence de six victoires des Panthers. En partie grâce au portier de 30 ans, la Floride (42-31-7) fera face aux Maple Leafs de Toronto en plein contrôle de sa destinée, lundi (19h HE; ESPN+, Hulu, SNO, SNP, TVAS, SN NOW).
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Écartée du portrait des séries il y a quelques jours à peine, la troupe de Paul Maurice détient maintenant la première place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires dans l'Est. En gagnant leurs deux derniers matchs de la saison, les Panthers peuvent s'assurer d'une quatrième participation d'affilée au tournoi printanier.
« Honnêtement, je ne veux pas trop y penser et je ne crois pas que personne d'entre nous ne peut se permettre de trop y penser », a rationalisé Lyon. « Nous avions tout un calendrier, mais je crois que les gars travaillent fort et que tout le monde met l'épaule à la roue. C'est ce qui est le plus important pour gagner des matchs en fin de saison et en séries. »
Les chances de qualification des Panthers paraissaient bien minces au terme d'un revers de 5-2 face aux Sénateurs d'Ottawa le 27 mars. Ils venaient de perdre un quatrième match de suite et accusaient trois points de retard sur les Penguins, huitièmes dans l'Est.
Malade, Sergei Bobrovsky a été mis à l'écart du jeu et Lyon, qui a principalement roulé sa bosse depuis sept ans dans la Ligue américaine de hockey (LAH), a été promu au poste de gardien titulaire.
Il a d'abord donné une étincelle nécessaire aux Panthers en effectuant 38 arrêts dans un gain de 3-2 en prolongation à Toronto le 29 mars. Il a ensuite enchaîné avec 18 rondelles bloquées dans un gain de 5-2 à Montréal le lendemain. Le reste est boule de neige.
« Il y a eu un regain d'énergie lorsqu'il est arrivé », a raconté son coéquipier Matthew Tkachuk. Nous avions des difficultés et il est l'une des principales raisons pour lesquelles nous avons pu renverser le vapeur. »
Lyon est devenu le premier gardien à gagner six matchs de suite à sa première saison dans l'uniforme des Panthers. Au passage, il a bloqué 194 des 203 tirs dirigés vers lui, accordé 1,5 but par match en moyenne et maintenu une efficacité de ,956. Lors de cette séquence brillante séquence, il a aussi obtenu son premier jeu blanc dans la LNH lors d'un gain de 7-0 face aux Blue Jackets le 1er avril et une performance de 56 arrêts dans une victoire face aux Sénateurs jeudi. Il était à un tir bloqué d'égaler un record de franchise qui appartient à Roberto Luongo (2002).
« Il est ici et il a du plaisir. Il est devant le filet chaque jour et semble s'éclater! », s'est réjoui l'attaquant Carter Verhaeghe.
Le reste de l'équipe semble également avoir du plaisir avec lui. Chaque victoire est bouclée par une chanson du Roi Lion.
« J'ai composé avec cela toute ma vie! Je ne devrais pas dire 'composer', car c'est drôle. Si tu ne peux pas te promouvoir, qui le fera? Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en! C'est ma devise », a souligné Lyon.
Et ce dernier profite de chaque moment avec les Panthers, car la route vers sa séquence de rêve a été longue. Depuis 2010, il est passé par la USHL, la NCAA, la LAH, puis la LNH le temps de quelques matchs avec les Flyers de Philadelphie et les Hurricanes de la Caroline. Avant 2023, il n'avait disputé que 24 matchs au sein du circuit Bettman en six ans sous contrat professionnel.
Cette saison ne s'annonçait pas forcément abondante d'opportunités pour Lyon. Il était troisième gardien dans la hiérarchie des Panthers en octobre. Mais Sergei Bobrovsky a été ennuyé par différentes blessures et Spencer Knight a intégré le Programme d'aide de la LNH, laissant Lyon avec des responsabilités auxquelles il n'a jamais été habitué auparavant.
« Jamais je n'ai eu un chemin qui s'est tracé comme cela auparavant, a mentionné Lyon. Parfois, tu doutes que tu puisses y parvenir un jour, mais j'ai longtemps gardé espoir. Je ne mentirai pas, ç'a été difficile! »
Nul doute que ce premier vrai test a été réussi. L'équipe, du moins, est conquise.
« Il est l'un de ceux qui ne brillent pas uniquement par leur jeu, mais aussi par leur personnalité », a vanté son entraîneur-chef, Paul Maurice. « Il a un million de surnoms, il a du plaisir et il est combatif. À l'entraînement, les gars se sont mis à l'adorer parce qu'il reste là toute la journée, il prend des centaines de tirs et se démène.
« C'est important pour un gardien substitut d'avoir l'équipe avec soi. Lorsqu'il a été appelé à être davantage devant le filet, les gars voulaient déjà travailler fort pour lui. »
Le retour de Bobrovsky est imminent et Lyon sait bien que son expérience pourrait bientôt prendre fin. Mais avec une place en séries toujours en jeu, les Panthers pourraient continuer de lui faire confiance tant et aussi longtemps qu'il maintient son niveau de jeu.
« Je ne veux pas regarder trop loin devant moi, a relativisé Lyon. Tu ne peux rien prendre pour acquis dans la LNH, sinon ça peut mal tourner. J'y vais un jour à la fois. Je suis reconnaissant que mon énergie concorde avec celle de l'équipe et que je puisse faire ma part. C'est là-dessus que je me concentre présentement. »

















