Il a pourtant atteint l'âge légal aux États-Unis, il y a quelques mois seulement. Son plus récent filet lui a d'ailleurs permis de s'approcher à un point d'Al MacInnis et à deux de Raymond Bourque et de Scott Niedermayer pour le nombre de points en séries pour un défenseur avant l'âge de 22 ans avec 16 (trois filets, 13 passes).
« C'est fou de penser qu'il n'y a pas si longtemps, j'étais un enfant de 17 ans qui mettait les pieds à l'université de Boston, s'est-il souvenu. J'avais tellement de choses à apprendre et tellement de choses sur lesquelles travailler. J'ai beaucoup appris sur moi au cours de ce processus.
« J'ai aussi appris de mes coéquipiers et de mes entraîneurs pour savoir ce que ça prenait pour réussir à me retrouver dans la position que j'occupe désormais. On m'a montré ce que je devais faire pour être en mesure de jouer dans la LNH et je ne pourrais pas être plus reconnaissant envers tous ceux qui m'ont aidé à m'y rendre. »
Aucune limite
Ses prestations en séries en disent long sur le développement rapide qu'il a connu, mais surtout - et c'est le plus important - sur son potentiel et sur le joueur qu'il pourrait devenir d'ici quelques années.
McAvoy a tout pour lui : il a le gabarit (6 pieds, 207 livres), le coup de patin, la vision du jeu et l'intelligence. S'il peut éviter les blessures, qui lui ont fait manquer une cinquantaine de matchs au cours de ses deux premières saisons, il est assurément promis à une très grande carrière.
« C'est sûr qu'il a la possibilité de s'améliorer encore offensivement et défensivement, a déclaré l'attaquant Patrice Bergeron. C'est un joueur qui nous en donne déjà beaucoup pour son âge; il joue de grosses minutes contre les meilleurs trios adverses chaque soir.
« De ce côté-là, c'est dur de croire qu'il en a encore à aller chercher, mais je suis convaincu qu'il peut continuer à s'améliorer. Il n'y a pas de limite pour ce genre de joueur. Il veut s'améliorer, il veut apprendre et il a confiance en ses moyens. »
Ça se voit facilement sur la patinoire et même dans le vestiaire de l'équipe, où il n'a aucun complexe à côtoyer les vétérans de l'équipe. Le jeune Américain sait qu'il est à sa place et ce qu'il est en mesure d'apporter à cette formation expérimentée.
C'est ce qui lui permet de jouer librement, peu importe l'importance du match qu'il dispute. L'amateur de hockey qu'il était il n'y a pas si longtemps se bat maintenant pour la Coupe Stanley avec toute la pression qui y est reliée, mais il en profite autant sinon plus que lorsqu'il regardait les matchs à la télévision.
« Je me souviens que j'étais vraiment derrière les Rangers en 2014 quand ils ont perdu en Finale contre les Kings, a expliqué le New-Yorkais. Maintenant, j'y suis rendu dans la vraie vie. C'est un rêve devenu réalité, mais je sais que le travail est loin d'être terminé. »
Dans les faits, ça ne fait que commencer pour lui.